Chapitre 18

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Pascal était assis sur une chaise dans la salle d'attente, le corps plié en deux, la tête dans ses mains.

Les minutes s'écoulaient lentement, trop lentement. Il jeta un œil à sa montre et soupira : Déjà une heure que le médecin l'avait emmenée.

Pourquoi était-elle restée inconsciente ?

Et si ses blessures étaient plus graves qu'il ne le pensait ?

Elle était restée plus de 17 heures seule avec son bourreau. Qu'avait-il pu lui faire ?

Comment allait-elle vivre avec ça maintenant ?

Comment allait-elle s'en sortir psychologiquement ?

Et lui ? Serait-il capable de trouver les mots justes ? De la soutenir comme il le faut ?

Et comment allait-il faire ?

Il avait envie de hurler pour chasser toutes ces questions qui se chevauchaient dans sa tête. Elles le rendaient totalement fou !

1h30...

Mais qu'est-ce qu'ils foutaient avec elle bon dieu !!! Pourquoi n'avait-il pas de nouvelles ?

Un bras entoura ses épaules et une tête se posa sur son épaule, suivie d'un baiser.

Pascal releva la tête, surpris :

- Maman ?

- Comment elle va ?

- Je ne sais pas. Ça fait plus d'une heure que les médecins l'ont emmenée.

- Elle va s'en sortir. Cassandre est une femme forte, solide.


Pascal haussa les épaules et replongea sa tête dans ses mains. La procureure se tut, se contentant d'un soutien moral. Elle attendit avec son fils, priant silencieusement pour que Florence s'en sorte.

- Comment je vais faire maman ?


Evelyne croisa le regard perdu de son fils. Elle passa une main caressante dans ses cheveux bruns, comme quand il était petit.

- Faire quoi mon fils ?

- Comment je vais pouvoir l'aider à surmonter tout ça ? Comment je vais trouver les mots qui vont l'apaiser ? Je sais pas quoi lui dire, je me sens nul.

- Tu trouveras Pascal. Laisse parler ton cœur, dis lui que tu l'aimes, encore et encore... Rassure-la. Et surtout, surtout : sois patient.


Pascal murmura un merci tout en hochant lentement la tête. Il se laissa aller dans les bras de sa mère qui lui caressa le dos.

- J'ai eu si peur de la perdre...

- Je sais mon fils, je sais...


La porte s'ouvrit brusquement, les décollant l'un de l'autre. Un homme vêtu d'une blouse blanche entra et se dirigea vers Pascal, déjà debout.

Il sentit la main de la procureure se serrer autour de son bras. Il déglutit difficilement et attendit que le médecin s'exprime, le cœur battant.

- Elle va bien. Ses plaies aux cuisses et au ventre sont superficielles, on les a recousues. Je m'inquiétais davantage pour sa tête. Elle a été rouée de coups et à part une côte fêlée, c'est son visage qui a tout pris. Le fait qu'elle soit restée longtemps inconsciente, me faisait craindre une commotion cérébrale. Nous lui avons fait passer une IRM qui n'a montré ni amas ni caillot de sang, ce qui est une très bonne nouvelle. Du repos, une crème cicatrisante et ses plaies ne seront qu'un vilain souvenir.

Neiges éternelles (Cassandre Et Roche)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant