Le vingt-sept août, Ania se leva tôt. Beaucoup trop tôt. Elle était anxieuse de ce qu'elle allait découvrir aujourd'hui. Il lui semblait évident que l'endroit où elle se rendait, serait bien différent des lieux dont elle avait l'habitude. Et puisque ses parents s'y voyaient refusés, il était évident que ce soit réservé à des sorciers.
La jeune fille n'était toujours pas à l'aise avec cette idée de monde parallèle magique. Elle n'avait cessé de se dire que tout irait mieux une fois qu'elle se serait réellement immergée dedans, qu'un quotidien dans ce monde ne pourrait que l'aider à se faire à l'idée. Mais elle en doutait. Elle n'avait jamais connu cela et comme Albertina Birdnest le lui avait dit : elle avait un gros désavantage qu'elle ne pourrait jamais réellement pallier.
À huit heures tapantes, la sonnette retentit dans la maison. Albertina se tenait derrière la porte, montre en main pour être sûre de n'être ni avance ni en retard. Elle avait coiffé ses cheveux blonds en un strict chignon et avait opté pour un tailleur vert d'eau. Encore une fois, Ania la trouva impressionnante et quelque peu effrayante.
— Mademoiselle Karlson, êtes-vous prête, questionna la jeune femme en guise de salutations. Une journée chargée nous attend.
— Oui, Madame, confirma-t-elle en se saisissant d'une veste légère.
Madame Karlson ne se donna pas la peine de saluer son homologue et observa simplement sa fille partir en sa compagnie. Elle se sentait toujours contrariée du comportement de l'autre quelques jours plus tôt et elle avait la rancune tenace. Albertina n'en tint pas compte, elle n'appréciait guère cette femme et se réjouissait que celle-ci ne cherche pas sa compagnie.
Le duo s'engouffra dans une voiture verte garée juste devant dans la rue. Madame Birdnest s'installa au volant et démarra aussitôt.
— Nous ferons le trajet en voiture. Le magicobus comme premier contact avec la magie n'est pas une très bonne chose, tout comme le transplanage, précisa-t-elle bien qu'Ania n'avait pas la moindre idée de ce dont elle parlait. Tu auras l'occasion de le prendre plus tard.
La jeune fille marmonna une vague réponse ne sachant quoi dire. Pendant le trajet, sa tutrice revint sur les points qu'elle avait abordés à leur précédente rencontre. Elle rappela, notamment, les lois du monde magique ainsi que celles de l'établissement. Il tenait à cœur à Albertina que sa jeune protégée comprenne et respecte toutes les lois. Elle ne souhaitait pas être dérangée à tout va parce que celle-ci s'attirait des ennuis. Si son mois d'août et son mois de septembre étaient consacrés aux nés-moldus intégrant Poudlard, le reste de l'année de nombreuses tâches importantes l'attendaient. Et elle ne souhaitait pas empiéter sur sa vie de famille pour s'en occuper. Aussi, veillait-elle à mettre les choses au clair dès le début. Néanmoins, il ne lui semblait pas que la jeune fille à ses côtés serait du genre à faire les quatre cents coups. Elle voyait bien dans ses yeux la flamme de la peur danser. Et il était dans sa mission de la rassurer au maximum.
— Ne fais pas cette tête, tu t'y habitueras vite.
— Je... Oui ! Ça fait juste beaucoup de règles à retenir !
— Je parlais de la magie. Je vois bien que ça t'effraie un peu. J'espère que le chemin de traverse t'aidera à comprendre.
Elle en doutait un peu, mais il fallait garder espoir. Elle avait bien vu que ses accidents magiques l'avaient marquée et pas de la meilleure des manières. Ils avaient visiblement été plus violents que chez d'autres. Elle lui avait confié la plupart d'entre eux, mais en cachait certains, elle le sentait.
— C'est comment, brisa le silence la plus jeune.
— C'est une grande rue remplie de magasins, tous magiques, elle est souvent bondée de monde. Mais ne t'inquiète pas : pas une seconde je te laisserai seule, précisa-t-elle aussitôt.
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Vous avez dit sorcière ?
FanficComment aurait-elle pu deviner qu'une simple lettre pourrait détruire sa vie... L'arracher à son monde et la contraindre à évoluer dans un autre qui la terrifiait. Elle qui ne désirait que poursuivre sa vie tranquillement. . . Artwork done for the c...