Chapitre 2. Partie 2.

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 - Ne vous posez plus la question Uchiwa-san. Cela ne sers à rien. Personne ne saura.

Un hochement de tête est la seule chose qui me répond avant qu'il ne m'indique un futon de la main.

- Tu dormiras ici. Il est réservé aux invités – mais il ne sers pas beaucoup.

***

- Viens là, jeune fille.

Je m'approchai doucement de Madara. Il m'avait laissé vivre chez lui ces derniers jours, et nous nous entendions plutôt bien, mais plus je le côtoyais, plus je comprenais qu'il n'était que la réincarnation de Père, pas Père lui-même. Je l'appréciai beaucoup, souhaitais indubitablement le soutenir et me battre pour lui, mais il n'était pas Père. Seuls leurs chakras étaient identiques, ainsi que l'affection qu'ils avaient pour moi. Mais les deux n'avaient pas la même manière de l'exprimer. Le chef de clan face à moi leva la main et la posa sur les menottes à mes poignets.

- Nous allons partir à la guerre aujourd'hui. Il n'est pas concevable que tu y ailles avec moins de la moitié de tes capacités. Étonnement, je ne souhaites pas que tu meures. Tu es intrigante, mais surtout – et pour une raison que j'ignore – tu m'es loyale.

Son chakra s'infiltra dans les menottes et il baissa considérablement leur puissance. Je sentis mon chakra couler dans mes veines et cela me fit un bien fou. J'avais l'impression de retrouver la mobilité d'un membre perdu. Je fixai mes yeux noirs sur l'Uchiwa qui me faisait face. Il était le seul à pouvoir me libérer de mes menottes. On était un ninja paranoïaque ou on ne l'était pas. Mais cela voulait dire que si il mourrait, je ne pourrais plus jamais accéder à ma pleine puissance ! Bon. Ce n'était pas cela qui allait m'arrêter dans ma quête de puissance, mais cela allait être handicapant. Il fallait aussi ne jamais dire jamais, et on n'était sûrs de rien.

Je laissai le noir de la balle de Jûbi couler le long de mes membres et recouvrir chaque parcelle de ma peau, noircissant tout, à l'exception de mon visage. Étais-je arrogante de penser que personne n'avait la capacité de me toucher à cet endroit là ? Peut-être. Ou pas. Je savais que de toute façon, la matière sombre me protégerais dans tous les cas. Un sourire éclot sur mes lèvres.

- Je suis prête.

Il hocha la tête.

- Alors aide-moi à passer mon armure.

Je saisis sa lourde armure et la passai sur son dos. Oh, il était parfaitement capable de le faire tout seul, mais il était plus simple, plus agréable, et plus pratique de se faire aider. Vu le poids de la concernée, il était difficile de la manier facilement. Madara se leva et je le suivis, nous déambulâmes dans les couloirs de sa demeure avant d'en sortir.

Menant une armée de plus d'une centaine de ninja aux yeux rouges, nous nous rendions sur le champ de bataille. Fatalement, nous fîmes face à une armée. Celle des Senju. Les deux entités se fracassèrent l'une sur l'autre et je me mis à combattre. C'était une expérience déroutante que de ne plus se battre en solo. Mais je m'en accommodai. Sans perdre de temps, je manipulai la substance noire qui couvrait mes bras afin de les transformer en deux lames qui pouvaient tout trancher. En conséquence de cause, je tranchai, tailladai, égorgeai, éviscérai, décapitai, mutilai, amputai tout les porteurs de la double fourche horizontale, soit, les Senju. Au bout de longues heures, un homme aux cheveux blancs vint se poster devant moi, un sabre entouré d'une couche d'eau tourbillonnante devant lui.

- Que fais-tu ici, gamine ? Là n'est pas ta place. Retourne d'où tu viens !

Je le regardai fixement quelques secondes avant de manquer d'éclater de rire.

- D'où je viens, hein. Dans ce cas, je devrais sans doute revenir auprès de Madara, puisqu'il est – en quelque sorte – mon père – spirituel dans le cas présent.

L'incompréhension se lut sur le visage de celui qui me faisait face. Il ne s'attendait pas vraiment à cette réponse.

- Ce salaud de Madara a une fille ?!

Je hochai la tête. De tout façon, même s'il avait mal interprété mes paroles, ce n'était pas très grave, il risquait simplement de ne pas survivre à cette bataille. Sur ce point là, je savais que, même diminuée de la moitié de mon chakra, il ne ferait pas le poids. Je me lançai vers lui, mes deux bras métamorphosés en deux lames noires et mortelles. Mes lames heurtaient la sienne dans des gerbes d'eau et d'étincelles et un sourire dément s'affichait sur mon visage. Au final, j'avais légèrement sous-estimé mon adversaire. Il semblait être capable de me tenir tête, et de manière plutôt correcte. C'est là que j'en eu marre et que j'activai mon Mangekyo Sharingan Éternel, et me mis a accélérer. Devant moi, le blanc eut du mal à suivre la cadence.

- Alors, jeune homme ... on fatigue ? Tu veux en finir ? demandai-je moqueuse.

Mais à peine avais-je prononcé ces paroles que la corne Uchiwa retentit.

- Je crois que c'est toi qui va en finir.

Je m'étais déconcentrée un instant, et mon armure noire s'était résorbée légèrement, normalement, elle aurait quand même réagit, mais là, elle en était incapable et le sabre de mon ennemi traversa ma poitrine, à l'emplacement du cœur humain. Je crachai du sang et lui souris alors qu'il retirait sa lame de mon corps. Je tombai à genoux et le jeune homme aux cheveux blancs s'en alla sans un mot de plus. Mes lèvres couvertes de sang avait formé un sourire tandis que je toussai. C'était un vrai salaud ce type. Il avait couvert sa lame d'un poison mortel ! Je ricanai sombrement. Le Senju qui m'avait combattu ne savait pas une chose : j'étais immortelle. Oh, certes, j'allais sans doute cracher du sang jusqu'à-ce qu'on me libère de mon calvaire qui consistait à voir tous les miens mourir sans que je ne puisses rien faire.

Je me relevai donc, ma blessure saignant et baignant mon kimono. Autre détail que le Senju ignorait : mon cœur et tous mes organes étaient inversés. Donc, ce qu'il avait transpercé n'était pas mon cœur, mais simplement mon poumon. Mes pas me menèrent auprès de Madara et d'un homme aux longs cheveux bruns. Le jeune homme aux cheveux blancs venait de partir, mais ne semblait pas m'avoir remarqué. Je m'agenouillai à côté de Madara sous les yeux surpris de l'homme aux cheveux bruns.

- Qui es-tu ? Tu ressemble parfaitement à la fille que Madara dit avoir adoptée et que mon frère affirme avoir tuée.

Un rire sans joie naquit au fond de ma gorge.

- Il a cru me tuer. Il a transpercé ma poitrine à l'emplacement du corps humain, mais je ne suis pas vraiment humaine. Peut-on tuer une femme qui est l'arrière-petite-fille d'une déesse, la petite fille du Rikudo Sennin et la fille d'Indra ? Je ne crois pas que lui comme n'importe quel être de cette terre puisses me tuer.

Une expression surprise s'afficha sur le visage de mon vis-à-vis.

- La fille d'Indra ? La fondatrice du clan Uchiwa ? Celle qui en a choisi l'emblème ?

Je hochai la tête.

- En même temps, c'était pas dur, j'ai juste récupéré l'éventail blanc qui signifiait la trêve, mais comme il a été taché de sang, j'en ai fait un symbole de guerre. Ma haine pour mon Oncle m'a fait tout dévaster. Mon clan n'a servi qu'à une seule chose : assouvir ma haine durant des centaines d'années. Je le regrette désormais. Si je leur avais dit qu'il ne s'était rien passé, personne ne serait mort de cette manière.

Si l'homme aux longs cheveux bruns douta de mes propos, il n'en montra rien.

- Récupère Madara et guéris le, lorsqu'il sera soigné, nous conclurons une alliance afin de former un village.

Je retiens mon souffle, de peur que ce ne soit qu'une vaste plaisanterie.

- Bien entendue, tu es libre de ne pas accepter de venir avec nous, mais tu es puissante, le village aura besoin d'une combattante comme toi.   

La fille d'IndraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant