Chapitre 3. Partie 1.

400 25 9
                                    

 Et tous les autres crétins acquiescèrent. Je ne pouvais pas y croire. Comment Fusahige, cet insecte osait-il seulement prétendre avoir des droits sur moi et la direction de la famille ?! Comment osait-il ?

Je m'avançai de quelques pas. Je me raclai ensuite la gorge, mais, encore une fois, mon visage était froid comme le marbre et mon regard sanglant, dur comme l'acier.

- Bonjours, mes frères.

Ils se tournèrent tous vers moi et Fusahige eut un rictus vainqueur.

- C'est bien que tu sois là, Kaguya, je peux t'annoncer dès maintenant que tu es désormais ma femme et que tu porteras bientôt mon héritier.

Un ricanement m'échappa.

- Je ne crois pas, mon frère. Au contraire.

Je m'avançai vers lui, ignorant mes autres frères.

- Je penses même que la place que tu usurpe en ce moment me revient de droit. Père m'a donné le poste de chef de famille. Si tu n'es pas d'accord avec sa décision, je t'en prie, combat moi !

Un sourire arrogant apparut sur le visage de mon frère aîné et mes onze autres frères échangèrent des regards entendus. Ils ne doutaient pas un instant de la victoire de Fusahige.

- Avec plaisir, mais, pour ma part, je n'accepterais que ta mort en guise de récompense pour ma victoire. Et n'essaye pas de me fuir, tu en serais incapable.

Un éclat de rire ponctua ma déclaration. Il allait vraiment falloir que je lui enseigne les bonnes manières à celui-là ! Et cette leçon aura un prix, et pas des moindres : sa vie !

- Je ne crois pas un seul instant que tu puisses me battre, Kaguya. Quand bien même Père t'aurais donné des leçons. Une femme doit satisfaire les besoins des hommes, porter leur descendance et s'occuper de tenir la maison. Pour quoi que ce soit d'autre, elles sont inutiles ! Elles n'ont rien à faire dans les affaires des hommes, et surtout des ninja, des guerriers !

Je secouai la tête et ne daignai même pas répondre à ce tissus d'inepties. Je sortis de la salle en première et me rendis à l'extérieur du cercle de maisons qui nous servait de village. J'allai dans une clairière, elle était illuminée par la lumière de la lune. Tiens, je n'avais pas remarqué qu'il était si tard. Les pas lourds de mes frères résonnèrent derrière moi. Encore une raison pour laquelle je pouvais les vaincre sans problèmes, tout comme leur quantité de chakra. En effet, mes réserves de chakra étaient immensément plus développées que les leurs, mais bien sûr, je le dissimulait de manière à ne laisser percevoir que la même quantité de chakra qu'un civil pouvait produire.

Je me plaçai devant Fusahige, l'air détendu et neutre.

- Toutes les techniques peuvent-être utilisée, dit-il, arrogant.

- Parfait.

Il ne savait pas que j'avais le susanoo, il ne savait pas quelle était ma puissance. Fusahige entama une suite de mudra et je souris orgueilleusement. Moi, tout comme Père, je n'en avais plus besoin depuis longtemps pour manier les éléments.

- Futon. Les lames de vent.

Je fis un faible geste de la main et un immense mur de terre se dressa devant moi. Une fraction de secondes plus tard, je disparu dans un éclair et reparut à côté de Fusahige, recouverte d'une couche de chakra Raiton. Pourtant, je laissai ma technique se déliter et un geste de ma part appela l'eau qui commença à s'enrouler autours de mon adversaire. Quelques secondes plus tard, de minuscules lames de vent coupèrent la joue de l'arrogant qui me faisait face et une flamme cautérisa sa plaie. L'instant suivant, j'activai mes yeux et le plongeai dans une illusion. J'activai mon susanoo et transperçai l'importun de ma lame, tout comme je l'avais fait avec mon oncle. Mon armure divine se désactiva et je me tournai vers mes onze frères survivants.

- Père est mort et je suis désormais votre chef de famille. Pour marquer une rupture avec tout ce qui est désormais derrière nous, un nouvel emblème sera, tout comme un nouveau nom et un nouveau lieu de vie ! Nous serons les Uchiwa, nous porterons l'éventail sanglant de père.

Je sortis l'éventail entouré de cristal de mon kimono avant de reprendre.

- Nous allons quitter le village, nous allons partir dans une autre cité, dans Indra, nommé ainsi en l'honneur de Père. Mais avant, je vous laisse un an pour rechercher et trouver une femme. Je vous charge d'assurer la pérennité de notre clan ! Je vous charge d'assurer la pérennité des Uchiwa !

Sur ces mots, mes onze frères posèrent un genoux au sol dans un même mouvement avant de plaquer leur poing droit sur leur cœur.

- Nous ferons ainsi, Matriarche.

***

Je venais enfin de revenir au village, je m'étais rendue à Indra et je l'avais aménagé durant l'année écoulée. J'étais assise au centre du village et j'attendais mes frères à qui j'avais donné rendez-vous ici, et aujourd'hui. Sur l'arrière de mon kimono, j'avais remplacé les neuf magatama par l'éventail sanglant. La couleur blanche initiale du kimono était devenue noire et les sombres magatama, à l'avant, blancs. Je serais la seule du clan a porter des magatama. Parce que j'étais la seule à avoir le pouvoir nécessaire pour prétendre porter avec honneur le nom des Otsutsuki.

Je n'eus pas a attendre longtemps, et vis rapidement arriver mon plus jeune frère – quand même mon aîné d'un an. Il n'était pas seul, en effet, je pouvais voir une jeune femme aux longs cheveux noirs, le ventre gonflé, des jumeaux dans ses bras qui ne devaient pas dépasser les un mois, une touffe de cheveux sombres sur le haut du crâne. Mon jeune frère s'inclina devant moi et la femme à ses côtés l'imita rapidement.

- Je suis honoré de vous revoir, Matriarche.

- Tu es rentré. Tu es le premier. C'est bien, mon frère. Présente-moi ta compagne et tes petits.

- Bien, Matriarche. Voici Anko, elle a donné naissance à Meiyo et Megami. Un jeune garçon et sa sœur. Ma compagne porte un troisième enfant qui assurera la descendance du clan.

- Bien. Tu peux réintégrer ta maison, mais, dès que tous tes frères seront revenus, nous partirons.

- Bien, Matriarche.

De longues heures étaient passées et tous mes frères étaient arrivés. Nous nous étions désormais mis en marche pour Indra, mais une caravane de trente-six personne ne passait pas inaperçue, mais, je tuais cruellement les brigands. J'en laissai un seul s'échapper à chaque fois, afin qu'il informe les siens de ma puissance et les dissuader de se frotter à ma puissance.

Nous arrivâmes à Indra et nous y installâmes, puis ... le temps passa.

La fille d'IndraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant