Chapitre 1. Partie 3.

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 Je m'allongeai sur mon rocher en hauteur et soupirai sous mon masque. Les ninja d'Iwa qui me faisaient face avaient au maximum un niveau jonin, et je devais les éliminer pour assurer la sécurité de Konoha. Je me le devais pour le village. Au fil des années passées dans l'anbu et au sein de mon clan, j'avais finit par m'y attacher. Je me reconcentrai sur mes cibles. Ils montaient leur campement, et ne semblaient pas plus que ça sur leurs gardes. C'était normal, en même temps, ils étaient sur leur terrain et s'estimaient assez doué pour détecter tous les ennemis qui arriveraient. Ce devait sans doute être le cas, mais ils n'étaient pas assez doués pour me détecter, et encore moins lorsque je suis seule.

Je m'éloignai d'eux sans me faire voir, assez loin pour que même le ninja sensoriel le plus doué ne puisses me détecter, et me changeai, rangeant mon masque et ma tenue d'anbu dans un sceau tatoué sur mon avant-bras. Je revêtis un simple kimono tel que portaient les civils d'Iwa. Je salis mon visage et mes habits de poussière afin de tromper les ninja. Ensuite, je dissimulai mes réserves, mais plus complètement, et laissai échapper une quantité de chakra propre à une civile.

Je pris un air affamé, épuisé, comme si je venais de fuir une bataille. Je marchai en titubant, l'air esseulée, mais, intérieurement, je souriais d'un air excité, j'avais hâte de me battre contre eux et de tester leur niveau. Lorsque les ninja m'entourèrent, peu après m'avoir détectée, je m'effondrai entre leurs bras, mais ne fis pas mine de perdre conscience. Mes longs cheveux blancs et mes sourcils de la même couleur étaient – et ce depuis mon entrée dans l'anbu – teints en noir. À cause de ça, je ressemblais beaucoup plus à une Uchiwa. Personnellement, je m'en fichai, même si cela avait des chances de me faire prendre.

- Madame, que s'est-il passé ?

Je gémis et ouvrit doucement les yeux, l'air pathétique. J'avais vraiment développé un talent pour la comédie depuis mon entrée dans l'anbu.

- De ... l'eau ...

Les ninja qui m'avaient recueillie étaient soit très puissants, soit très – trop – sûr d'eux, car ils m'amenaient directement à leur camp. Au moment où nous allions arriver, l'un d'entre eux me passa des menottes alors que je m'étais assoupie. Sur le coup, je ne réagis pas. En même temps, ce n'était pas des menottes qui allaient m'arrêter. Parce que j'étais qui j'étais.

Quelques minutes plus tard, je fus déposée à terre et un des ninja me donna de l'eau que je bus avec avidité. Comme le soir tombait, un des ninja d'Iwa me passa une couverture, et me donna un plat. Dans mon dos, j'entendis des rires gras. J'avais un mauvais pressentiment, mais je décidai de l'ignorer. Je décidai de passer à l'action dans la nuit et sombrai dans un sommeil léger.

Vers une heure du matin, j'entendis que les ninja se lever et se diriger vers la tente qui m'avait été assignée. La première chose qui me vint à l'esprit fut qu'ils m'avaient grillée et que je devais récupérer une arme. J'activai un sceau qui se trouvait sur mon poignet, afin d'en sortir mon wakizashi, mais rien ne se passa. Ma respiration s'accéléra et je paniquai. Même la substance noir de la balle de Jûbi ne réagissait pas, elle aussi était connectée à mon chakra.

Un des ninja rentra dans ma tente et me traîna sur le sol, entaillant ma peau lorsqu'elle rentrait en contact avec un cailloux tranchant. Au final, il me jeta au sol, au centre d'un cercle composé par tous les ninja du campement, mon kimono déchiré couvrant avec peine mon corps, désormais blessé. Du sang coulait de quelques unes de mes plaies et tachait le bandage qui couvrait la substance noire qui couvrait la cicatrice que m'avait laissé l'attaque de Jûbi. J'avais sincèrement peur de ce qu'ils allaient me faire.

L'un d'entre eux m'arracha mon kimono et je me retrouvai simplement vêtue des bandages qui recouvraient ma poitrine et de ma culotte. Je n'avais jamais connu une telle situation. Ce sentiment d'impuissance qui me tenait à la gorge était étouffant. J'étais paralysée. Lorsqu'un des ninja autours de moi posa sa main sur mon épaule, je sortis de ma torpeur et lui flaquai une claque. Mais, étant dénuée de chakra, elle ne lui fit rien. D'ailleurs, son seul effet fut de d'énerver l'homme et d'exciter les autres. Les yeux froids de celui qui me faisait face brillèrent d'une lueur dangereuse et le ninja effectua quelques mudras.

- Doton, les entraves de roc.

Le sol se souleva en divers points et entoura chacune de mes extrémités – à l'exception de ma tête – d'une gangue de terre. Désormais, quoi que je fasses, j'étais définitivement prisonnière. Privée de mon chakra et de ma liberté de mouvement je sentais la panique me gagner. Un deuxième homme s'approcha de moi et commença à laisser courir ses doigts sur mon corps.

- Tu es belle, poupée. Ne t'inquiètes pas, tu aimeras ce qu'on va te faire.

J'ouvris de grands yeux et lui crachai au visage. Jamais ils n'obtiendraient de moi quoi que ce soit de mon plein gré. Il s'essuya lentement le visage avant de me donner un coup de poing dans le visage. Je sentis mes dents fendre ma lèvre avec violence et ma tête partit en arrière percuter le sol. J'y vis flou pendant quelques instants et la brute en profita pour glisser sa langue dans ma bouche tout en se frottant contre moi. J'avais envie de vomir, cette sensation contre moi me révulsait.

- Hey, mec, laisse-nous en un peu.

Le ninja sur moi se releva après avoir forcé l'entrée de ma bouche une nouvelle fois.

- Testez-la. Elle est bonne cette chienne.

Un autre homme s'approcha de moi et trancha les bandages qui recouvraient ma poitrine d'un coup de kunaï. Quelques murmures retentirent lorsqu'ils aperçurent mes seins noircis par la balle de Jûbi lors de l'attaque de mon Oncle. Mais le ninja au dessus de moi passa ses mains sur ma poitrine de manière indécente. Je pouvais le voir à son visage. Il aimait ce qu'il voyait et ce qu'il touchait. Ses doigts se baladèrent sur mon corps et je sentis son intimité bandée pressée contre mon bas-ventre. D'une main baladeuse, il déchira mon sous-vêtement et s'insinua en moi violemment. Ses doigts fouillaient l'intérieur de mon ventre avec brutalité et je ne pus m'empêcher de gémir de douleur. Au bout d'un long moment à se faire plaisir, il se leva et laissa la place à un autre ninja. Celui-ci ne perdit pas de temps, contrairement aux autres, et retira simplement son pantalon avant de me prendre sans douceur. Ses aller-retours en moi me brisaient un peu plus à chaque instant. Et ils défilèrent, les uns après les autres, se déversant en moi, volant ma virginité et ce qui me restait d'innocence.

Lorsque, au petit jour, les ninja se lassèrent de moi, me laissant exsangue et inanimée au sol, je laissai enfin couler mes larmes, silencieuses. Mes mains et mes pieds libérées de leurs gangue de terre étaient ensanglantées et mes membres étaient couverts de blessures. Cependant, mes mains étaient encore liées par les menottes anti-chakra. Les ninja qui m'avaient violée – il ne fallait pas tourner autours du pot – étaient partis dormir, laissant l'un des leur, qui n'avait pas abusé de moi, de garde.

Avec difficulté, je me traînai vers lui. Au bout de quelques minutes et au prix de souffrances considérables, je finis par arriver à ses pieds.

- S'il-te-plaît ... murmurai-je, la voix brisée par mes hurlement passés. Aide-moi ...

Je plongeai mes yeux sombres dans ceux, bruns, de mon interlocuteur. À présent qu'il me faisait face, je pouvais constater son jeune âge. Il ne devait pas dépasser les seize ans.

- S'il-te-plaît, détache-moi ...

Il ne résista pas à mon regard suppliant bien longtemps et accéda à ma demande, libérant mes poignets de leur éteinte de fer.

- Merci, soufflai-je avant de me soigner.  

La fille d'IndraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant