MAGNIFICAT

Chapitre 11

Pendant que Cat et les autres se cachèrent, Tayler avança vers les portes du royaume avec la princesse qu'il tenait vulgairement par le bras.

- qui êtes-vous ? Demande une sentinelle à l'attention de Tayler.

- qui je suis n'a pas d'importance mais qui j'emmène, ça, ça de l'importance. Lui répondit-il en affichant un air hautain.

- et donc, qui est-elle ?

- c'est la princesse Elya du royaume d'Alchada en personne. Dit-il sans manquer de crier d'avantage.

La sentinelle donna l'ordre d'ouvrir et cet ordre fut exécuté immédiatement. Deux gardes les conduisirent à la rencontre de Baruc qui avait déjà été informé.

Baruc, comme toujours, était assis tenant une pomme qu'il coupait délicatement avec un petit couteau.  

- ils sont là mon seigneur ! Le prévient l'un de ses serviteurs.

- faîtes les entrer! Lui ordonna-t-il sans lever les yeux vers son serviteur.

Ce dernier se retira et les fit venir. La princesse affichait un air dégouté en voyant Baruc qui s'était permis cette fois de lever les yeux. Il avait un sourire canaille en la voyant. Il se lève et s'approche d'eux.

- qui es-tu toi? Demande Baruc à Tayler.

- je suis l'un des hommes de Cosa.

- à bon? Et où est-il ? Pendant qu'il l'interrogeait, il rôdait autour de la princesse qui semblait déjà effrayé par l'apparence de ce fameux Baruc qui est à l'origine de son enlèvement.

- malheureusement, commença Tayler en baissant les yeux pour se donner un air triste et convaincant. Sur le chemin, on a été attaqué par un cannibal. Cosa l'a combattu et m'a chargé d'emmener la princesse de peur qu'elle ne soit toucher.

- ha oui?

- oui mon seigneur !

- et où est le cannibal ?

- je l'ignore mon seigneur, j'ai juste exécuté les ordres en conduisant la princesse au près de vous.

- très bien....Elya c'est ça ? Demande-t-il à la princesse, en se positionnant devant elle.

La princesse tourna juste la tête pour essayer de pas remarquer la proximité à laquelle ils étaient.

- tu vas répondre oui?? Menaça Tayler qui voulait lui donner une gifle.

- non... ça va. Dit Baruc en empêchant Tayler d'exécuter son geste. Elle est juste capricieuse c'est normal. Je commence déjà à t'aimer. Avoua ce dernier en lui caressant la joue avec le dos de son index. À ce geste, la princesse secoua la tête, ce qui le stoppa.  Vous devez sûrement être épuiser princesse ! Ajouta-t-il sans recevoir de réponse de sa part.

D'un claquement de doigt, une servante s'approcha de Baruc.

- conduisez madame dans ses appartements afin qu'elle puisse prendre un bain et se reposer un moment.

- oui mon seigneur. Consentit la servante avant de demander à la princesse de la suivre.

- toi...vient! Ordonna t-il à l'un de ses gardes.

- oui mon seigneur ?

- conduit cet homme dans l'une de nos chambres et préparez lui des vêtements propre. C'est l'un des autres à présent.

- d'accord mon seigneur.

- merci infiniment. Remercia Tayler.

- ne me remercie pas encore. Repose toi bien car ce soir, il y aura un repas à l'honneur de ma future femme. Dit-il en étant jovial

- très bien. Accepta Tayler avant de suivre le garde.

Pendant que le garde conduisait Tayler, ce dernier  profitait pour scruter chaque pièce, chaque cadre, chaque porte, tout ce qui s'offrait à lui. Il devait rester vigilant et ça il le savait.

Son but, faire entrer les autres par un cachot et délivrer son roi. Il ne pouvait pas se permettre d'être indiscret.

- Merci. Dit-il au garde qui lui montra une pièce qui devait être là où il allait séjourner jusqu'au soir.

- on vous apporte des vêtements tout de suite.

- très bien.

Il entra dans le lieu. Et une fois la porte refermée, sans perdre de temps, il commença à regarder partout. Il jetta un coup d'œil à travers la fenêtre pour essayer de voir combien d'hommes se trouvaient dehors.

Pendant ce temps, la princesse elle, se demandait où son père était et si il était encore vivant. Elle devait jouer le jeu et ça, elle le savait. Elle devait faire confiance à ceux qui jusqu'ici l'avaient aider.

Elle prit sur elle et se lava. Elle mit la tenu qui lui était destinée, elle ne voulait pas se reposer. Elle ne voulait pas se mettre à l'aise, en tout cas pas ici. Elle tournait en rond essayant de garder son calme.

Elle n'était pas juste inquiète pour son père, elle avait aussi peur. Peur de Baruc, peur de ce qu'il leur fera. Peur de ce qui pourra se passer si Tayler ne trouvait pas à tant le cachot.

Et tout d'un coup, malgré la peur, et sans compter sur ses larmes qui voulaient faire leur apparition, elle pensa à Cat. Elle pensa à ce qu'elle lui avait dit, et là, c'est dans un souffle qu'elle se calma.

- je sais qu'elle viendra. Se dit-elle  pour se rassurer en affichant un sourire au bout de ses lèvres comme si, cette simple pensée avait su lui faire oublier tout ce qui se passait ou qui devait se passer dans ce château.

Elle avait confiance à tout ce qui était là pour elle et, elle savait que Cat viendra forcément la chercher.

Le bruit de la porte qui s'ouvre, la fit sortie de ses pensées.

- mes excuses princesse, c'est juste que j'ai frappé et vous ne répondez pas donc... Se justifia la servante qui l'avait conduit ici.

- tout va bien, ne vous inquiétez pas. Que voulez vous?

- il est l'heure! Le roi vous attend !

- déjà ? En regardant par la fenêtre, elle s'aperçut qu'il faisait déjà noir. Ho désolé, allons-y ! Dit-elle en suivant la servante.

La servante l'avait conduit auprès de Baruc qui se trouvait dans la salle à manger avec, Tayler, son père le roi et deux des hommes de Baruc.

- il ne manquait plus que vous ma princesse. Asseyez vous je vous en prie. Fit remarquer Baruc en lui indiquant son siège d'un geste de la main.

- bon, j'ai voulu que l'on puisse avoir une réunion de famille. Continua Baruc en affichant un sourire. Je crois que le Roi Pisse vous dois des explications  par rapport au fait que vous vous trouvez ici, au titre de ma future femme. Dit-il à Elya.

Tayler et Elya, étonnés par les propos de Baruc, tournaient leur regards vers le roi d'Alchada qui lui, avait baissé sa tête.

- père ? Appela Elya tout en cherchant le regard de son père qui lui, peinait à lever la tête.

- mais voyons Pisse, ne soyez pas timide, on vous écoute. Dit Baruc sur son ton moqueur. Voulez vous expliquer à votre fille pourquoi vous me l'avez vendu?