Imperium (en Pause À Cause D'une Phase Marauders Dsl)

Chapitre 18 : Invitation

Les flocons commençaient doucement à recouvrir le sol, laissant les sorciers de passage créer de légères traces de pas qui disparaissaient presque aussitôt, recouvertes d'une fine pellicule blanche.

Alhena profitait de ce spectacle tout en se baladant dans les rues de Pré-au-Lard. C'était quelque chose qui arrivait peu souvent dans son école. La majorité du temps, il faisait une agréable chaleur qui durait une bonne partie de l'année.

Suivant un peu les élèves qu'elle pouvait croiser sans vraiment de buts précis, elle entra dans une auberge avec inscrit sur un écriteau en bois "Les Trois Balais".

Dès qu'elle en poussa la porte, une douce chaleur l'enveloppa et l'incita à entrer à l'intérieur, dénouant l'écharpe devenue humide par la neige.

L'ambiance y était bonne et bruyante. L'endroit était plus remplie de jeunes sorciers que de sorciers d'âge mûr, à croire qu'il s'agissait de l'endroit populaire à ne pas manquer pour les élèves de Poudlard.

La Française avança vers le comptoir et jeta un coup d'œil à l'ardoise des boissons. Il y avait bien évidemment de la bière-au-beurre, une boisson très populaire, mais qu'elle trouvait particulièrement écœurant après deux gorgés ; du whisky pur feu, mais seulement pour les majeurs... Un jus de citrouille ferait l'affaire.

Alhena s'approcha du comptoir et s'y accouda pour interpeller la serveuse : une belle femme aux cheveux frisés qui lui adressa un sourire avant de venir vers elle.

"- Voilà une tête que je n'ai jamais vue ici, fit la serveuse, tu dois venir d'une de ces écoles à l'étranger. Qu'est-ce que je te sers ma grande ?

- Un jus de citrouille s'il te plaît.

- Je t'apporte ça dans un instant. Derviche, quel plaisir de te voir ! dit-elle en se dirigeant vers un autre client qui venait d'entrée."

Elle suivit la serveuse du regard et attendit patiemment de recevoir sa boisson, déposant au passage deux mornilles sur le comptoir.

"- Jones ! l'appela une voix. Qu'est-ce que tu viens faire ici ?"

C'était une voix si douce et agréable que la brune poussa machinalement un soupir, se tournant ensuite vers une table à quelques mètres d'elle.

Presque dissimulée par des tonnes de manteaux accrochés, la tête blonde s'était décalée pour regarder la nouvelle arrivée. Il ne semblait ni ravi, ni contrarié de la voir. Il était accompagné des mêmes têtes que les autres fois qu'elle l'avait aperçus : les deux gorilles et la Pansy Parkinson. Cette dernière s'était également penchée pour voir à qui parlait le blond et semblait mécontente de sa découverte. Comme à chacune de leur rencontre.

"- C'est toujours un plaisir de te rencontrer par hasard Malefoy."

Il lui indiqua la chaise à ses côtés et la brune accepta volontiers de s'asseoir avec eux, déposant sa bouteille en verre sur la table.

"- Comment t'es tu retrouvé ici ?

"- Pour ta gouverne, sache qu'il y a un bal de prévus le jour de Noël. Alors au même titre que les élèves de Poudlard, nous avons eu le droit d'aller nous balader pour nous montrer sous notre meilleur jour le jour J.

- Ce serait un exploit de réussir ça, se moqua Pansy."

Crabbe et Goyle échangèrent un regard amusé en regardant les deux filles, comme si ils attendaient qu'un duel débute dans la taverne.

Pour réponse, la brune sourit et envoya valser ses cheveux par-dessus son épaule.

"- Je sais, c'est difficile de faire mieux."

Les deux gorilles se mirent à rire si bruyamment que la table trembla et un peu de bière-au-beurre tomba sur les genoux de Pansy, ce qui ne fit qu'accentuer leur rire.

"- Puéril, commenta Drago qui avait récupéré son verre avant que le sien ne se renverse lui aussi."

La Française but une gorgée de sa boisson pendant que la Serpentard hurlait sur son camarade maladroit.

"- Comme je le disais... J'ai fait quelques magasins et au lieu de rentrer directement après, j'ai préféré explorer les environs. Voilà comment je suis arrivé ici."

"- Venir ici pour quelque chose d'aussi futile... C'est une perte de temps, tu auras mieux fait de demander à ce que l'on te l'envoi par hiboux.

- C'est une manière de faire. Mais je préfère prendre les choses en main, fit-elle en haussant les épaules. J'en conclus donc qu'aucun de vous ne se préoccupe du bal ?

- Parce que tout est déjà prêt.

- Même la question des cavaliers ? pouffa-t-elle. Tu as déjà demandé à quelqu'un ?

- Un Malefoy n'a pas à se préoccuper de ce genre de chose.

"- Je me demande qui sera la malheureuse...

- Dit moi Malefoy, minauda Parkinson en coupant la parole à Alhena, tu as prévus d'aller au bal avec quelqu'un en particulier ?

- Je n'ai personne d'assez bien en tête pour se tenir au bras d'un Malefoy, n'importe qui ne ferait pas l'affaire."

Alhena pouffa et du transformer son rire en une quinte de toux lorsque le blond lui lança un regard interrogateur. Elle se concentra sur sa fausse toux pour ne pas avoir à regarder la Serpentard et donc à ne pas repartir en fou rire.

Si le rejet avait été intentionnel, cela avait été très bien joué : il devait l'avoir vexé au possible. Et si cela ne l'était pas, le vert était sûrement un des plus grands idiots, mais quoi qu'il en soit, c'était un spectacle des plus hilarants à voir.

"- Personne ne sera jamais assez bien pour t'accompagner, soufflant-t-elle en essayant de reprendre son souffle. Je plains sincèrement celle qui te tiendra le bras."

Drago tourna la tête vers elle, l'observant des pieds à la tête avant d'arborer un sourire moqueur.

"- Pourquoi cette malheureuse ne serait pas toi ? se moqua-t-il."

La brune s'étouffa presque avec son jus de citrouille, se mettant à tousser sans faux-semblant cette fois-ci.

"- Tu plaisantes n'est ce pas ?

- Je me le demande... fit-il d'un air critique. Tu es de sang pur, héritière de la fortune de tes parents, mon père comme le tien travaillent à une place importante du ministère, tu n'es pas une totale inconnue et par miracle, tu n'es pas un laideron."

Alhena ne répondit pas. Elle attendait le "Je t'ai bien eut !" qui aurait dû finir sa phrase. Mais rien ne vint.

"- Et, je ne saurais dire pourquoi, fit-il dans un soupir, mais ma mère m'a demandé de t'y accompagner dans sa dernière lettre."

A côté d'eux, Pansy semblait sur le point d'exploser. Le visage en feu même si elle tentait de garder un air qui se voulait désinvolte, mais qui donnait plutôt une grimace pitoyable.

Drago, lui, semblait s'amuser de la situation.

"- Eh bien... C'est demandé si gentiment, sourit Alhena. J'accepte avec plaisir d'être escorter par le grand et majestueux Drago Malefoy."

Elle parla assez fort pour que les quelques tables autour d'eux ne se retournent avec des airs curieux sur le visage. Quant à son cavalier, il lui offrit un regard noir comme s'il lui défendait de se moquer de lui.