Imperium (en Pause À Cause D'une Phase Marauders Dsl)

Chapitre 26 : Déménagement

Alhena rêvait.

Elle en était certaine.

Sinon comment expliquer qu'elle soit de nouveau à Poudlard ?

Elle marchait le long d'un couloir, reconnaissant vaguement le chemin pour rejoindre la tour du bureau du directeur, qu'elle avait déjà emprunté une fois. Pourquoi d'ailleurs ? Ses souvenirs étaient devenus aussi vagues que sa vision dans ses songes.

L'énorme statue s'était décalée et elle s'était retrouvée face à Albus Dumbledore. L'homme aux longs cheveux argentés, aussi longs que sa barbe qui descendait jusqu'au milieu de son torse, leva la main et pointa son front de son index, observant la jeune fille par-dessus ses lunettes en demi-lune.

"Certaines choses... commença-t-il. Ne doivent pas sortir d'ici. Il serait mauvais de savoir ce que le destin a choisi pour nous à l'avance. Quand le moment sera venu, la vérité éclatera. Mais pour le moment..."

Il avait posé sa main sur l'épaule de la brune. Et avant même que la bougie ne se consume : elle s'était réveillée.

Les derniers souvenirs de sa rêverie s'étaient envolés de son esprit avant même qu'elle n'ouvre les yeux.

Les premiers rayons du soleil de la fenêtre artificielle venaient balayer sa chambre, créant des aurores dorées sur ses murs. Les murs de la maison où elle avait passé une partie de son enfance avant d'entrer à Beauxbatons.

Elle était de retour chez ces gens. On l'avait forcé à quitter sa maison pour revenir dans cet endroit. Et bientôt, elle et eux allaient rejoindre une nouvelle place où vivre. Loin d'ici. Loin des siens. Loin de chez elle.

Son retour dans cette maison n'avait pas été des plus joyeux, ni des plus discrets...

Cela avait commencé par une dispute. Un premier vase avait éclaté, puis un second. Les murs de la maison avaient tremblé sous les voix de Louis et d'Alhena, même Nora n'avait pas pu garder son habituelle indifférence.

Ils l'avaient puni. Mais lui dire de rester dans sa chambre n'aurait pas eut assez d'effet sur la jeune fille. Ce fut une fenêtre qui s'était brisée à la suite de cela. Et à défaut de ne pas pouvoir l'empêcher de faire ce qu'elle voulait, ils l'avaient enfermé dans ce qui serait sa nouvelle chambre. De manière définitive, disons. Un endroit sans fenêtre et dont la porte ne pouvait s'ouvrir sans sortilège, et puisque sa baguette et le reste de ses affaires avaient été confisqués, elle était prisonnière.

Évidemment, elle n'était pas laissée à mourir dans la chambre. Elle avait ses repas à des heures précises et des manuels anglais pour se distraire. C'était Salie qui apportait cela, et c'était lui qui avait subi les foudres de la jeune fille, à défaut de ne pas pouvoir hurler sur ceux qui lui servaient de parents.

Alhena avait hurlé sur l'elfe, lui avait ordonné à plusieurs reprises de la laisser sortir et sous ses refus, l'avait insultée de tous les noms possibles. Si elle avait eu sa baguette, elle aurait peut-être fait un carnage. Sans, elle ne pouvait que lancer ce qu'elle recevait contre les murs. Mais après avoir passé une semaine dans cet endroit, elle avait décidé d'arrêter de jeter la nourriture contre les murs, par faim. Crier lui donnait aussi mal à la gorge, elle s'était donc calmée sur les insultes. Et jeter toutes ses affaires n'avait servi à rien, alors elle restait calme, à lire. Elle ignorait l'elfe de maison chaque fois qu'il venait, décidé de rester dans le silence le plus total au lieu de crier comme une folle.

Sans information du monde extérieur, elle ne savait même pas combien de temps elle était restée dans sa tanière. Elle avait eu deux transformations dues à la pleine lune et devinait qu'elle y était donc restée au moins un mois selon son calendrier.