Imperium (en Pause À Cause D'une Phase Marauders Dsl)

Chapitre 05 : La famille

Les jours étaient passés à une vitesse incroyablement rapide, à tel point que le dernier jour de classe était arrivé. Dans quelques heures tous les élèves, à contre cœur où non, devraient quitter le château pour rentrer dans leur famille pour une durée de deux mois. Cela pouvait à la fois semblé terriblement court, et à la fois d'une lenteur insurmontable.

Alhena ne voulait pas quitter le château. Elle s'y sentait bien, elle n'avait pas le besoin de rentrer dans une famille qui n'était pas la sienne et jouer le rôle de la fille parfaite avec des étrangers. C'était sûrement une pensée égoïste, quitte à voler la vie de quelqu'un, il fallait au moins jouer le rôle jusqu'au bout.

Assise sur le lit, fixant sa valise vide et les vêtements plier tout autour, elle soupira. La motivation n'était pas au rendez-vous. Tout le monde parlait des vacances d'été qui allaient être formidable malgré la chaleur étouffante, de leur projet et bien sûr, la "Coupe du monde de Quidditch" était sur toutes les lèvres. Une certaine excitation troublait le calme habituel, une chose qui échappait à Alhena.

Un nouveau soupire s'échappa de sa bouche, elle se pencha et commença à ranger ses vêtements dans la valise. Ayant décidé de ne pas utiliser sa baguette pendant un certain temps et ainsi d'éviter tout accident qui aurait pu passer pour une crise de nerf... Il fallait vraiment changer sa baguette avant qu'un autre manuel ne finisse en miette.

"- Tu vas finir par te vider de ton oxygène à force de soupirer comme ça, se moqua Camille qui se laissait tomber sur le lit voisin. Vois le bon côté des choses ! On est enfin en vacances ! Dans quelques heures, on serra délivré de tout ça, de retour chez nos merveilleux par..."

La jeune fille s'interrompit avant de finir de ranger sa chambre, faisant redresser la tête d'Alhena qui ne comprit pas pourquoi cet arrêt soudain.

La rousse resta silencieuse quelques instants, comme gênée par la tournure de leur conversation. Cela ne dura pas. Elle se redressa rapidement avec un grand sourire sur les lèvres, venant prendre les mains de la brune.

"- Il faudra absolument que tu me dises où est ce que tu es, ton programme et où tu vas dormir pendant le tournoi ! Que je puisse te retrouver ! Ça va être incroyable, rêva-t-elle. Nathan, Théo et Ambre sont de la partie, ils ont réservé leur propre emplacement, on va pouvoir faire la fête sans nous soucier de nos parents !

- Il me semble pourtant t'avoir dit que cela ne m'intéressait pas...

- À d'autres ! réagis vivement Camille. Tu penses franchement me faire avaler ça ? Je t'enverrais ma chouette pour que tu puisses me donner des indications, on se retrouvera là-bas."

Elle ne laissa pas Alhena surenchérir, tout était déjà décidé. La jeune fille semblait persuadée de la retrouver à la coupe du monde, qu'elle le veille ou non.

Camille mit fin à la conversation en allant changer ses vêtements. Délaissant l'uniforme bleu ciel pour une tenue plus confortable : un baggy et un crop top noir, sans oublier un bob en tissus qu'elle enfonça sur sa tignasse rousse. Son nouveau look contrastait énormément avec sa tenue de sorcière modèle.

"- Je me sens revivre ! fit-elle soulagé. J'adore l'uniforme de l'école, mais franchement, au bout d'un an je suis bien contente de m'en séparer... Allez dépêche toi un peu qu'on se sauve d'ici ! Fit-elle à l'attention d'Alhena qui ne semblait pas avoir bougé."

La brune avait opté pour un jean et une blouse crème légère, beaucoup plus discret. À son soulagement, la garde-robe de la sorcière n'était pas pleine de vêtement étrange ou de style particulier. Tout était... D'une banalité étonnante. Ce n'était pas plus mal finalement.
Elle n'eut pas le temps de finir son rangement qu'en un coup de baguette de Camille, tout se rangea seul. Les livres filèrent dans la malle, la valise se ferma et les rideaux du lit se fermèrent.

"- Je ne comprends pas pourquoi tu as envie de te débrouiller manuellement, quelle perte de temps ! Allez, on ferait mieux d'y aller avant de se faire enfermer ici."

Camille prit Alhena par le bras et l'entraîna en dehors de la chambre, suivit par les valises qui flottaient dans les airs.

Dehors, pratiquement tous les élèves de l'école avaient laissé tomber leur uniforme pour retrouver une tenue de tous les jours. Ils étaient sortis profiter une dernière fois des jardins avant de rejoindre les carrosses qui attendaient un peu plus loin : la dernière étape les séparant de leur foyer.

Le voyage ne fut pas long, c'était l'avantage du carrosse. Avant d'avoir eu le temps de dire "ouf", ils furent arrivés à Marseille. Dissimulé dans un parc où les non-magique ne pouvaient pas aller.
Le point de départ, et d'arrivée, de l'école Beauxbatons était dissimulé par un sortilège. Seuls les sorciers pouvaient franchir la barrière gardée par la statue d'un pégase, qui, après lui avoir demandé gentiment, frappait du sabot dans l'eau de la fontaine pour ouvrir un passage. Il fallait ensuite franchir la cascade d'eau pour rejoindre une plaine fleurie et un lac où pouvaient se refléter le ciel.

Camille était surexcitée, ne tenant pas en place dés sa sortie du carrosse. Elle jetait sans cesse des coups d'œil autour d'elle comme si un fabuleux trésor allait apparaître devant ses yeux.

"- Les voilà ! s'exclama-t-elle"

Elle embrassa les deux joues d'Alhena avant de courir vers deux sorciers qui devaient être, à en juger par leurs ressemblances et leur joie de voir la jeune fille se précipiter vers eux : les parents Camille. Elle les sera tous les deux dans ses bras avant de faire de grands gestes à son amie qu'elle avait quittée précipitamment.
La brune fit un léger signe de la main que la rousse ne vit pas, trop occupée à déverser un flot de paroles à sa mère pour lui raconter tout ce qu'il s'était passé dans l'année. Très vite, ils disparurent dans la cascade d'eau de la fontaine un peu plus loin.

Se retrouver seule n'arrangeait pas trop Alhena, qui désormais, devrait entreprendre la recherche de ses "parents". Ce qui l'angoissait un peu, car elle ne savait pas de qui ils s'agissaient exactement.
Elle essaya de fouiller dans sa mémoire, ou plutôt dans ses souvenirs pour avoir quelques informations, et tout ce qu'elle devina étaient qu'elle saurait qui ils étaient au moment où ils seraient face à elle. Une semblance physique, un sourire ou un geste lui permettrait de les reconnaître... Elle ne savait pas pourquoi cette idée lui donna une douleur à la poitrine.

Elle secoua la tête pour chasser le malaise de son esprit et parcourut du regard tous les sorciers et les sorcières qui étaient présents, et surtout ceux qui n'avaient pas encore retrouvé leur enfant.

Alors qu'elle se concentrait pour essayer de deviner si la couleur de ses yeux étaient similaire à une femme adossée contre à mur ou si son nez était le même que cet homme qui était en grande conversation avec d'autres parents, Alhena ressentit ses poils se hérisser sur sa nuque, comme si on lui avait verser un seau d'eau froide sur la tête. Ayant la certitude qu'elle allait se faire attaquer, elle se retourna vivement et sa main se posa par automatisme sur la baguette magique qui était rangé dans sa poche.

Et pourtant, aucune des deux personnes faces à elle n'eurent de gestes agressifs envers sa personne. Ils étaient assez proches d'elle pour que la brune puisse sentir leur parfum.
Il s'agissait d'un homme de taille moyenne, des cheveux noir et des yeux tout aussi sombre qui jetait des coups d'œil autour de lui avec une expression sévère. Il portait un costume noir.
Quant à la femme, elle était blonde, menu et portait un tailleur blanc, ses yeux bleus étaient fixé sur une montre à gousset qui pendait de sa poche.
La brune s'immobilisa après les avoir observé, elle reposa avec douceur sa baguette. Avait-elle imaginé ce sentiment ?

"- Nous avions convenu de nous retrouver aux pieds de la statut Alhena, fit l'homme. Qu'est-ce qui t'a pris autant de temps ?"

Pendant un instant. La brune pensa qu'il s'adressait à une autre personne. Pourtant, son regard était bien posé sur elle.
Sa mâchoire se contracta comme si elle venait de se faire insulter. Pourtant, elle ne répondit pas.

"- Ne traînons pas, fit la femme avec un soupire pour l'homme. Il y a beaucoup de non-magique à cette heure-ci, et je ne veux pas rentrer de nuit."

Dès l'instant où la femme posa sa main sur son épaule, Alhena sentit son corps se raidir. Ce n'était pas une sensation agréable. Elle ne devinait aucune complicité avec cette personne, pas la moindre once d'affectation envers elle. Cette main sur son épaule ressemblait à la serre d'un aigle près à lui briser la nuque et à la faire disparaître.

C'était ça ses parents ?