Mon histoire mal écrite

Philosophie

Le lendemain, la journée ne fut point différente des précédentes. Je me réveillai dans mon lit, pour ensuite aller mhabiller et partir au lycée. Bref, une journée banale sans conséquences.

Une fois la journée finit, je me dirigeai vers la gare, pour la seconde fois de la semaine. Le temps nétait pas pluvieux comparativement à hier. Certes les nuages représentent une face encore plus grise que la nuit sombre, mais ces derniers ne pleurent pas. Du moins pas encore. Es coups de klaxons retentissent dans mes oreilles, ainsi que les bruits des sirènes. Jentends des rires denfants, accompagnés de ceux de leurs parents. Je soufflai avant de me reconcentrer sur la musique dans mes oreilles qui provient tout droit de mes écouteur blanc entourés dun fil rose et bleu habituellement utilisé pour la confection de bracelet brésilien. Je naimais pas les enfants, et cela était réciproque. Pour moi, ces jeunes êtres ne représentent quune bombe à retardement. 5 la naissance, 4 lenfance et ladolescence, 3 lâge adulte, 4 la vieillesse et 5 la mort. Pourquoi tous passer par létape numéro 5 alors quà la dernière le sort est toujours le même. Manger sainement, faire de lexercice, dormir suffisamment Pourquoi se priver alors que notre mort est déjà certaine. Lors de la mort de ma grand-mère, ma mère ne cessait de me répéter ce proverbe chinois : « La vie est la voie de la mort, la mort est la voie de la vie ». A dire vrai, elle a raison. La vie nest que le chemin vers la mort. Ce nest quun tunnel avec à sa fin la fameuse lumière blanche si attirante et éblouissante. Or je nai jamais compris la dernière partie. Si la vie est le chemin de la vie, et inversement, alors pourquoi le cur représente la vie ? Car le cur battant est synonyme de bonne santé, mais le cur éteint nest autre que le signe dun décès. Alors si la mort est le chemin de la vie, larrêt de cet organe nous maintient en vie inconsciemment ? Je ne sais pas. Mais jai envie de savoir. A dire vrai, je me préoccupe plus de la mort que de la vie. Mais dans tous les cas ce nest point un choix. Ces deux étapes nous sont imposées, sauf si on contourne les règles de la numéro zéro. Et cest ce que beaucoup dentre nous osent faire. Cest ce que je nai pas réussit à faire jadis. Jaurais dû Foutu Owen Laytern.

Javance à grands pas vers le quai. Ma respiration est saccadée, je suis à bout de souffle. Je nai pas pris ma Ventoline en plus. Ne vous éprenez pas, je ne suis pas asthmatique. Jai juste quelques problèmes de respirations dont on ignore encore la cause. Mais les conséquences sont bien présentes : détresse respiratoire, stress, toux, respiration sifflante Mais je ne suis pas à plaindre, du moins je ne me plains pas. Japplique la règle du « il y a pire dans la vie ». Alors oui, je ne suis pas couchée dans un lit dhôpital à longueur de journée. Jai un toit, une éducation convenable, une scolarité et jen passe.

Je secoue la tête pour arrêter mes pensées. Je dois me concentrer sur autre chose que sur le négatif, sinon je ferais parti de ces gens qui ont osé. Roses are red, violets are blue Jadore cette chanson, elle me rappelle le printemps, les fleurs, le soleil. Certes ce nest pas la chanson la plus joyeuse de lunivers mais cest mon registre, mon monde. Déambulant sur le bord de la voie, je marche petit à petit, un pied devant lautre sur lextrémité du quai. Soudain la sonnerie retentit, un train va bientôt arriver. 18h45. Pile à lheure. Ma vie ne tient quà mes pas.

« Encore toi.

Je me tournai et laperçu, ce foutu Owen Laytern. Je me repositionnai comme avant son arrivée, mes yeux rivés sur mes converses noires, usés par le temps.

-Et après madame nest pas suicidaire

Jouvris grand les yeux de colère. Comment osait-il ?

-Je ne le suis pas ! Jaime juste le risque.

-Aimer le fait de pouvoir potentiellement mourir, jappelle ça être suicidaire.

Je soufflai avant dajouter et me retournant pour le regarder droit dans les yeux, un sourire sarcastique sur mon visage :