⇥ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 13 ⇤

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x Maddison x

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x Maddison x

" Je t'aime dans le temps. Je t'aimerai jusqu'au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors je t'aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé. ", Jean d'Ormesson.


BACK IN THE PAST

" Juillet 15, encore. Nous n'avions rien dit à nos parents, trop peureux de leur réaction. Si, avant, mon père me chouchoutait et m'appelait sa princesse adorée, il voyait aujourd'hui en mon frère une fierté nouvelle. Certes j'existai pour lui, mais moins que Michael. À vrai dire, mon attitude avait quelque peu changée après sa naissance. Je n'étais plus l'enfant unique. Ça me mettais mal à l'aise et je me réfugiais tout le temps dans ma chambre. Là, je griffonnais toutes les pensées noires qui me passaient par la tête. Absolument toutes. Je m'étais peu à peu éloignée de mes parents, je les ignorait mais ils ne disaient rien. - C'est l'adolescence, il faut laisser passer, disaient-ils quand je claquai la porte de ma chambre en hurlant qu'ils étaient minables et pathétiques. Après cette période, j'ai appris à faire la part des choses. Tout se passait pour le mieux. C'est seulement à l'été 15 que nos parents ont changé. Avaient-ils des remords sur ce qu'ils nous avaient fait durant ce mois de juillet ? Sans doute. Ils nous évitaient le plus possible, ne nous parlaient plus pendant plusieurs jours. Je m'occupais seule de mon petit frère. On a finis par penser qu'ils nous détestaient. Moi, lui. Nous deux. "

Mes pieds rencontrèrent la fraîcheur du sable fin. C'était agréable, doux. Je me rapprochais toujours plus du bord de l'eau et le vent commençait à devenir plus frais. Mes sentiments s'emmêlaient en même temps. Je ne savais plus quoi penser et, en même temps, je me sentais trahie. Pour moi, perdre tous les repères que j'avais accumulé au cours de cette année, se rapportait à la pire chose qui pouvait arriver. C'était comme perdre la mémoire, ne plus savoir pourquoi on est là, qu'est ce qu'on fait dans ce vaste monde. Quel est le rôle à jouer ? A quoi est-on destiné ? A quoi on sert au final ? En fin de compte, j'angoissais.

Après mon traumatisme et ma fuite, j'avais débarqué ici, à Los Angeles. Seule. Personne ne m'avait aidé, je m'en étais sortie par moi-même. J'avais mis énormément de temps à m'habituer au rythme de cette ville. Je m'étais aussitôt retrouvée à mendier dans les rues pour survivre, pendant plusieurs semaines. Pendant ce passage pour le moins difficile, j'avais aussi trouvé un travail dans un petit bar du coin. Mais, physiquement et mentalement, j'étais au bout du gouffre. La fatigue s'était peu à peu emparée de mon corps; elle me laissait sombrer à n'importe quel moment de la journée. Je m'endormais en faisant le café, à peine je m'adossais au comptoir ou même en faisant la vaisselle. J'étais lassée, fatiguée parce que j'avais perdu mon unique amour. L'amour, le vrai. C'était dur. Mon humeur changeait toutes les trois secondes et sans prévenir. Sans surprise, on m'avait finalement virée. Cette nouvelle m'avait enchantée et dévastée en même temps. Elle voulait dire que je devais demander de l'argent dans les rues, à nouveau.

⟢ - 𝗍𝗁𝖾 𝗉𝗋𝗈𝗆𝗂𝗌𝖾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant