⇥ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 15 ⇤

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x Maddison x

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"L'eau d'une larme est capable d'éteindre le feu d'un coeur", John JOOS


BACK IN THE PAST

Ça y est, cela me revenait enfin. Après 3 mois de relation cachée. Il y avait un grand soleil ce jour là, avec quelques nuages qui flottaient nonchalamment dans le ciel. Lewi avait lancé des cailloux contre ma fenêtre. En voyant son visage qui trahissait une profonde amertume, j'avais immédiatement sauté par la fenêtre. Ce n'était pas très haut. Lewi m'avait rattrapé de justesse. Ses joues étaient creusées, il avait l'oeil gonflé et des rougeurs sur le haut du visage. Je me souviens ne pas avoir compris d'où venait toutes ces blessures superficielles. En réponse il m'avait chuchoté à l'oreille de ne pas m'en faire et que tout avait été arrangé. J'étais passée outre ; je savais qu'il n'était pas toujours facile à vivre et que sa situation familiale était encore pire que la mienne. Il m'avait emmené dans notre recoin secret, un lieu en forêt où des randonneurs avaient construit plusieurs cabanes à l'aide de branches et de bouts de bois. Elles étaient restées intactes malgré le vent. Toujours muet, il avait étalé une couverture de pique-nique sous l'une d'elle. On s'était couchés côte à côte, nos épaules se frôlant à chaque mouvement.
Il ne disait pas un seul mot, préférant le contact à la parole. Je m'étais dit que c'était le bon moment, que cette fois-ci nous allions vraiment le faire, ici dans cette forêt. Comme s'il avait entendu mes pensées, Lewi s'était penché au-dessus de ma tête et avait déposé un baiser sur mes lèvres. Mes yeux s'étaient arrondis. Je m'étais laissée allée contre sa poitrine. S'était ensuivit les caresses, sa main passant sur ma peau, créant des ondes de chaleur et d'électricité, son souffle glissant sur mon corps quand il en embrassait chaque partie.
Je brûlais de l'intérieur. Tout s'était passé avec douceur et tendresse. Mon corps s'était assemblé avec le sien. C'était ma première fois.

-

Les semaines qui suivirent furent très chaotiques pour moi. Je ne faisais que peser le pour et le contre, réfléchir, tourner en rond dans ma chambre, espérant qu'un petit détail faciliterait ma décision. Bien évidemment, celui-ci ne se présenta pas et je dû rester dans mon indécision permanente.

Pour Hailey, l'affaire était déjà pliée et arrangée ; ses valises attendaient déjà devant la porte. Elle me parlait tous les jours du Mexique, tellement que ç'en devenait épuisant. Le départ avait été planifié dans 29 jours précisément. Il ne me restait donc plus beaucoup de temps.

Pendant la première semaine, je passai mon temps dans le bar de Joe, à parler de tout et de rien tout en enchainant les cafés. J'en buvais tellement qu'en rentrant tard le soir à l'appartement, mes mains tremblaient sous le coup du trop plein de caféine. J'étais constamment anxieuse. Heureusement que Joe était là pour me rassurer à coup de " mais ne t'inquiète pas, les mexicains sont très chaleureux et trèèèèès accueillant, regarde moi, je le suis tous les jours hahaha " ou de " tu vas vite te faire à la vie là-bas, tu paniques pour rien ". Sauf qu'une fois, une phrase lui avait échappé et il avait sortit " Certains sont très avenants, pas tous je dis bien, mais disons qu'ils aiment les belles choses et font tout pour les avoir. "Se rappelant qu'il devait non m'effrayer mais me rassurer, il avait tout de suite répliqué que cela n'allait que très rarement vers la prise en otage ou l'homicide. C'était sûr que je mourrai d'envie d'aller au Mexique à présent. Merci Jo'.

Enfin bon, si on passait à coté de ces petits détails insignifiants, il y avait de très bons points positifs dans cette histoire ; d'une part l'argent ( qui me permettrai de fuir au cas-où ), la vie de luxe dans une villa, et bien sûr d'autre part les paysages idylliques. Et puis plus rien ne me retenais vraiment ici, il fallait le dire. Je n'avais plus aucunes nouvelles de mon frère depuis notre dernier appel qui datait de plus d'un mois déjà. Mes parents non plus, et partir encore plus loin me permettait de m'éloigner encore plus d'eux, de créer une distance plus grande. Quant au fameux garçon qui aurait pu potentiellement me plaire, je ne m'étais pas fait plus d'illusions.

Au bout du 8ème jour, ma décision était enfin prise, et Joe s'en attribuait tout le mérite. J'allais au Mexique. Je continuai encore mon service au bar pour économiser un peu d'argent pour le voyage, même s'il était entièrement financé par Donatella. Néanmoins, je jubilais à l'idée de ne plus avoir à laver les tasses, faire les cafés à répétition et servir les plats. Quand mon patron me réprimandait pour un truc mal fait, je pensais fort dans ma tête " ne t'inquiète pas, bientôt je ne trainerai plus dans tes pattes et tu ne pourras que crier sur ta machine à café pourrie pour qu'elle fasse correctement son travail. Je me sentais étonnement mieux après.

Le 15 ème jour, je couru à la librairie du coin pour faire le plein de livres et de magazines. La vendeuse me regarda de travers en voyant mon empilement de livre qui formait une tour fragile de presque 2 mètres de haut. Ils manquaient tomber à n'importe quel moment alors, quand je fus à la caisse, je décontractai aussitôt mes muscles et soufflai un bon coup.

 Les jours suivants, je profitai de la mer en compagnie de ma colocataire et d'une amie à elle qu'elle appelait "Sousou", de son vrai nom Soumiya. Elle était un peu trop spontanée sur les bords, mais elle possédait un grand sens de l'humour. Elle avait horreur des algues, ce qui la maintenait assise sur sa serviette de plage quand Hailey et moi allions nous baigner. L'eau était chaude. Elle ondulait, nourrissant chaque pore de ma peau sèche.

Deux garçons nous accostèrent en fin d'après midi et nous invitèrent à jouer au volleyball avec eux et leurs amis. Ils était tous super bronzés et musclés, ce qui du plaire à Hailey qui profita d'une pause pour jeter son dévolu sur un garçon métisse, aux tablettes de chocolat comme jamais je n'en avais vu auparavant. C'était même effrayant qu'un corps humain puisse ressembler à ça. A mon grand dam, elle ne rentra pas le soir à l'appartement.

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Il ne restait à présent qu'une petite semaine avant le grand départ. Avec un petit pincement au coeur, je commençai à préparer ma valise. Je partis faire un peu de shopping au centre-ville avant de rejoindre le cabinet de ma psychologue pour de lui déposer une lettre. Je la glissais dans la fente de la boîte aux lettres à son nom et repartis en sens inverse pour rentrer chez moi. Il me tenait à coeur d'en parler à ma psychologue pour savoir son avis. J'en avais dit un peu, pas trop pour ne pas qu'elle pense que cela m'angoissait énormément de perdre mes repères. Nos séances me manqueraient. Mais c'était un pas à franchir pour se détacher encore plus de la situation et pour oublier le plus possible le passé. Trop penser me mettait dans une position très inconfortable. C'était comme entrer dans les abysses du mal et ne plus arriver à s'en extirper. J'étais une personne assez sensible.


Hello tout le monde !

Petit chapitre assez court avant le grand départ haha (';

Passez une bonne journée <3

⟢ - 𝗍𝗁𝖾 𝗉𝗋𝗈𝗆𝗂𝗌𝖾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant