( EN RÉÉCRITURE ) Ils ont joué. Ils ont perdu.
Après l'annonce de l'arrestation de son petit ami, Lewi, Maddison est dévastée et sombre dans l'oubli. Elle décide de tout arrêter et quitte sa famille tyrannique pour Los Angeles afin de se réfugier d...
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x Lewi x
" Elle aimait avec d'autant plus de passion qu'elle aimait avec ignorance. Elle ne savait pas si cela est bon ou mauvais, utile ou dangereux, nécessaire ou mortel, éternel ou passager, permis ou prohibé ; elle aimait.", Victor Hugo. Les Misérables
BACK IN THE PAST
" Je me souviens être rentré chez elle pour la première fois, seulement une semaine après le début de notre relation. Elle avait teint ses cheveux en blond cendré. Ça lui allait plutôt bien. Elle m'avait dit que ça lui arrivait souvent de changer son apparence. Je n'ai pas posé plus de question.Quand je me suis avancé chez elle, j'étais réticent. J'ai tout de suite sentis une ambiance spéciale. Pas morbide, mais vide. Son petit frère m'a pris la main et m'a tout de suite emmené dans sa chambre. On a joué aux Legos, Maddison était adossé à l'encadrement de la porte. Elle avait un demi-sourire sur les lèvres, le visage serein et détendu. Quand ses parents sont rentrés, elle a prit son frère par la main et m'a demandé de rester dans la chambre et de patienter le temps de quelques minutes. Qui se sont avérées une éternité. Puis elle est revenue. Ses traits étaient tirés, sa peau livide. Je m'étais avancée vers elle et je l'avais prise dans mes bras. Elle avait fondu en sanglots, déversant toute sa tristesse sur mon tee-shirt. Elle avait pleuré, beaucoup, et entre un sanglot, elle m'avait chuchoté de partir par la fenêtre. Je n'avais pas posé plus de questions. Je me suis enfuis. "
~𖤐☽
Il y a toujours des choses qui me reviennent plus que d'autres. Des fois, j'ai l'impression que mes souvenirs s'estompent, que les mauvais restent et que les bons partent. C'est frustrant quand on y pense. Alors, je me couche sur mon lit, les bras croisés derrière la tête, et je réfléchis. J'essaye de me les remémorer. Celui où ma mère me cherchait à l'école, celui où mon père embrassait ma mère sur le front avant de partir travailler, celui où je riais au éclat quand il me faisait tournoyer dans les airs à la plage de San Diego. Puis quand j'ai terminé mon quart d'heure de réflexion, je sors. Je prends l'air et j'essaye de ne plus penser à rien.
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Le QG était un endroit qui craignait, mais seulement pour ceux qui ne faisaient pas parti du gang. Plusieurs pièces détachées dont du métal, du fer, du cuivre étaient toujours éparpillées sur le sol. La cour, encerclée de grilles quadrillées et de barbelés, ne laissait aucune place pour se détendre. L'endroit en lui-même était sale, et sentait fort la braise et la cigarette. Une sorte de hangar siègeait en son centre, au milieu des ordures. Rien ne se trouvait isolé à l'intérieur; ce n'était que de grandes plaques de tôle qui recouvraient la misère. La moitié des gars dormaient ici la nuit, même en hiver, dans des sacs de couchage récupérés dans des associations. Leurs conditions de vie, pas idéales, mais au moins ils avaient un toit.
