OS Johnlock

St Valentin

John sifflotait joyeusement un air de Queen : We are the champions. Il faut dire qu'il avait de quoi se sentir champion aujourd'hui, il avait réussi à convaincre Sherlock - et Dieu sait que ça n'avait pas été facile - de sortir au restaurant avec lui ce soir pour la St Valentin. Il rentrait donc tranquillement de son travail avec un peu d'avance, car peu de patients étaient venus aujourd'hui, tout heureux de revoir son amant qu'il avait quitté tôt ce matin avec un tendre baiser.

L'oreille fine de Sherlock se dressa à l'entente de pas dans les escaliers. Il n'eut besoin d'aucun effort pour les reconnaître, c'étaient ceux de la personne qu'il aimait. Il l'entendait siffler gaiement un air joyeux, certainement à l'idée d'aller au restaurant en tête à tête dans moins d'une heure. Il ne savait d'ailleurs toujours pas pourquoi il avait accepté. Cela lui paraissait bien futile, ils n'avaient pas besoin de faire comme tout le monde pour savoir qu'ils s'aimaient. Mais John était un éternel romantique ...

- Je suis rentré, mon amour ! Comment s'est passé ta journée ? A-t-elle été florissante d'enquêtes ?

- Pas tellement ... elles ne m'ont pas beaucoup résisté, ce n'était pas le moins du monde amusant.

- Il y a des jours comme ça.

Un silence se fit. John enleva son manteau et s'assit sur le canapé pour vérifier ses messages. Il entendit un soupir et leva la tête vers le consultant, toujours pas habillé pour sortir.

- Qu'est-ce qu'il y a Sherlock, demanda-t-il exaspéré ?

- On est vraiment obligé d'y aller ?

- Enfin ! Tu as dit que tu irais alors arrête de râler. Ça va être sympa, on va bien manger.

Le détective soupira à nouveau, ce qui fit soupirer le médecin à son tour.

- Mais John, as-t-on vraiment besoin de ça pour se montrer qu'on s'aime ?

- Non, bien sûr que non.

- Alors quoi, râla Sherlock ?

- C'est juste que ... ça me fait plaisir, répondit timidement le soldat. Je ne te demande pas souvent ce genre de choses, je sais que tu n'aimes pas trop. Mais tu ne veux pas faire un effort aujourd'hui, pour me faire plaisir ?

- Si, ronchonna-t-il.

John se leva donc du canapé pour aller embrasser son détective préféré.

- Merci, mon amour. Tu ferais mieux d'aller t'habiller, tu seras plus présentable avec une chemise.

"Et plus sexy aussi" entendit-il résonner dans sa tête, sans réellement essayer de faire taire cette coquine pensée. Sherlock s'exécuta et il ne lui fallu pas plus de deux minutes pour être changé, coiffé et parfumé. Il n'allait pas faire les choses à moitié. John en fit de même et ils se retrouvèrent bien vite dans un taxi pour aller au restaurant. Le chauffeur était fort sympathique. Lui aussi devait aller au restaurant ce soir là, après son service, mais il était heureux de conduire de jeunes clients énamourés à leurs rencards, ça faisait partie de son métier, disait-il.

Au restaurant, John était nerveux. Non pas que Sherlock ne le fut pas mais il le cachait bien mieux. Pendant qu'ils attendaient les plats, ce dernier senti que son vis-à-vis glissait son pied pour se coller au sien. Inhabitué à ça et gêné, le détective n'en fit rien et resta comme figé. Un peu déçu, bien qu'il s'attendait à ce genre de chose de la part de son amant qui peinait avec les démonstrations de sentiments, John retira son pied et baissa son regard sur la table. Sa main, restée sur celle-ci, fut alors enveloppée d'une autre, un peu froide, aux longs doigts agiles qu'il connaissait par cœur. Il dirigea donc son regard vers Sherlock.

- Je suis désolé, John, si je ne suis pas à la hauteur de ...

- Non, le coupa John. Tu n'as pas à être désolé. Je sais bien que ce n'est pas dans tes habitudes et je t'en demande beaucoup. Ce n'est pas grave, Sherlock, ce n'est rien du tout.

Ces mots parurent rassurer le sociopathe et ils passèrent une soirée calme à s'envoyer des sourires, quoique le médecin rougit assez, lorsque le serveur amena la chandelle, que Sherlock rit de son embarras. Après tout, ce n'était qu'une chandelle, John, pas de quoi avoir peur.

Comme il n'était pas trop tard, qu'il ne faisait pas trop froid et qu'ils n'étaient pas trop loin, - ce qui fait beaucoup de conditions, mais il en faut pour convaincre un Holmes - les deux amants rentrèrent à pieds, main dans la main, sous prétexte de se réchauffer, mais le seul détective consultant au monde voyait clair dans le jeu de son éternel romantique. Sherlock observait les étoiles tandis que John profitait de son inattention pour se coller à lui quand un homme à capuche, adossé au mur entre ses deux complices, lança :

- C'est pas parce que c'est la St Valentin qu'on a envie de voir des connards de pédales dans la rue ! Allez faire vos cochonneries ailleurs, bugs de la nature !

Sa réplique fut accompagnée des rires des deux suiveurs. Sherlock senti la main du soldat se crisper dans la sienne alors, bien qu'il avait pour habitude d'ignorer les idiots de ce genre, il fit un clin d'œil à John et se retourna, observant son adversaire.

- Elle veut quoi, la grande asperge ? Se battre ?

- Je ne vois en quoi, lorsqu'on a vingt-quatre ans et qu'on habite encore chez sa mère, on peut se permettre de critiquer le mode de vie des autres. De plus, si être en couple avec un garçon vous dérange, il faudrait voir à se trouver une copine au lieu de traîner avec des délinquants. Et puis, il se fait tard, vous devriez rentrer, maman va s'inquiéter.

La réplique du détective fut, quant à elle, accompagnée de rires bien plus expressifs des deux comparses de celui qui ne trouvait rien à redire et prenait maintenant un air rageur. Sherlock se retourna, prit la main de John qui riait aussi et ils reprirent leur chemin.

- Je ne vais pas te demander comment tu as deviner, je sais que tu n'attends que ça.

- Tu me connais bien trop par cœur, John.

Et cette romantique, mais plaisante aussi pour Sherlock, soirée se termina sur le lit puis dans les bras l'un de l'autre et de ceux de Morphée.

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Hey hey hey ! Je suis en retard pour la St Valentin ! Mais y avait les concours blanc, c'est une excuse valable.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas publié voire même écrit un truc ici. Comment ça va, depuis le temps ? Moi, me v'là en 2ème année de prépa, les concours approchent alors y a un peu de stress mais je gère. La semaine dernière c'étaient le concours blanc comme je l'ai dit et c'était bien fatiguant, mais là c'est les "vacances" (avec des gros guillemets parce que c'est surtout les révisions). Je suis en couple aussi, vu que je vous ai donné aucune nouvelle je lannonce maintenant. Il a trouvé la clé de mon cœur, John a trouvé son Sherlock, ou Sherlock a trouvé son John ... Nan mais parce qu'il est clairement plus intelligent mais je suis plus rationnelle, et il fait du sport et pas moi avec la prépa mais je suis plus sportive ... va falloir trouver un autre couple iconique ! Ah la la, je m'étale ... Mais ça m'avait manqué Wattpad aussi ! Je vous aime, les wattpadiens, prenez soin de vous ! <3