Noyade [partie 2]

335 26 38
                                    

Heureusement pour lui, un bateau de volontaires qui s'occupaient de ramasser les déchets marins avait dérivé à cause du vent et avait croisé la route de Sherlock juste après sa perte de conscience. Ils l'avaient remonter à bord et, après avoir vérifié qu'il était toujours en vie, l'avaient allongé dans la cabine avec une couverture.

Il se réveilla, ne comprenant pas immédiatement où il était mais le léger tangage le mit aisément sur la voie. Il avait froid et ses vêtements étaient encore mouillés. Le jour était levé depuis plusieurs heures. Il s'assit sur le lit sur lequel on l'avait allongé, ses muscles le faisaient souffrir. Néanmoins, il se leva et sortit de la cabine. Cinq personnes travaillaient à diriger le bateau où à trier les déchets qui avaient été trouvés. L'une d'entre elle, en le voyant, se leva et vint le voir.

- Bonjour. Comment allez-vous ?

- Comme je peux. Je peux savoir où nous allons ?

- Oui bien sûr, on rentre en Angleterre.

- Parfait.

Il tâta les poches de son pantalon mais elles étaient vides.

- Vous n'auriez pas trouvé un téléphone par hasard ?

- Non monsieur ...

- Holmes.

- Monsieur Holmes. Il a dû couler.

- Mince ... Je peux vous emprunter le votre ? J'aimerais prévenir un ami pour éviter qu'il s'inquiète de trop.

S'il pouvait dire de John qu'il était son ami. Ce qu'il ressentait à son égard était bien plus fort mais jamais il ne l'avouerait, non. Il savait bien que ce genre de sentiments brouillait tout jugement logique et faisait faire des folies. De plus, même s'il avait voulu quoique ce soit, le docteur n'était pas homosexuel. Il avait donc décidé d'ignorer tout ça et avait appris à vivre avec ce petit pincement au cœur fréquent quand il s'agissait de lui.

- Oui, tenez. Mais ça m'étonnerait qu'on capte beaucoup par ici.

- Ce n'est pas grave, il s'enverra quand on s'approchera de l'île.

Il tapa alors son message et l'envoya avant de rendre son téléphone à la personne à qui il l'avait emprunté.

- Merci.

- Il n'y pas de quoi, monsieur Holmes.

John entendit son téléphone vibrer, signe qu'il avait reçu un message. Il attendait désespérément des nouvelles de Mycroft alors il ne perdit pas une seconde et saisit son portable. Le message venait d'un numéro non enregistré. Il soupira mais le lit tout de même.

Pas mort.
Perdu mon téléphone.
Sur un bateau vers l'Angleterre, te tiendrai au courant.

SH

Watson sauta presque de joie seul dans sa cabine. Il s'empressa d'envoyer un message à l'aîné Holmes qui, après avoir fait arrêter les criminels qu'ils étaient venu poursuivre à la base, fit ramener le docteur en hélicoptère.

Pendant ce petit voyage, John réfléchit à cette immense déchirure qu'il avait ressenti lorsqu'il avait cru Sherlock mort. Il avait déjà réfléchit pendant ces quelques heures et avait sérieusement pensé qu'il ne pourrait pas supporter de le perdre une deuxième fois, pas après la perte de Mary. Ses sentiments envers lui avaient évolué au fil du temps même s'il n'avait jamais voulu se l'avouer et, quitte à susciter l'incompréhension de son colocataire et remettre en doute ce qu'il avait toujours affirmé, à savoir qu'il n'était pas homo, il voulait le lui dire. Il y avait ce quelque chose, là, au fond de lui, et il fallait qu'il arrête de le nier. Il était temps. Il espérait néanmoins que rien ne changerai entre eux, qu'ils pourraient continuer à habiter ensemble, résoudre des enquêtes et arrêter des criminels, ensemble.

Pendant ce temps, Sherlock, assis dans un coin de la cabine, enroulé dans la couverture sous laquelle il était endormi un peu plus tôt, réfléchissait. Il réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir dire à son blogueur quand il le retrouverai, ainsi qu'à son frère, car il était sûr que John avait fait appel à lui. Au moins, les criminels seraient certainement arrêtés.

Le bateau ne tarda pas à accoster et c'est en hélicoptère qu'il rentra à Londres où il vit d'abord son grand frère dans son bureau, auquel il dût expliquer ce qu'il s'était passé en détail avant que celui-ci ne lui donne un téléphone portable neuf dans lequel aucun mouchard n'avait été placé -il avait vérifié-. Il partit ensuite pour Baker Street à pied, son portefeuille étant resté avec John. Il ouvrit la porte du 221b et monta les dix-sept marches une à une lentement. Il ouvrit la porte. Un thé encore fumant l'attendait sur la petite table placée entre les deux fauteuils mais pas de Watson. Celui-ci berçait sa fille dans sa chambre. Sherlock en profita donc pour aller se changer et, lorsqu'il revint, John était dans son fauteuil avec une tasse de thé à la main. Il s'assit donc dans le sien et pris une tasse du liquide encore chaud avec lui.

- Ça va Sherlock ?

- Comme quelqu'un qui a failli se noyer mais, à part la fatigue et les courbatures, je m'en sors bien.

- Je suis content que ça aille, j'ai eu vraiment très très peur.

Le détective tiqua sur cette insistance. Il comprit que le docteur voulait faire passer un message mais il ne comprit pas lequel. Il l'observa donc, l'air interrogateur.

- C'est-à-dire ?

John soupira en souriant.

- Toujours aussi perspicace. Sherlock ... il faut que je te dise que ... je t'aime, voila.

Ledit Sherlock ouvrit la bouche pour répliquer mais la referma sans qu'un mot n'en soit sorti. Des dizaines de pensées se bousculaient dans sa tête sans qu'il n'arrive à suivre le fil. Il n'avait aucune idée de la réaction qu'il devait avoir.

- Sherlock ?

Aucune réaction. Holmes venait d'avoir un bug, tel un ordinateur surchargé de travail.

- Sherlock ? Ça va ?

Toujours rien. John se leva et passa la main devant les yeux de son colocataire. Celui-ci finit par reprendre ses esprit et leva ses yeux vers lui afin de plonger son regard bleu glacé dans le sien. Le sociopathe décida d'arrêter d'agir avec sa tête, pour une fois, et attrapa le col du docteur Watson afin de l'attirer vers lui et de l'embrasser à pleine bouche. Ce dernier fut d'abord surpris mais se laissa rapidement aller au baiser que Sherlock lui offrait. Ils finirent par le rompre, par manque de souffle et John se laissa tomber dans les bras de son désormais amour. Celui-ci le laissa faire et l'enlaça volontiers avant d'approcher ses lèvres de son oreille pour y murmurer tout bas :

- Moi aussi, je t'aime John.

~~

Salut ! Ma rentrée s'est bien passée. En vrai, je réalise pas trop. Demain je commence par physique-chimie et le prof veut nous évaluer sur le programme de terminale. Si j'ai bien compris, ça compteras pas dans la moyenne mais je vais quand même donner le max et puis, ça me donneras un petit aperçu de la tête d'un contrôle de prépa.

Sinon j'espère que la vôtre de rentrée s'est bien passée et, pour ceux qui seraient pas encore retourné en cours, profitez bien et puis, pour ceux qui bossent, bonne chance 😉

Allez, à demain pour la suite de Iceman !

OS JohnlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant