Lavande

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Est-ce que j'ai vraiment besoin de réexpliquer le principe du Hanahaki ? Bon on va le faire quand même. Le Hanahaki est une maladie fictive qui touche ceux qui ressentent un amour non réciproque. En gros, des fleurs se mettent à pousser dans les poumons et étouffent lentement le pauvre amoureux. Il tousse, il tousse et, au fur et à mesure, il y en a de plus en plus jusqu'à ce qu'il y en ait trop. Voila voila ! J'avais que j'en ferai peut-être un Johnlock du coup le voici.

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John tourna la clef dans la serrure. Il avait hâte de rentrer au 221b, la journée avait été longue et épuisante. Il monta lentement les marches, se demandant si son colocataire serait en pleine réflexion ou s'il allait, encore une fois, se plaindre de son ennui. Il ouvrit la porte du salon avec un "bonjour" plutôt joyeux mais dut constater qu'il était seul dans la pièce. Le sociopathe n'était pas non plus dans la cuisine, sur une des ses expériences étranges. Le docteur haussa les épaules et partit donc vérifier dans la chambre, se disant que, s'il n'y était pas, il enverrait un message à Lestrade.

Fort heureusement - quoique c'était plutôt malheureux - , le détective était dans sa chambre. John poussa un soupir de soulagement, ça lui apprendrait à s'inquiéter de rien, avant de remarquer que quelque chose clochait. Sherlock était allongé en travers du lit, un ruban blanc dans son poing serré, et une aiguille avait roulé au sol. "Oh non ..." pensa John. Il entra donc dans la chambre et remarqua qu'une drôle d'odeur flottait dans l'air mais il n'y accorda que peu d'attention. Il ramassa la seringue et vit qu'elle n'avait pas été vidée, de plus, il n'y avait aucune trace de piqûre sur le bras de son colocataire. Mais qu'est-ce qui l'avait mis dans cet état alors ?

Comme un détective, il se mit donc à la recherche d'indice. Il essaya tout d'abord d'identifier cette drôle d'odeur. C'était une odeur de sang, aucun doute possible, mais mélangée à autre chose, une chose qui pouvait rappeler la campagne, ce qui était fortement contradictoire. Il fit donc le tour du lit pour aller du côté de la tête de Sherlock et comprit alors d'où cela venait. Il y avait, sur le sol, un amoncellement de fleurs de lavandes et même quelques branches entières recouvertes de sang.

- Sherlock, c'est quoi ça ?

Il ne reçu pour réponse qu'un grognement étranglé et plaintif.

- Ça va ?

Le détective semblait avoir du mal à respirer. John s'assit donc sur le lit et appuya un coup sur sa cage thoracique afin d'essayer de l'aider à reprendre son souffle. Il fut soulager de le voir se mettre à tousser, se disant qu'il devait avoir avalé quelque chose de travers. Il ne s'attendait pourtant absolument pas à le voir cracher une autre branche de lavande sur le sol.

- Mais qu'est-ce que ... ?

Sherlock se remit à tousser mais, cette fois-ci, la branche resta coincée en travers de sa gorge et John dut aller l'enlever lui-même. Un larme de douleur roula sur le nez du sociopathe qui s'était tourné pour être allongé sur le côté. Tout en gardant un œil sur lui, le docteur sortit son téléphone pour appeler Molly.

- Allo ?

- Oui, Molly ? C'est John. Dit, tu connais une maladie où on crache de la lavande ?

- Quoi ?

- Oui je sais, c'est bizarre. Mais ça te dirait pas quelque chose.

OS JohnlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant