Le faux couple

Chapitre 21

« Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation »

Proverbe Japonais

La première chose qu'il remarqua ce matin-là, c'est que Kayla n'avait pas pris le bus, n'était pas venue en cours et que ces amis n'osaient plus autant rigoler avec lui.

Amber restait collée à lui et le choitaillait de façon naïve. Elle voulait montrer à tout le monde qu'il lui appartenait et qu'elle avait une nouvelle fois réussit à voler le cœur d'un garçon à une autre.

Comme une sorcière qui sortirait sa pomme empoisonnée de son chaudron.

Ils étaient redevenus ce couple goal que tout le monde adorait. Celui en admiration devant leur popularité physique et leur comportement entre eux.

Le couple parfait comme on les appelait.

Mais peut-être pas aussi parfait qu'on pourrait le penser.

Elle avait un effet de ronce sur lui. Elle s'entortillait autour de lui pour le soumettre à elle et lui infligée ces exigences.

Et il ne faisait que la suivre comme un bon petit chien, oubliant la vraie définition de l'amour et de couple.

Ils étaient deux opposés qui ne se complétés pas. Comme une direction qu'on prenait et qui savourait être la plus difficile.

Un amour toxique qui ne plaisait qu'à l'un, pendant que l'autre était éblouis par celui-ci.

Il pensait pouvoir respirer sous l'eau grâce à elle, mais elle ne faisait que de le nouer petit à petit, comme les sirènes avec les marins.

Il se sentait bien, mais était loin d'être proche du bonheur.

Pourtant il l'avait trouvé celui-ci, et il passait notamment devant lui sur son téléphone, avec et toujours cette même queue de cheval.

Il courut vers elle et se positionna devant, l'obligeant à lever les yeux sur lui.

Elle se figea et eut un petit moment de recule avant que la tristesse n'apparaisse dans ces yeux sans qu'il ne le remarque.

-Pourquoi tu n'as pas pris le bus ce matin ?

-Notre contrat est finit, je vois ne vois pas pourquoi je prendrais le bus avec toi. On a pu rien à faire ensemble. Maintenant laisse-moi passer.

-Pourquoi tu es si froide ?

-Pour rien, bonne journée.

Elle passa à côté de lui en reportant son regard sur son téléphone et l'ignora complétement.

Il ressentit alors la même douleur à la poitrine quand Amber l'avait ignoré à l'époque, mais cette fois-ci en peu plus fortement.

Il la regardait partir, observant son sac et sa longue queue de cheval se balancer à la vitesse de sa marche.

Elle, elle essayait de cacher ces sentiments et voulait à tout pris sortir de cet enfer. Elle plongeait dans les abysses et son cœur la faisait souffrir constamment, sans qu'elle ne puisse y faire quelque chose.

Il lui fallait une bonne nouvelle pour que cette journée ou même sa vie soit un peu plus rose et moins morne.

Et comme si son ange gardien l'avait entendu, comme si sa mère répondait à ces prières, son téléphone sonna.

-Allo ?

-Oui, ici l'hôpital...

Les larmes coulaient à flot sur son visage alors qu'elle avait quitté le lycée précipitamment sans prévenir personne. Elle faisait marcher ces jambes à vive allure pour la porter le plus vite possible à l'hôpital de la ville qui n'était qu'à quelques minutes d'ici.

Son sac lui martelait le dos et se balançait dans tout les sens, mais ce n'était pas ça qui allait la ralentir.

Son père c'était réveillé.

Quand elle devait attendre que son nom soit inscrit sur la liste des visiteurs, elle trépignait d'impatience et sautillait presque sur place.

Quand la dame de l'accueil lui donna le numéro de la chambre, elle se précipita vers les escaliers, trouvant cette solution plus rapide que l'ascenseur et arriva devant la porte tant attendue.

Elle l'ouvrit en grand et fit sursauter les personnes présentes dans la pièce.

Assis sur le lit de drap blanc, une légère brise dans la pièce et une odeur de plastique l'accueillit dans la chambre, ainsi que d'immenses yeux bruns qui avait fait tomber sa mère amoureuse à l'époque.

Il lui sourit et ouvrit grand ces bras, avant de se jeter dessus sans aucune hésitation.

Elle enfouit sa tête sur son torse et répétait le mot « papa », sans s'arrêter, les larmes s'échappant de ces yeux dans un torrent.

-Je t'ai autant manqué, lui demanda-t-il en rigolant de son voix rauque.

Elle lui avait manqué celle-ci.

-Oui, tu ne peux même pas imaginer.

Pour toute réponse il la serra encore plus contre son cœur, d'un signe protecteur.

-Je suis là maintenant, je suis là.

Elle respira son odeur et fut tout de suite rassurée par ces paroles.

-Tu es au courant pour maman ?

-Oui, je suis désolée ma chérie. Je suis désolée de ce que tu as dus endurer pendant mon absence. Tout va s'arranger, tu verras.

Et ces quelques mots eurent plus d'impact que ce cher papa pensait.

C'était comme une promesse d'espoir.

D'un renouveau.

D'une vie heureuse.