𝕀. 𝕍𝕖𝕤𝕥𝕖

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6 juillet 2005

Je me promenais comme d'habitude à la sortie du collège, je venais à peine de changer, j'ai été virée de l'ancien à cause de mon mauvais comportement, alors que mes deux meilleurs amis y sont encore. J'avais toujours la haine à cause de ça, ok on n'était pas dans la même classe, mais on a fauté tous les trois alors pourquoi c'était moi qui étais virée, on m'avait dit que c'était parce que j'avais déjà un dossier bien rempli et que les deux n'avaient rien dans les leurs. Avec l'autre blondinet et sa tête d'ange, enfin depuis qu'il a arrêté de ses cheveux en crête de coq et l'autre qui me tape sur le système en se la jouant intello avec sa paire de lunette et ses cheveux plaqués alors qu'il ne sait pas écrire une phrase sans faire une faute. Et moi juste parce que j'avais répondu une ou deux fois à des professeurs, fais une ou deux bêtises j'étais virée.

Un râlement sortait de ma bouche, je n'ai personne ici comme ami, les seules personnes que je connais sont tous des looseurs, enfin je les connais mais ils ne me connaissent pas et je n'ai pas envie qu'ils me rencontrent, je n'ai pas envie de compromettre mon identité au sein du gang pour essayer de faire ami-ami avec des subordonnés. Je vais juste laisser les choses se faire naturellement, mais bon mes cheveux décolorés et mon expression froide ont tendance à les repousser. Mais bon c'est ma dernière année au collège, je peux tenir une année sans copain avant de les rejoindre au lycée. 

Sur mon chemin pour rentrer chez moi, j'entends des acclamations qui attire mon attention. Deux hommes sont postés en haut des escaliers et semblent guetter si quelqu'un ne va pas intervenir pour ce qu'il se passe en bas de ceux-là. Je passe devant eux et entends « C'est parti ». Ça m'intrigue fortement, je m'installe dans un arbre à l'écart pour observer la scène, je suis assez en hauteur pour pouvoir voir les gens qui font les combats. Un pauvre blond se fait tabasser, se demandant où il était en cherchant son téléphone. J'écoute un des gars qui affirme au blond qui a parié mille yens sur lui. Ça, c'est vraiment intéressant, des paris sur les bastons, hâte de voir qui va gagner. Je sors mon téléphone en photo pour prendre le combat en photo. Je dirige l'appareil sur la bataille. Quoi ! le blond est déjà au tapis, je plains ceux qui ont parié dessus.

Je regarde les combats qui s'enchainent, jusqu'à ce que je reconnaissance une tête, celle du bookmaker, Kyomasa, il était de la même année que moi et c'était l'une des personnes à qui je fessais référence. Il était en train de compter les billets qu'il avait récupéré sur les combats. Je l'écoute raconter pourquoi il fait ça, mais je tique sur quelques choses, il organise les combats au nom du Tokyo Manjikai, je descends de mon arbre alors que le soleil se couche, je devais me dépêcher de rentrer chez moi, avant d'aller à une réunion de gang. J'essaye de ne pas me retourner en entendant les cris du garçon qui venait de se réveiller.

Cet homme me dégoûte, il s'en prend aux plus faibles, je meurs d'envie d'aller à sa rencontre et de lui faire regretter ce qu'il fait, mais j'ai l'interdiction de m'attaquer à ceux qui font partie du gang. Donc je m'occupe juste de le rapporter, je n'aime pas ça mais c'est mon rôle. Le gamin crie plus fort, je me reteints de toute mes forces, le pauvre j'espère que ce sera fini en un coup comme pour son premier combat.

Je m'arrête chez moi pour troquer mon uniforme pour un pantalon large et un pull. Aujourd'hui il n'y encore personnes chez moi, au moins je pouvais sortir et rentrer comme je le voulais, je remarque que sur le calendrier du frigo les jour du week-end sont coloriés en rouge, c'est le week-end où je change de parent. La joie des parents divorcés, je trouve que maintenant je suis épargnée, plus jeune c'était l'enfer, les violences à la maison et mon frère prit en plein milieu, on s'est retrouvé séparé. Je vivais chez notre père, lui chez notre mère et je passais le week-end avec eux. Il me manque, mais un fossé s'est creusé entre nous depuis qu'il est en maison de redressement, c'est triste de voir ça, en plus, entre jumeaux. Je souffle en glissant mon trousseau de clé dans ma poche et un masque dans l'autre, après j'irai faire un tour dans les quartiers chauds à la recherche d'information sur les autres gangs.

Stand by Me | Baji x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant