Stand by Me | Baji x Oc

𝕏𝕀𝕀- ℝ𝕖𝕥𝕠𝕦𝕣

18 août 2005
Soir

Je me prépare mentalement depuis trop de temps pour que pour échouer dans mes objectifs. J'ai réussi à m'entraîner en compagnie de certains membres du Toman et en particulier à l'éventualité de prendre des coups. Je ne vais pas laisser les membres de ma division sans capitaines, même s'ils s'en sortent parfaitement bien tout seul. Et il faut bien que j'assume ma fonction. J'ai sûrement encore du bon temps à passer avec eux, mais il reste encore quelques hésitations.

Je ne sais pas si ça me fait toujours vibrer de faire ça pour le Toman, me promener tard dans les rues, me battre contre des délinquants, faire ma propre justice, ce qui me donne une amère impression en bouche, ça m'insupporte ce truc là, en mode justicière. Le monde est plein d'injustice et c'est en bottant le cul à des gars qui sont de passage à Shibuya qui va changer quelque chose.

Je pousse un soupir en voyant les racines noires sur le haut de mon crâne. Finalement le blanc dans les cheveux à part voler toutes mes économies pour de la poudre décolorante et au shampooing violet pour éviter que ça ne vire au jaune, et les après-shampooing hydratant pour éviter qu'ils soient secs, n'est plus aussi amusant que quand je l'ai fait sur un coup de tête.

Je les ramène en arrière, les plaquant dans un chignon bas, je soupire longuement, peu enjouée à mettre mon sweat. J'ai pas envie de le faire, mais il faut que je trouve des informations sur le Valhalla, quelle joie.

Ce soir, je sors juste, je ne suis pas obligée de me battre, j'ai simplement besoin d'avoir des informations, rien de plus. Ce n'est pas la mort, si ? Sauf quand t'as frôlé la mort le seul jour où tu ne faisais pas ça, me hurle ma conscience. Celle-là, il faudrait que je l'écoute un peu plus souvent, elle n'a pas souvent tort.

Je souffle longuement en voyant le résultat de ma coiffure, on dirait une mouffette. Et je suis sûre que quelqu'un a dû le remarquer, sinon quand ils sont coiffés normalement je les aime bien. J'ai pas envie de repasser à mon noir naturel, je sens que sera le retour du jeu qui est Kazutora, qui est Kisoku, surtout depuis qu'il a les cheveux aussi long que moi. La maternelle n'était pas une période particulièrement agréable pour nous deux à cause de ça.

Je glisse les affaires dans les poches fermées de mon pantalon avant de sortir. La porte claque derrière moi pendant que je me dirige vers le centre de Shibuya et la station de métro la plus proche, l'endroit est plus sensible à cette heure de les voir traîner dans les rues, et peut-être à la frontière des deux territoires, si je la franchis. Si je peux éviter de revoir la même scène qu'avec le Moebius, ça m'ira.

Les rues sont naturellement bondées, grouillant de monde à chaque arrêt pour un passage piéton. C'est toujours les vacances et c'est la période estivale. Le moment où la foule se permet de rester tard dans les rues à errer.

Je jette un coup d'œil dans une ruelle entre deux magasins, regardant si personne ne vient de ce raccourci pour ne pas la heurter. Je serre les dents, revoyant la scène qu'il m'était arrivée il y a une dizaine de jours.

J'inspire longuement en cherchant après un peu de courage. Je suis trop jeune pour avoir le droit à sa forme liquide.

La même, sauf que les acteurs changent, ce n'est pas moi mais une autre fille apeurée, il ne sont pas quatre, mais deux. C'est pour ça que je me déteste, ce côté je dois lui venir en aide, ils ne sont que deux, ça devrait aller. Et c'est contre ma raison que je me retrouve à attraper le col du T-shirt d'un des deux mecs.

Le ramenant en face de moi pour lui donner un coup de genoux dans l'estomac suivi d'un dans la mâchoire quand il se redresse. Je profite du moment où il est plié de douleur pour donner un coup de pied dans l'articulation de celui qui tient la fille. De la même tranche d'âge que moi. C'est celui qui laisse transparaître le plus d'ouverture. Une fois la fille défaite de sa prise, elle ne se fait pas prier pour fuir.