𝕍𝕀𝕀𝕀 - 𝔸𝕥𝕥𝕒𝕢𝕦𝕖

246 21 0
                                    

4 août 2005

Je me prépare à sortir rapidement, mon père est parti tôt ce matin pour son travail et quand je suis rentrée hier soir il n'était pas là. Je ne me suis pas posée plus de question, ils se critiquent l'un l'autre constamment, mais aucun ne fait mieux que l'autre. Ils ont tous les deux le même train de vie. Ils n'auraient jamais dû faire des gosses.

J'attrape mes affaires, depuis une demi-heure les visites à l'hôpital sont autorisées, je vais donc prendre des nouvelles de Ken, j'espère en tout cas que rien de c'est passé cette nuit.

Je glisse les clés dans la poche de mon short pendant que je descends en rue, je vais profiter des chaleurs estivales pour prendre un peu de couleur et me réchauffer. L'hôpital n'est pas si loin et j'ai envie de marcher, je n'ai pas envie de subir le stress des transports en commun.

J'ai une sensation bizarre entre mes tripes. Une sorte de mauvais présentiment que j'entretiens. J'espère qu'il n'y a rien de grave à l'hôpital.

Je tourne dans l'angle d'une ruelle, prenant le raccourci pour y arriver au plus vite. Il vaut mieux faire taire cette impression, je n'ai pas l'impression que c'est plus grave que ça.

Quatre gars s'arrêtent devant moi, chacun avec le visage masqué. Je crois que c'est la merde. Je n'avais pas vraiment prévu de me battre et je n'ai pas envie qu'on me racket le peu d'argent de poche qu'il me reste.

— Excusez-moi, commençais-je poliment en passant entre eux.

En y allant au culot, il peut-être de la chance que ça passe avec cette racaille. Je n'ai pas particulièrement d'argent sur moi, ni suis habillée avec beaucoup de classe. Mais ça ne suffit pas au cas où ce genre de chose arrive.

L'un d'eux m'attrape par le bras quand j'essaye de passer. J'envoie rapidement mon poing dans sa joue pour me défendre.

— Je crois bien que bien que c'est elle, souffle-t-il en s'essuyant la joue pour vérifier le fait que je vienne de le taper.

— Elle quoi ? crachais-je esquivant un coup.

J'ai encore des courbatures à cause d'hier soir et quelques bleus. Je ne crois pas que je suis en mesure de me faire les quatre en même temps. Pas dans cet état-là.

J'essaye de mettre un coup dans les mâchoires pendant qu'ils se dirigent dans ma direction. L'instant d'après j'étais entourée par eux. Merde, je comptais fuir cette baston pour éviter d'avoir plus de blessure et devoir me justifier devant mes parents. Et dire que je suis tombée dans les escaliers, ça arrive beaucoup trop souvent et ça va devenir suspect.

J'envoie un coup ou deux dans leur ventre pendant que je m'en prends un dans le dos suivit d'un dans la mâchoire. C'est douloureux.

Une douleur me prend entre mes côtes, brûlante sous ma peau. J'esquive un autre coup, putain, lui il allait faire mal. Je porte une main sur mes côtes en sentant que mes poumons commençaient à s'essouffler rapidement.

Du sang tâche mes doigts, je suis blessée.

Merde, comment je vais faire. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils veulent, parce que là, c'est plus que du racket ou du harcèlement de rue, ni des criminels meurtriers, parce là c'est stupide de poignarder quelqu'un en plein jour.

Je tousse en voyant le sang qui s'échappe de ma bouche. Putain c'est plus grave que je le pensais. Je vais faire quoi. Je suis incapable de trouver une raison pour laquelle il aurait pu me planter. Ça doit être un truc de calculer parce qu'aucun ne prend la fuite après cet acte.

J'essaye d'en placer un coup dans les parties génitales de celui en face de moi. Mais ça devient compliquer de tous les gérer en même temps. Ils sont presque tous en accord pour enchainer quand l'autre se prend un coup qui doit représenter une courte douleur.

— Ca va, les gars ? Quatre contre un, c'est pas très égal, commence quelqu'un derrière moi.

Je tourne la tête dans cette direction, reconnaissant cette voix. Putain, les miracles ça existe vraiment. Baji et Chifuyu qui sont sur ce chemin, heureusement

— Kisoku ? s'étonne-t-il. Besoin d'aide, demande-t-il.

— Oui, je veux bien, avouais-je en essayant de mettre un chassé. Si tu sais tous les mettre K.O en deux minutes, je veux bien parce que je commence à perdre beaucoup de sang.

— T'es à peine blessé, râle-t-il avant que je le coupe par une quinte de toux.

Une quinte de toux qui me fait cracher du sang, je ne crois pas que ce soit un bon signe.

— Je crois pas que c'est normal, remarque le blondinet.

— Putain, bougez-vous, râlais-je en m'essoufflant.

Je n'en reviens pas, ils sont long à la détente. On est à quelques mètre de l'hôpital et on ne peut pas me laisser le temps d'aller aux urgences.

— Chif', fait-la bouger, je m'occupe d'eux, ordonne Baji avant de se lancer dans la mêlée.

Il me dégage en m'attrapant les épaules, en fait comme la veille me coinçant d'un bras autour des épaules. Il me tire de là, mes jambes suivent difficilement la vitesse qu'il m'impose. Ma vision se trouble rapidement, j'arrive plus à respirer. J'en peux plus d'être essoufflé.

— Dépêche, s'il-te-plaît, je continue de tousser en lui déclarant ça.

— Dépêche, s'il-te-plaît, je continue de tousser en lui déclarant ça

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Stand by Me | Baji x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant