𝕏𝕀𝕏. 𝕊𝕖𝕣𝕞𝕠𝕟𝕥𝕤

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22 octobre 2005
Shibuya

Je pousse un long soupir en ramenant mes cheveux dans mon cou, j'ai quelques trucs à cacher avant de retourner à la maison. Je rentre le T-shirt à l'intérieur de mon pantalon en jean avant de sortir de la salle de bain.

Merci de m'avoir laissé utiliser la salle de bain, affirmais-je.

— De rien, t'as l'habitude de faire comme si tu étais comme chez toi, souffle Baji. T'es sûre que tu ne veux pas un peu de glace pour ton cou.

Il soulève un mèche de cheveux pour regarder ce qu'il a fait. Il ne m'a pas raté sur ce coup là, ni moi, en fait.

Non, ça ira, ce n'est pas un suçon qui va me tuer, ironisais-je.

Tu ne regrettes rien ? demande-t-il sérieusement.

Je souris niaisement en m'attendrissant légèrement. Je ne regrette rien du tout, ce n'était pas une première fois particulièrement magique ou romantique, mais c'était parfait, ça s'est fait naturellement même si on était assez nerveux à chaque fois qu'on avançait. Ce n'était pas tant l'acte en lui-même que j'ai apprécié, mais tous les moments avant et après. Alors non, il n'y a rien que je regrette. 

Rien du tout, si c'était à refaire, je le ferais, sans hésiter, affirmais-je. Je ne changerais rien du tout, tu sais pourquoi. Parce qu'il n'y a que toi avec qui j'aurais voulu le faire, terminais-je. Et toi ?

Rien du tout aussi, soupire-t-il en s'avançant vers moi pour me défier du regard.

Il continue jusqu'à ce que je commence à me tordre le cou. Il sourit narquoisement avant de m'embrasser, il essaye de me mordiller la lèvre, il devient un peu plus habile avec ça.

T'as pris quel savon ?

— Je sais pas, le neutre, j'avais un peu de shampoing dans les yeux, j'avais du mal à lire, pourquoi il y a un problème ?

— Non, aucun, j'ai l'impression que tu sens comme moi, remarque-t-il en continuant de me narguer. Par contre ce n'est pas un de mes T-shirts ? fait-il

Oui, je suis désolée de te l'emprunter mais j'avais pas vraiment pris des affaires de rechange, soupirais-je.

A mon part, mon jean que je voulais prendre chez ma mère, les uniformes des gangs auxquels j'appartiens et ma trousse de maquillage, j'ai toutes mes affaires chez elle. C'est juste une habitude que j'ai prise.

En plus, j'aime bien le mélange des deux styles, le côté rock du haut est radouci par mon jean. J'adore le rendu.

T'inquiète, garde le, il est trop petit pour moi, soupire-t-il. J'aime bien, continue-t-il.

— Allez, je vais te laisser, il va falloir que je rentre chez moi un jour, râlais-je. Je suis assez restée. Et ta mère ne devrait pas tarder à revenir, elle a travaillé toute la nuit, je ne voudrais pas déranger, il est tôt.

— Mange un truc au moins, râle-t-il. On n'est pas à dix minutes près.

Je me retourne en entendant le claquement de la porte. Mme Baji est sur le pas de la porte en train de bailler.

— Apparemment si, remarquais-je.  

— Salut, m'man, fait Baji en la voyant.

T'es déjà levé mon grand, fait-elle. Kisoku, il est un peu tôt pour que tu sois ici, continue-t-elle à moitié endormie.

Oui, c'est vrai, fis-je en hochant la tête.

Stand by Me | Baji x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant