Chapitre 28

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Nous avons réussi. On en a mis du temps, trop, mais ... Nous avons toutes les clés. Demain à la première heure, nous irons toutes les positionner à leur place. Pour être plus rapide, nous nous séparerons. Minho, Thomas, moi, Platen. Comme nous sommes quatre, nous aurons deux clés de sessions ajacentes chacun.

Nous venions de finir le repas, nous étions en train de nous reposer pour demain. J'étais avachie à côté de Newt dans la forêt, Minho et Thomas étaient dans leur hamacs respectifs et Platen était encore je-ne-sais-où.

J'étais à nouveau en train de flotter face à mon corps allongé, inconscient, dans le fauteuil. La dame blonde venait de quitter la pièce, l'autre tapait frénétiquement sur son ordinateur. Son visage tentait de rester neutre, poutant elle se leva et partit chercher sa collège, et supérieure semblait-il, en courant.
Elle revint une heure plus tard, la blonde sur se talons.
- Alors Madame, quelle est cette pratique?
- Je vous ai dit que je vous le dirais à l'abri d'oreilles indiscrètes, verrouillez la porte et on en reparlera.
La brune s'exécuta et dès qu'un "clic" parvenant de la porte eut retenti, la blonde commença à parler :
- Cette jeune fille possède un cerveau extrêmement puissant dans la mesure où on ne peut y pénétrer. Il est scellé, infranchisable, comme une porte blindée. Mais, il existe une méthode pour lui retirer ses souvenirs. Elle sera longue, donc nous l'enverons plus tard que prévu. Nos deux éléments déclencheurs devaient théoriquement entrer en scène en dernier ... Mais nous la placerons entre les deux, ce n'est pas bien grave. Bien, reprenons, il faut effacer cette jeune fille de la mémoire de tous ceux qu'elle aura côtoyé. Ainsi, aucun ne gardera souvenir d'elle, une région de son cerveau devenue sensible, nous pourrons briser le nerf des souvenirs. Cette méthode est employée pour le première fois, des effet indésirables sont fort probables ...

Ca y est, c'est terminé, je pleure. Une larme solitaire coule du coin de mon oeil. Je l'essuie précipitamment, je me lève et je cours. Je ne sais pas où mais je cours. Je cours, je cours, je cours. Je cours, je glisse, je tombe. Je pleure ? Non, c'est l'humidité de l'herbe. Si, tu pleure. NOOOON ! Je presse ma tête contre la terre, je la presse fort, pour m'étouffer, je suffoque, on me tire, je me débat. J'halète, on me serre. Ma respiration sifflante se calme, on me serre plus fort. Je ferme les yeux, le flot de larmes se tarri, on m'enserre dans un étau. Puis on me relâche, mais pas totalement sinon je serai tombée.

- Lynha ...

Il me serre plus fort et me berce.

- Doucement Lynha ...

Je renifle.

On reste comme ça une minutes, une heure, de longues heures, mais pas assez longtemps.

Il fini par me porter, puis me déposer dans ... un hamac. Puis je dors, je plonge dans les bras de Morphée qui me promettent d'oublier un instant la terrible vérité :
Je n'ai personne qui m'attends à la sortie du labyrinthe.

Pas un parent, pas un amis, rien. Toute ma vie est effacée, je n'existe plus dans le passé.

Il me faut refaire ma vie.

Ma nouvelle famille est ici.

L'Épreuve du LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant