Chapitre 10 :

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J'entendis des exclamations d'étonement tout autour de moi.

Alby me serrait toujours dans ses bras. Puis il commença à parler :

-Lynha ... Je t'ai vu lors de la Transformation.

Je le regarda sans trop comprendre. Il avait dû me confondre avec quelqu'un. Puis il se mis à trembler et à marmoner en boucle des mots qui ressemblaient vaguement à des "désolé".

Les paroles qu'il prononça ensuite me glacèrent :

-Lynha, je te bannis.

Alby bipolaire ? Sûrement. Parce que passer du mode "câlin" au mode "je veux te tuer" ...

J'entendais des cris tout autour de moi, ma vision commençais à se brouiller... J'aurais dû pleurer, mais je me retins. Je ne montrais pas ma faiblesse.

Je me dégagea de son étreinte et je me dirigea vers le labyrinthe. Je me banirais toute seule, pas besoin de m'humilier en me passant un collier !

J'entendis des martèlements de pas derrière moi, des personnes me suivaient.

-Lynha, Lynha, attends !

Je m'arrêtai sans pour autant me retourner.

Newt, Minho et Thomas arrivèrent à ma hauteur et Newt prit la parole :

- Lynha, ne t'inquiète pas il déraille, c'est la Transformation. Nous n'allons rien te faire du tout, d'autant plus que le conseil n'a pas voté.

Je pris ma tête entre mes main et la frotta vigoureusement. Quand je retirai ces dernières, mon visage était impassible et n'exprimait aucune émotion. Mais mon corps me trahissait : je tremblais.

Minho parla à son tour :

-T'inquiète pas Lynha, ce tocard ne te fera rien. Dans quelques jours ça lui sera passé. Bon c'est pas que ça les gars, (il continua en ignorant mon regard assassin) mais avec Thomas on a un Labyrinthe à explorer !

Sur ce, il s'egouffra dans le labyrinthe, suivi par Thomas.

Newt se tourna vers moi :

- Tu ira bosser avec Winston chez les trancheurs. Mais avant, je dois te parler.

- Je t'écoute.

- Pas ici tocarde, alors dans un entroit calme. Tiens, la forêt par exemple.

J'approuva d'un bref mouvement de tête et je le suivis sans un mot jusqu'à la forêt. Une fois arrivés à cette dernière, on s'affala au pied d'un arbre. Newt rompis l'appaisant silence de la forêt :

- Qu'est-ce-qu'il s'est passé la nuit où Minho et Thomas on été enfermés dans le labyrinthe ?

Je lui lança un regard interrogateur et il continua :

- Ne fais pas l'innocente, tu t'es évanouie subitement sans aucune raison apparente et tu t'es réveillée quelques secondes pour me dire que ces deux tocards étaient vivant ! Et tu sais le pire dans tout ça?

Je fis un mouvement négatif de la tête. Newt souris et continua en baissant le ton, il chuchotait presque :

-C'est que tu avais raison !

Je souris à mon tour. Un tout petit sourire, certe, mais un sourire quand même. Il reprit en voyant que je ne réagissais pas :

- Il me semble t'avoir posé une question.

Mais devais-je lui dire ? Non, il me prendrais pour une folle. Déjà qu'il n'avait pas une haute estime de moi. De toute façon, il ne me croirait pas.

Me voyant plongée dans mes pensées, il ne dit rien.

J'avais pris ma décision, je ne lui dirais pas. D'autant plus qu'il ne m'avait pas encore totalement pardonné le coup de gueule de l'autre jour :

- Rien, trop d'émotions sûrement. Pour savoir qu'ils étaient vivants, je ne saurais de dire, je le sentais, je le savais au fond de moi et c'est tout.

Il me regarda suspicieusement mais fini par me faire un sourire crispé :

- D'accord, je me contenterais de cette réponse. En tout cas, si quelqu'un t'embête avec ce banissement vient me voir, ok ? Maintenant, au boulot ! Winston est un peu spécial et passionné par son métier mais il est sympa.

Je le suivis jusqu'à "l'antre des trancheurs", car c'est à ça que je pensais en voyant la pièce sombre qui sentais le sang, le bruit des bêtes agonisantes et des couteaux tranchant. Winston égogeait des porcelets et il avait l'air d'y prendre du plaisir. En le voyant ainsi, je pensai à un tueur en série. Il me proposa de le remplacer et me montra comment retirer les organes vitaux et ne pas jeter de la chair comestible. Il me donna ensuite un énorme couteau de boucher bien tranchant et solide. Ça serait mieux que mon pauvre petit couteau de cuisine. Une fois terminé, je le glissai discrètement dans ma poche. Winston me fit un compliment comme quoi je maniais très bien le couteau. Je le remerciai et quittai cet endroit, me promettant de ne jamais y remettre les pieds.

Minho et Thomas rentrèrent en courant, essoufflés et plus tôt que prévu. Je m'empressa d'aller les voir, vite rejoint par Newt, puis par Chuck et d'autre blocard. Une fois que toute une masse fut agglutinée autour des deux coureurs, Minho clama :

- Thomas a tué un Griffeur !

Puis il s'écroula au sol, exténué, rapidement imité par Thomas.

L'Épreuve du LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant