Chapitre 22 :

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- Lynha, tu penses que j'ai des parents ?

Je fus attendrie et attristé par sa question.

- Mais bien sûr que tu as des parents Chuck ! Tout le monde a des parents.

Chuck fit un maigre sourire mais en prononçant ces mots, je trouvais qu'ils sonnaient faux. Après tout, nous n'en avions peut être pas. Comment savoir? Pourtant je continuai de prononcer ces mots qui ne signifiaient rien :

- Je suis certaine que tes parents pensent à toi, que tu leur manques ! Ils doivent pleurer en attendant ton retour, ils t'aiment beaucoup j'en suis certaine.

- Lynha ... Tu penses que ce sont nos parents qui nous ont envoyé ici ?

Je le regardai, abasourdie. Je ne pouvais approuver ses dires, ça me briserai. Moi qui me raccrochait juste au fait que d'autres êtres chers nous attendaient et nous aimaient, songer que c'était eux qui nous avaient envoyés dans cet endroit me fit un choc. Donc, je me protégeai comme je pus, essayant plus de me persuader moi même de cette phrase :

- Mais bien sûr que non Chuck ! Jamais de la vie !

Il se leva de sa banquette et s'effondra dans mes bras, en pleurs :

- Ly... Lyn.. nha... je ... ve..veux... avoir...des...pa...parents, je... veux... qu'ils... m'ai...m'aiment.. et .. pensent ..à..moi !

- Mais tu en as Chuck ! Et ils t'aiment et pensent à toi, ça sers à ça des parents !

Ce gosse allait me faire craquer,c'est pas possible ! Déjà je sentais ma volonté flancher, et si je me laissais aller je ne pourrai le reprendre. Je saisis le menton de Chuck et le leva, de façon à ce qu'il me regarde dans les yeux :

- Écoute Chuck, je suis certaine, je te jure que tu as des parents.

Il sembla touché par cette phrase et tenta d'essuyer ses larmes avec sa manche.

- Et tu sais, si tu veux tu peut être mon petit frère. ..

Il arrêta immédiatement d'essuyer ses yeux et les leva, émerveillés vers moi.

- Merci Lynha, je t'aime !

Il me serra dans ses bras et je lui rendis son étreinte. Il était tellement adorable ! Mon petit frère. .

- Lynha, toi aussi tu as des parents qui pensent à toi, j'en suis sûr!

Il se leva et partit en courant partout et en criant, plus heureux qu'il ne l'avait jamais été au bloc je pense.

Je ne bougeai pas et restai à ma place à méditer. Cette dernière phrase qu'il avait prononcé m'avait profondement ébranlée. J'espérais qu'il avait raison, et ça me semblait évident. Après tout, comme je lui ai répété, tout le monde à des parents, non ?

Oui. Mais non. Je le savais.

Un corps était abandonné dans un fauteuil blanc incliné vers l'arrière, de sorte à ce qu'il soit allongé.  Des fils des toutes les couleurs et de toutes les tailles le reliait à de différentes machines émettant des bips régulier ou non et plus ou moins aigus. Je flottais dans l'air et il me fallut un moment avant de réaliser que le corps dans le siège était le mien. Une dame brune habillé d'une blouse blanche pénétra dans la pièce. Elle regarda un instant son ordinateur avant de sortir pour rentrer à nouveau quelques minutes plus tard suivie d'une dame blonde habillée de la même blouse. La brune commença à parler :
- Elle dors madame.
- Parfait, lancez la procédure habituelle.
Elle se dirigea vers la sortue lorque l'autre dame l'interpela :
- Impossible madame.
La blonce fit volte-face, visiblement agacée :
- Et pourquoi donc ?
- Nous ne pouvons accéder à ses souvenirs, son cerveau est trop puissant et même endormie nous empêche l'accès.
- Pourquoi avait-elle été sélectionné?
- Intelligence surdéveloppée madame.
La blonde réfléchi de longs instant avant de lâcher :
- Nous en avons enfin trouvée une.
- Sans vouloir paraître indiscrète, de quoi parlez vous madame ?
- Cette fille est trop intelligente. Un cas unique. Et très intéressant.
Puis elle quitta la pièce.

J'ouvris les yeux, et c'est sans surprise que je reconnus l'infirmerie.

Ces souvenirs, je crois qu'ils venaient de la Transformation. Ils vont sûrement me revenir bribe par bribe.

Mais j'avais peur de ce que j'allais découvrir ...

L'Épreuve du LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant