Chapitre 31

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Notre groupe s'est effoncé dans le labyrinthe un peu avant la nuit. Nous l'avons fouillé en nous séparant en plusieurs groupes.

Le résultat est sans appel : le labyrinthe ne possède aucune sortie. La majorité des groupes en sont sortis indemmes mais quelques uns ont été sévèrement touchés.

Tout le monde vient de comprendre que tout est fini, ils vont mourir.

Je n'y crois plus non plus, non plus, néanmoins je suis persuadée qu'il y a un ultime truc à tenter.

Nous retournons au bloc. Il ne reste plus qu'une poignée de blocards, dont Alby.

Mon plan est fou, et il y a très peu de chance qu'il fonctionne. En fait, il fonctionnera seulement si nous sommes utiles aux créateurs. Chaqu'un se muni d'une arme qu'il glisse dans sa poche en attendant le moment fatidique.

Le plan est simple : un sucide colletif.

La fin est proche, des griffeurs déboule, c'est le chaos. Alby est le premier à succomber, à la fin, nous ne sommes plus qu'une quinzaine.

Les griffeurs partis, Minho déclare un dernier repas festif et copieux avec les survivants, mais je n'ai pas tellement la tête à faire la fête. Je prend donc de quoi me remplir l'estomac et je vais m'asseoir dans un coin. Je vois une silhouette seule, adossée à un mur. Soudain, elle se relève et se dirige vers moi.

- Newt ?!

Il avait une tête profondément marquée par la fatigue et la lassitude. Sa voix ne fut qu'un souffle :

- On va mourir, hein ? J'me suis toujours demandé se que ça fait ...

- On aurait déjà dû mourir ya un moment.

- Ouais, mais quand tu te fais tuer, c'est d'un coup, tu ne le réalise pas. Là, on a bien le temps d'y penser et de mariner..

Nous nous taisons tous les deux. Non loin, la fête bat son plein.

- Lynha ?

- Hum ?

- Tu m'aimes ?

- Pardon ?

- Tu as très bien compris.

- ...

- Parce que moi, je t'aime. De toutes façons, on va mourir ... Alors il n'y a aucune raison que je taise mes sentiments.

Je laisse échaper un maigre sourire, puis il me prend dans ses bras. De toute façon, il a raison : on va mourir.

- Oui. Je t'aime Newt.

Il me prend dans ses bras et ne serre très fort. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens à l'abri et je suis persuadée que rien ne pourra me toucher.

Puis il me saisi le menton et colle sa bouche contre la mienne. Il sentais la sueur, mais qu'importe. Je me sentais revivre et je ressentis à mon tour la peur de quitter ce monde. La peur qu'à mon départ, plus personne ne soit là pour me regretter ou même se souvenir de moi.

La peur de l'oubli.

J'embrasse Newt de plus belle, et j'oubli presque cette phobie.

Minho apelle tout le monde. La fin est proche.

L'Épreuve du LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant