Chapitre 16 :

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PDV Normal :

Un hurlement me réveille subitement. J'ouvre les yeux et lorsque je reconnais où je suis, je me mets à trembler. Je suis enfermé dans le labyrinthe ...

L'avantage, c'est que la question de tout à l'heure 'comment rentrer dans le Labyrinthe' ne se pose plus.

L'inconvénient c'est que ... Eh ben ... Je risque de mourir. À 99,99%

En tout cas pas sans me battre. Je saisis le couteau de boucher placé dans ma botte et je me colle dos au mur pour avoir une vue d'ensemble.

Je ne songe pas un instant à sortir de mon corps car je ne sais pas si ce dernier est protégé, ce dont je doute fort, et je n'ai pas envie de prendre le risque, sauf cas extrême.

Un Griffeur arrive à ma droite. Je me tourne vers lui et je reste pétrifiée un instant. Car ce n'est pas pareil de le voir en vrai... Une immense bestiole robotique. Seul son poitrail est recouvert de chair sur une très petite partie. Une aura sinistre émane de chaque port de sa "peau", et les piques recouvrant sont corps rentrent et sortent à un rythme régulier, comme le tic tac d'une horloge, le décompte avant ma mort.

Je serre la garde de mon couteau, me concentre quelques seconde et le lance en direction de la bête. Le couteau fait quelques tours dans l'air avant de se planter dans le poitrail du monstre qui est gravement blessé. Je m'approche, ahurie et enfonce le couteau d'un coup sec. Le monstre s'écroule.

Mon regard se pose sur l'aiguille du Griffeur, trop proche de mon bras à mon goût. Je me pique ? Non pas maintenant, le but et quand même de survivre. Je retire mon couteau de la plaie du monstre et d'un coup sec, sectionne ce qui retient l'aiguille au bras du monstre. Je glisse l'aguille dans ma poche, je me piquerais avec plus tard.

Un sintillement provenant du trou béant sur la bête attire mon attention. Doucement, j'insère ma main dans la cavité pour en sortir ... Une sorte de gallet mécanique orné d'un "4". Je le glisse également dans ma poche.

Des hurlement attirent mon regard à droite. Non. Non.
Non.

Pas un. Pas deux. Pas trois. Ni quatre.
Dix.
Dix Griffeurs.

Je me tourne et me mets à courir, de toute mes forces.

Je ne sais depuis combien de temps je cours, mais les douleurs présentes dans chacun de mes muscles me témoignent que ça fait un bon moment.

Le bruits des Griffeurs me suivant grandi à chacune de mes foulées qui deviennent de moins en moins puissantes et régulières.

Un ombre jaillit. Un pince appartenant à un Griffeur.

Elle se plante dans mon épaule.

Le sang jaillit.

Je ne peux me dégager, d'un mouvement souple du poignet, je coupe le bras du Griffeur à l'aide de mon fidèle couteau. Le morceau de métal est toujours planté dans mon dos, mais rien ne me tire vers l'arrière. Je souffre, je ne tiendrai pas longtemps.

Je passe à l'endroit où j'ai tué le Griffeur précédemment mais il a disparu. Étrange ...

J'allais m'effondrer à genoux lorsque tous les Griffeurs se stoppent simultanément et font demi-tour.

Je devrais être contente. Mais la plupart du temps, quand les prédateurs prennent la fuite, c'est que leur prédateur, donc pire qu'eux approche ...

Je n'entends rien, je ne vois rien, je ne sens rien de suspect.

Raison de plus de se méfier...

Je fais un tour sur moi-même. Rien. Un autre dans l'autre sens. Toujours rien.

Je me mets à courir, laissant mes dernières forces dans cette courses.

Oui ! Oui ...

Devant moi, les portes s'ouvrent lentement sur le Bloc.

Je tombe à genoux.

Sauvée.

Je suis sauvée...

L'Épreuve du LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant