Chapitre 44: À plus tard 💙

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Pdv Wille

Comme si j'avais peur qu'il se volatilise, je le prends délicatement entre mes doigts pour y enfouir ma tête. La fraise. Cette odeur va me manquer. Il va me manquer. Ça ne fait même pas une heure qu'il est loin de moi mais mon cœur se resserre comme si ça faisait déjà des mois. J'enfile de son pull avant de me rouler en boule dans mon lit relisant sans cesse son petit mot. 

Il m'aimera toujours. Nous sommes des âmes sœurs. Des âmes sœurs condamnées à ne pas pouvoir être ensemble. Le cœur lourd, les yeux remplis de larmes, le sommeil m'emporte.

👑🐠👑🐠

14h00

Je me réveille, les yeux explosés, le cœur toujours meurtri. Putain !! Ces trois semaines loin de lui vont être longues et compliquées. Atroces. 

Me demandant pourquoi mes parents ne m'ont pas réveillés plus tôt. Je me rappelle qu'ils sont partis dans notre résidence secondaire en France et que je ne les rejoint qu'à Noël. Éteins, je me rendors me rendant compte que j'étais plus seule que jamais. 

Quelques heures plus tard, mes yeux s'ouvrent encore une fois, mon ventre gargouille mais je ne peux rien avaler. Je veux ressentir la douleur. Je veux ressentir quelque chose. La seule constante de ma vie. La seule qui ne m'abandonne pas. Au contraire, plus le temps passe, plus elle est présente. Souffrir. Obéir. Mourir... Voilà comment se résume ma vie. 

Aimer c'est glisser quelque temps parfois à deux, parfois tout seul mais ne rien trouver auquel s'accrocher. Aimer, être aimé... 

Comme il me l'a dit, je me lève pour m'asseoir sur le rebord de la fenêtre. ""Regarde l'étoile la plus brillante. Je serai sûrement en train de faire pareil.""

- Simon....

Je ne saurais dire combien de temps je suis resté là mais le soleil commence à se lever. 

24h. Bientôt 24 heures que mon bouclé est parti. Me relevant pour aller prendre ma douche. Face au miroir, le sourire que j'avais en pensant à lui s'évanouit. Je fais peur à voir. Mes mèches blondes sont complètement emmêlés. J'ai des cernes de trois mètres de long. J'ai l'air d'un zombie. Mes prunelles finissent par se poser sur mes poignets. Mes cicatrices m'apaise. Je les mérites. Mère à raison, je ne suis rien, je dois changer. Évoluer. Changer. Je dois me modeler. La souffrance devient acceptance. Plus je me fais du mal, plus je me modèle au rôle de Prince. En général j'aime la douleur, quand je l'ai décidé. Dans des moments précis. Celle-là je n'en ai jamais voulu pourtant elle est présente depuis ma naissance. 

Ma meilleure amie m'accompagne sous la douche. Les gouttes de sang se mélangent aux gouttes d'eau. Rendant cette dernière rosée. Mes paupières se ferment. Oublier, c'est tout ce que je veux. Partir dans un monde meilleur. Mon dos se pose sur le marbre blanc, la voix féerique de Simon soit entendre à mes oreilles. Il me chante une chanson dont je ne comprends pas les paroles, le jet d'eau continue de couler sur mon corps laiteux. De la même manière que ma lame glisse sur ma peau. 

- Wille, mon cœur ne fais pas ça s'il te plaît. 

Je sais très bien que ce n'est pas lui mais ça m'aide à arrêter mon geste... pour aujourd'hui. 

Je m'emmitoufle dans mon peignoir sans prendre la peine de me sécher et de me mettre en pyjama, je me rallonge dans mon lit la tête dans son pull. 

👑🐠👑🐠

Je me réveille ce que j'imagine être le lendemain matin mais s'avère être 13h48. Je suis complètement déconnecté de la réalité. Renfouissant mon visage dans son hoodie violet. Malheureusement son odeur est en train de disparaître. Qu'est-ce que je vais faire ? Je me force à me lever, errant dans les couloirs beaucoup trop sombre et grand de cet énorme château. Seul. Encore et toujours seul. Je n'ai pas le droit de sortir plus loin que les jardins vu que je n'ai aucun garde du corps. Je suis seul, enfermé, autant réellement que dans mon propre corps. Le seul moyen que j'ai pour m'échapper quelques minutes, voire quelques heures... 

Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant