Tes lèvres ont toujours panser mes blessures. ( Young Royals )

Chapitre 90: Seuls ensemble 💜💙

Pdv Simon

Les souvenirs de la veille m'assaillent dès que j'ouvre les yeux. Ornant mes lèvres d'un sourire, de la main je cherche mon mari mais elle ne trouve rien. Je me tourne vers lui pour le trouver assis sur le lit, la tête penchée. D'humeur joueuse mes lèvres picorent son dos quelques secondes avant qu'il se lève complètement.

- Bonjour à toi aussi. Blessé, je me remets de mon côté du lit. Si c'est comme ça le lendemain de notre mariage, ce sera quoi dans dix ans. Est-ce qu'on sera toujours ensemble…

Mes mots semblent avoir l'effet escompté, ses prunelles miel plongent dans les miennes. Il se rassoit en tailleur sur le lit me tendant son téléphone.

- Je suis désolé Simon, c'était pas contre toi. Ma mère m'a envoyé un message, elle veut nous parler.

- Nous ?

- Oui. Lis le.

Je m'exécute très succinctement, à peine un bonjour, elle nous demande de venir la voir au château si on le souhaite, elle aimerait nous parler.

- Tu veux faire quoi ? Lui rendant son portable.

- Je sais pas. Je ne vois pas ce qu'elle peut me dire de plus que toutes les horreurs qu'elle m'a déjà infligées. Tu veux faire quoi toi ?

- C'est ta mère, comme tu le sais je ne la porte pas dans mon cœur. De plus, c'est toi qui a le plus souffert de ses paroles. Je serai à tes côtés quel que soit ton choix.

- Merci beaucoup Simon. Encore désolé pour tes baisers, ça m'a vraiment perturbé.

- C'est pas grave mon cœur.

Il dépose un léger baiser sur ma joue avant de se rallonger dans mes bras. Mes doigts se perdent dans sa chevelure dorée. Mon amoureux s'endort dans mes bras pour se réveiller une petite heure plus tard. La pulpe de ses doigts effleure mon torse, sans arrêter mon geste je le laisse dans ses pensées.

- Simon, j'ai réfléchi. J'ai besoin d'écouter ma mère. Ça te dérange si on y va cet après-midi ?

- Pas de problème.

Je sens son sourire contre mon torse.

👑🐠👑🐠

Face à la porte du bureau de la mère de Wille, aucun de nous n'ose frapper.

- Aller à trois. Je l'encourage en pressant sa main entre la mienne.

Mes doigts cognent contre le bois de la porte.

- Oui, entrez.

- Tu es fort, Wille ne l'oublie pas.

Son sourire sincère me répond.

- Mère.

- Majesté ? Madame ? Belle-maman ?

- Kristina suffira. Asseyez-vous s'il vous plaît. Je vous ai demandé de venir car j'avais besoin de vous parler. Vous le savez et mon point de vue sur votre relation n'a pas changé, je ne cautionne toujours pas votre couple mais je ne peux rien y changer. Vous vous aimez je ne nie pas pourtant vous ne devriez pas. Elle prend une grande inspiration avant de continuer. J'ai déjà perdu un fils, cela m'a pris un très long moment pour le comprendre mais je ne veux pas te perdre non plus Wilhelm. Je ne vous demande pas de me pardonner, de me comprendre ou quoi que ce soit. Encore moins de m'aimer. Je te, je vous demande de ne pas me détester.

Les profondes prunelles miel de Wille plongent dans les miennes ne sachant pas quoi répondre. Sa jambe se met à trembler, instinctivement je pose ma main dessus pour l'apaiser, ce qui fonctionne légèrement. Les yeux de sa mère se posent dessus, quelque chose d'indescriptible y passe pourtant elle ne dit rien.

- Vous avez été clair il y a quelques années. Vous ne ressentez rien pour moi. Je ne suis plus votre fils. Il est inutile de vous racheter maintenant que vous avez compris que vous allez vieillir seul. Vous n'avez de mère que le nom. Je ne veux plus jamais entendre parler de vous. À mes yeux vous êtes mortes.

Mon blond se lève, claquant la porte derrière lui. Le regard marron et froid de l'ancienne reine se pose sur moi. Un frisson glacé parcours toute ma colonne vertébrale

- Pourquoi… Est la seule chose que je peux lui dire, avant de partir retrouver Wille, l'empêchant de potentiellement faire une bêtise.

Mes pieds m'emmènent instinctivement vers la chambre d'Erik, ses pleurs de l'autre côté de la porte me confirment sa présence. Je frappe à la porte pour lui annoncer ma présence, quelques secondes plus tard il fait de même. Glissant jusqu'au sol de chaque côté de la porte. Ensemble dans sa solitude.

👑🐠👑🐠

Pdv Wille

- Wilhelm !!!

Mon bouclé vient d'entrer en trombe dans le bureau, me faisant faire un bon. Trop d'informations pope dans mon cerveau, il sait que je déteste être interrompu quand j'écris, il m'a appelé par mon nom en entier.

- Qu'est-ce que j'ai fait ?!

- Désolé mon cœur, je voulais pas te faire peur. Je reviens des courses, en regardant le courrier j'ai vu une enveloppe de l'orphelinat. J'ai tout lâché voulant l'ouvrir avec toi mais ne pouvant pas attendre que tu aies fini.

Mon cœur bat tellement fort qu'il pourrait perforer ma cage thoracique. Je le raccompagne au salon, nous nous asseyons autour de la table, les doigts tremblants il me tent l'enveloppe.

- Ouvre là, moi j'ose pas.

Elle ne contient qu'une feuille, ce qui ne me paraît déjà pas être en bon signe. Au fur et à mesure de ma lecture, mes larmes coulent sur mes joues. Le bout de papier se retrouve froissé entre mes doigts pendant que mes pleurs redoublent.

- Wille… Mon cœur… tente Simon. C'est des larmes de joie ? Me demande t'il sans espoir.

Tout ce que je peux faire est bouger la tête de droite à gauche avant de me réfugier dans ses bras. Une fois la parole retrouvée, je lui murmure.

- Notre dossier a été refusé sans même une explication. Qu'est ce qu'on a fait de mal ?

- Je sais pas Wille. Je sais pas. Embrassant mes cheveux pour me consoler malgré que je sente son propre corps trembler de tristesse.

Sans un mot nous nous dirigeons vers le lit. Chacun de son côté, fixe le plafond. Seuls ensemble.

👑🐠👑🐠

- Non.  Nous ne pouvons pas te demander ça Aurore. C'est beaucoup trop.

- Vous ne me demandez rien, c'est moi qui vous le propose. J'en ai parlé avec Maddy, elle est d'accord. De plus, c'est maintenant ou jamais car plus tard je serais trop vieille. 

- Aurore tu… Je ne sais pas quoi dire.

- Si tu n'a aucun contre argument, accepte.

Je me tourne vers Simon qui n'avait pas ouvert la bouche depuis l'annonce de la brune.

- Simon…

- Si tout le monde est partant je ne dis pas non. Ce serait fou de refuser Wille. Aurore nous propose d'être notre mère porteuse, c'est incroyable.

- Tu as raison. Merci beaucoup Aurore.

Nous la prenons dans nos bras après lui avoir promis de toujours veiller sur elle pendant la grossesse.