Onzième inclassable

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Le cauchemar était sans fin

Le cauchemar était sans fin. Il n'en pouvait plus, croyait qu'il ne s'en sortirait jamais. La journée, sans cesse, il s'empêchait d'y penser. Cette personne méritait tout sauf le manque de respect de ses décisions que sont les faux espoirs. Et pourtant. Il ne comptait plus le nombre de scénarios où elle revenait, lui pardonnait et s'excusait, restait. Jamais de la même manière, jamais les mêmes mots, jamais les mêmes situations. Toujours la même fin.

Manipulatrices des ses journées, chimères de ses nuits ; il en rêvait même. Plus réaliste que tout ce qu'il avait vécu, il se sentait plus apaisé que jamais. Et lorsque ses yeux s'ouvraient sur l'obscurité ambiante, euphorique, il avait l'impression d'être léger, une plume sous la lourde couette. Puis il se rappelait. C'avait été un rêve. Trop faux, trop beau. Trop tôt.

Qu'avait-il fait pour mériter ces rappels incessants ? Peu de temps après la blessure, ces pensées, ces rêves venaient l'égratigner à nouveau. Chaque jour, chaque nuit. Chaque vie. Et il ne pourrait jamais cicatriser ainsi. Et ça recommençait.

Le cauchemar était sans fin. Il espérait, y pensait, s'en voulait, refoulait ces pensées par respect, elles revenaient. Il espérait, se couchait, dormait et en rêvait. Puis il se réveillait. Il espérait, y pensait, s'en voulait, refoulait ces pensées par respect, elles revenaient et il en rêverait.

Le cauchemar était sans fin.

écrit le 12 mars 2022

Je fais collection de stylo-plumes [RECUEIL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant