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Tome 5 - Endgame
"The end is in the beginning and yet you go on" - Samuel Beckett
Voilà maintenant plus de trois ans que le vaisseau d'Evangeline Mulligan s'est crashé. Plus de trois ans que la moitié de l'univers a disparu e...
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L'ascenseur ouvre ses portes et James Rhodes m'accueille avec un sourire chaleureux. Malgré nos relations très cordiales, il me prend dans ses bras et me souhaite un bon retour "parmi le monde des vivants". Je jette un œil à ses jambes artificielles qui grincent quand il marche.
Steve Rogers se lève du canapé et s'approche de moi. Il a le visage fermé et une peluche trône dans sa grosse main. Il s'en rend compte et lâche un rire sans joie avant de me serrer la main.
— On va pouvoir fonder un club, plaisante-t-il.
J'acquiesce. Il est vrai que la seule autre personne à avoir subi le même phénomène que moi a été le Captain. Heureusement pour moi, mes cellules ne se sont pas figées durant soixante-dix ans.
— C'est votre fille ?
Une jeune enfant est assise au milieu de dizaines de jouets sur le sol du salon de la Tour Stark. Steve s'accroupit derrière elle et dépose un baiser sur son crâne recouvert de cheveux bruns.
— Oui, c'est Barbara.
Je lui fais un salut de la main et elle m'offre un grand sourire. Elle ressemble beaucoup à sa mère. Elle a les mêmes grands yeux rieurs et sa peau méditerranéenne. Je n'ose pas parler d'Aquagirl, je n'imagine pas ce que vit le Captain. En vérité, nos situations sont de nouveau similaires, mais je ne peux prétendre comprendre ce que ça fait de perdre sa femme et la mère de son enfant.
— Salut Evangeline, heureuse de te voir sur pied.
Je me tourne et offre un sourire à Natasha Romanoff. Ses cheveux ont poussé et sont plus foncés. Elle est toujours aussi intimidante.
— Tu n'as pas pris une ride.
Je m'esclaffe de bon coeur à sa blague.
— Qu'est-ce qui t'amène ? Tu viens voir l'ampleur des dégâts ?
Le visage de Steve s'assombrit et il reporte son attention sur Barbara qui fait voler ses poupées.
— Je suis venue vous saluer et récupérer les débris de ma moto. J'ai besoin de retrouver quelque chose de familier.
Natasha acquiesce et me mène au laboratoire en compagnie de Rhodes.
— Tony nous a conté tes prouesses, tu t'en es bien sortie là-haut.
— Pas si bien que ça visiblement, réponds-je. Je suis désolée pour tout ça.
— Celui qui devrait s'excuser, c'est le géant violet qui a foutu la pagaille, raille Rhodes.
Je pince les lèvres. Il est trop tard pour rejeter la faute sur cet alien répugnant. Natasha pose alors un bac rempli de morceaux de métal sur la table et j'ouvre de grands yeux.
— C'est tout ce qu'il reste de ma moto ?
— Au cas où tu l'aurais pas remarqué, la chute a été violente.
