90 minutes pour mourir [EN CORRECTION ET RÉÉCRITURE]

Chapitre 2 [C & R]

"Montes"

Je reste figée, pétrifiée, ne savant quoi faire.

Voyant que je n'ai pas bougé d'un pouce après m'avoir ordonné de monter, l'homme assis au côté conducteur se tourne vers son collègue qui tenait fermement ma mère et lui fait un signe de tête que l'autre jeune homme lui rend avec un sourire diabolique.

J'avalais difficilement ma salive tandis que je voyais l'homme sur le point d'appuyer sur la gâchette du pistolet. Il tourne sa tête vers moi, alors je lui fais immédiatement signe d'arrêter ses gestes et j'avance d'un pas, puis d'un deuxième, et enfin un dernier qui me met devant la porte côté passager qui était déjà ouverte. Je me baisse lentement avant d'entrer dans la voiture et de fermer la porte derrière moi.

Je soulève ma tête, regardant dans le rétroviseur pour voir que l'homme tenant ma mère avait baissé son arme. Je souris intérieurement puis lâche un soupir de soulagement.

"Mets ça sur tes yeux" me dit l'homme au volant en me tendant un torchon.

"Quoi?!"

"Tu es sourde ou quoi?! J'ai dit mets ça !"

J'avais déjà entendu mais je ne voulais pas lui répondre vulgairement.
Il veut que je mette cet ordure sur mes yeux?! Hors de question !
Alors je refusai.

"Ce n'était pas une question !"dit-il en s'approchant dangereusement de moi.

"Ne lui faites pas de mal..." Supplie ma mère.

"La ferme !"crie t-il en retour.

"Où en étions-nous..." dit-it en tournant vers moi.

Je recule instinctivement mais il saisit ma tête et me met le bandeau contre mon gré. Je ne peux, maintenant, voir que du noir.

"Maintenant tu vas être une sage fille et tu n'enlèveras pas ce bandeau d'accord?"

Je hoche simplement la tête car je sais qu'il s'en prendra à ma mère si je fais un faux pas. Puis il démarre la voiture.

Je me contente donc de mettre ma tête sur la vitre et espérer que cela se finira et que ce nouement dans mon estomac s'ouvre.

Après un bon bout de temps; à peu près 10 minutes, je sentis la voiture s'arrêter, signe qu'on était arrivés.

Quand il enleva le bandeau de sur mes yeux, j'examinai les lieux, qui, étrangement, ne m'étaient pas familiers.

Il me poussa hors du véhicule et son collègue fit la même chose avec ma mère. Puis ils nous attrapèrent de dos et nous firent entrer dans l'immense maison devant laquelle on s'était garés.

À notre entrée, je remarque que l'intérieur était complètement différent de l'extérieur de la maison; il n'y a pas beaucoup de meubles, le sol est sal et la peinture des murs froids ne tient plus du tout, ce qui donne une vue pas vraiment agréable à admirer.

L'homme tenant ma mère la fait monter par les escaliers tandis que celui qui me tenait me fait descendre au sous-sol. Elle me jeta un dernier regard triste avant de disparaître de mon champs visuel.

L'homme me fait entrer dans une sorte de cave qui était évidemment dégoutante, puis il me jète sur le sol. Je lâche un grognement de douleur avant de lui lancer un regard noir .

Il prit mon sac de cours, le vida, et se tourna vers une sorte de commode, puis ouvrit un tiroir et fit sortir quelque chose de carré d'une couleur noire puis la mit dans mon sac.
Il se retourne et avance  vers moi puis se baisse à ma hauteur et chuchote :

"Tu vas très bien m'écouter sans m'interrompre d'accord? J'ai une mission qui ne mérite aucune simple petite erreur sinon, la vie de ta chère maman payera"

Je me contente de hocher  la tête avec crainte.

"Je veux que tu me répondes"

"D'accord..." murmurai -je.

"Bien. Maintenant, dis-moi. Tu sais où se trouve la société de ton père n'est-ce pas?"

"O-oui ?" dis-je hésitante, ne comprenant pas où il voulait en venir.

"Tu vas prendre ton sac , je t'accompagnerai près de ton lycée, puis tu continuera ta route jusqu'à ce que tu arrives à la société de ton père où tu poseras ce sac au 8ème étage. Mais attention, le temps est compté"

"Qu'est-ce qu'il y a dans le sac ?"dis-je effrayée.

Il sourit sadiquement.
Je savais que ce n'était pas bon signe.

Il rit sournoisement puis murmure  :

"Une bombe qui explosera dans 90 minutes"