«Chapitre I : On se tue pour des pétasses, on meurt pour des pesos»

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-Ma chambre, 13h37, 1 mars-


Je me réveille, frère ma tête c'est le bordel. Les images de la veille me reviennent et mon cerveau chauffe. Ma vie à part les soirées et les putes, elle ne résume à rien. Pourtant, j'ai tout ce qu'il faut, mes parents m'ont tout offert sur un plateau d'argent. Mais j'étais trop fière pour accepter leur aide. Toute ma vie, on m'a appelé « le gosse de riche » et je ne veux pas que ce nom me suivent jusqu'à ma tombe.

  Bizarrement, je me suis réveillé et je me suis dit qu'il fallait que tout cela cesse et que je prenne ma vie en main. Je ne vais pas vivre sous le toit de mes parents tout ma vie et dépendre d'eux j'ai quand même 20 ans. J'attrape mon tel pour regarder l'heure quand je vois zehma (*genre) une centaine de messages et d'appel de Zeyna. Zeyna ? C'est ma meuf depuis que j'ai 17 piges. Je l'ai fait galérer miskina (*la pauvre) mais je suis un petit con je n'ai rien à lui offrir même un peu d'amour j'ai du mal à lui en donner.

  Il est 13h38, je fais comme si je n'avais pas vu son message, je sais qu'elle va vouloir m'embrouiller et je vais me zehef (*m'énerver) donc je la calcule pas. Je descends puis je vois ma mère ma sœur Ayline devant la télé. Je leur fais un bisou sur la joue puis Je pars prendre un truc à graille parce sah (*sérieux) la fumette ça donne la dalle. Je me prends une assiette puis je me pose sur la table quand ma mère débarque dans la cuisine.



      « Mama – T'étais où Adam ?

         _ Dehors avec des potes.

         Mama – Et tu me dis ça normal ? Avec le plus grand calme ?

         _ Tu veux que je mente ?

         Mama – Prends pas tes airs avec moi déjà je suis pas ta pote et puis je t'ai rentré Adam. Depuis quand tu poses tes pieds chez moi en étant saoul ?

          _ ...

          Mama – Là tu parles plus ? Tu crois que j'ai galérer pendant neuf mois et élevée un enfant autant d'années pour qu'il me manque de respect sous mon toit ?

           _ Mama...

         Mama - -me coupant- Kanga mbanga na yo (*ferme ta gueule) Adam. Comme t'as vu que t'étais un thug tu te permets de rentrer à n'importe quel heure Mama na nga (*sur ma mère) tu vas dormir dehors.

           _ C'est bon mama. Excuse.

          Mama – La dernière fois. »


  Sur ces mots, elle sort de la cuisine. Hé j'ai peut être 20 piges mais quand ma mère elle me crie dessus je ferme ma gueule comme un petit. Je termine mon assiette en sortant de la cuisine, au même moment, mon père rentre à la maison. Je voulais l'esquiver mais j'ai pas réussi.


    

     « Baba – Hé viens là toi. Tu comptes aller comme ça ?

        _ Dans ma chambre.

        Baba – Mohim (*bref) t'étais où hier soir ?

        _ Avec  des potes.  

        Baba – Tu sais très bien que je connais du monde dans le milieu j'entends un bruit sur toi et je te coupe tes jambes pigé ?

L'avenir d'un métissage - TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant