2.

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"...C'est moi.", répondis-je, sans entrain. Je suis comme vidé de mon énergie et n'ai envie de rien faire à cause de ce foutu jeu, de cette foutue soirée et de ce foutu gage.

"Wow c'est 2 mecs ! Et en plus, c'est ces 2 là !", s'écria Denki, aussi ravi que si on lui avait annoncé qu'il avait gagné au loto.

J'émets un léger fredonnement avant de diriger mon regard vers cette personne. Celui-ci me regardait déjà, les joues légèrement rosées à cause de l'alcool et les cheveux en pétard à cause de toutes les personnes qui aiment jouer avec. En ce moment, ça me coûte de le dire mais il est putain de beau. Je cligne des yeux rapidement avant de les détourner au moment où je le vois se lever et de diriger vers ma personne. Il s'approche, et je détourne toujours le regard.

Il est super beau quand même. Je pourrais presque croire que je suis intimidé.. - ce que je ne suis pas du tout, qu'on soit clair.

"Bakugo, tu veux commencer ou je te le fais d'abord ?", me demande-t-il avec une voix grave et calme, me donnant des frissons dans la nuque. Sa voix est légèrement pâteuse à cause de l'alcool, et ça lui rajoute un putain de charme, déjà qu'il est beau de base..."Bakugo.", répète-t-il en espérant sans doute que cette fois, je lui donne une réponse.

"F-fais comme tu veux.", murmurais-je sans parvenir à poser mes yeux sur lui.

Merde, je suis intimidé là ? Pour de vrai ?

Il fait un pas de plus, puis s'accroupie juste en face de moi. Mon cœur bat tellement fort qu'il pourrait l'entendre et ça me fait peur. Puis, je me rends compte que je tremble légèrement...

Allez, c'est qu'un putain de suçon. Supporte-le.

Doucement, presque tendrement, il se rapproche et viens saisir mon menton afin de me tourner la tête sur le côté pour dégager mon cou. Je sers les points et essaie de me concentrer pour arrêter de trembler mais je n'y arrive pas...I-il va bientôt me le faire.

"J'y vais", dit-il d'une voix si basse que je suis le seul l'entendre. À ces mots, je ferme les yeux, laissant ainsi mon corps à sa merci.

Ses douces lèvres entrent en contact avec ma peau pendant que l'une de ses grandes mains me tourne le menton et que l'autre l'autre saisisse mon épaule dénudée à cause du débardeur. Le temps s'était comme arrêté: il n'y avait plus que lui et moi. La légère douleur qu'il me fait subir en aspirant ma peau se transforme en excitation, bien que j'ai du mal à le reconnaître.

Ce type est mon ennemi depuis toujours, du moins, c'est comme ça que je le considère. Pourtant, aujourd'hui, je le laisse faire ce qu'il veut et le pire c'est que j'apprécie grandement...
Il est bon. J'ai même du mal à retenir ma voix et mes tremblements.

Quelques secondes plus tard, il se recule et admire la marque qu'il m'a faite avant de se reculer à nouveau, remettant la distance entre nous en ordre. Les bruits que font les autres, agités par ce qu'on vient de faire, s'accentuent encore plus lorsqu'il se mettent à crier "Bakugo, Bakugo !" à tue-tête.

C'est mon tour...

J'avale difficilement ma salive et me risque à poser mon regard dans le sien. Il me regardait déjà et la lueur de ses yeux avait quelque peu changé - comme si elle était plus intense qu'habituellement.

Je souffle un bon coup afin de trouver le courage de réussir ce gage. Bien sûr, je n'arrive pas à vraiment trouver la force qui me permettra de le faire mais j'ai au moins réussit à calmer les battements de mon coeur qui se faisaient trop remarqués. Alors, je m'avance lentement vers son cou, l'air concentré. Mes mains écartent timidement le col de son pull de façon à révéler sa peau, sa peau si pâle. Je m'en approche et son parfum vient envahir mes narines, me transportant dans un autre monde.

Damn.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant