9.

676 34 20
                                    

Ses grandes mains viennent agripper mes hanches, et il allait me soulever afin de me porter jusqu'à l'infirmerie mais je l'arrête net: je saisis son poignet avec ma main, et il arrête alors aussitôt tout ce qu'il était en train de faire pour venir me regarder avec des yeux inquiets. D'un air perdu, je le regarde également sans savoir quoi faire, ni quoi dire.

"Bakugo...? Parle-moi. Pourquoi tu ne dis rien depuis tout à l'heure ? Tu es sûr que tu te sens bien ?", demande-t-il avec une voix moins affolée que tout à l'heure, sans doute parce que je viens de lui faire passer un message par mon geste.

"Je...vais bien.", répondis-je sans quitter ses yeux du regard. "Oui, je vais bien.", répétais-je autant pour moi que pour lui.

Je me sens bizarre. Mes sens sont entièrement tournés vers lui, et j'ai du mal à lâcher son poignet que je tenais depuis tout à l'heure.

Il soupire de soulagement et un léger sourire apparaît au coin de ses lèvres. Afin de ne pas le rater, j'abaisse mon regard sur sa bouche et n'arrive plus à la lâcher. C'est comme si ni mon corps, ni mon esprit ne voulaient m'obéir.

"Bakugo...tu es sûr que ça va, vraiment ?", demande-t-il une nouvelle fois en venant poser son autre main sur mon front. Il semble réfléchir quelques instants avant de la rabaisser, me laissant un souvenir de frissons à cet endroit.

"Tu n'as pas de fièvre, en tout cas.", dit-il en me regardant droit dans les yeux. "Tu veux qu'on aille voir à l'infirmerie, au cas-où ?", poursuit-il.

Mes yeux sont entrouverts, et je ne peux toujours pas m'empêcher de fixer les siens. C'est comme si mes yeux étaient attirés par un aimant, et ma tête ne sait pas du tout comment gérer ça. Option 1: je m'enfuis en courant le plus loin possible, et l'évite jusqu'à la fin de mes jours. Option 2: je le frappe de toutes mes forces comme c'était prévu au départ, et m'enfuis en courant. Option 3: je-

Je me mets sur la pointe de mes pieds, et approche mon visage du sien tout en fermant les yeux. À ce moment-là, ce sont mes désirs qui dirigent mon corps et je me plie à leur volonté, trop fatigué de lutter contre tout ça. Peut-être que je le regretterai..., oui, sûrement, mais au pire...tant pis. Juste, je veux l'embrasser, là, maintenant.

Mes lèvres frôlent les siennes et une sensation bouillonnante éclate dans mon ventre, ainsi que dans mon cœur. Je tire légèrement sur son poignet pour l'attirer à moi de façon à ce qu'il se baisse pour approffondire ce doux baiser, et commence à faire un mouvement de lèvres en espérant qu'il suive. Seulement, il ne le fit pas. Non, il ne bouge pas. C'est...je..

Je me détache de ses lèvres et me recule assez soudainement, réalisant ainsi ce que je viens de faire. Je n'ose même pas croiser son regard... honnêtement, je veux juste me barrer d'ici. Je ne sais pas ce qui m'a pris de faire ça alors que pour lui, il ne fait que de s'amuser avec moi. Et puis, ce n'est pas comme si je l'aime, alors pourquoi la tentation était-elle si forte ? Pourquoi j'ai tant voulu l'embrasser ? Il va me prendre pour un fou...Pire, il va le raconter à tout le monde. Putain, pourquoi j'ai...

"Dé...désolé. C'est pas ce que tu crois, je-", commençais-je avant qu'il ne me coupe la parole en fondant sur mes lèvres à son tour. Cette fois-ci, le baiser est mille fois meilleur. Il m'embrasse, et j'en fais de même. Ses mains glissent sous mes vêtements et viennent aggriper mes hanches, tandis que je déplaçais mes mains dans son dos déjà nu.

Sa peau est si douce, et ses lèvres sont magiques.

Il vient nous faire reculer et mon dos rencontre un mur, m'emprisonnant entre lui et son corps si chaud. Je suis légèrement surpris par le léger impact mais il continu à m'embrasser, descendant ses lèvres dans mon cou et sur les marques qu'il m'avait déjà faites. Ma respiration devient naturellement plus forte et saccadée, et les papillons dans mon ventre ne cessent de s'agiter. Il se décolle de moi l'espace de quelques secondes pour venir retirer mon haut, et recolle très vite ses lèvres aux miennes, et ses mains sur ma peau en feu. Puis, il passe le bout de ses doigts sous mon boxer, venant ainsi toucher le haut de mes fesses avant que je ne l'arrête en rompant nos baisers. Il me regarde, l'air interrogateur, et je le regarde également droit dans les yeux avec la respiration encore forte.

Damn.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant