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Une semaine plus tard, nous ne nous sommes toujours pas parlé, ni même croisé. Il sèche les cours depuis des jours et je sais que j'en suis la cause...
Mais, que puis-je faire ? Meme Kirishima, son si précieux ami, le laisse prendre du temps seul dans sa chambre d'internat, alors que d'habitude il n'hésite pas à le tirer du lit. Le professeur aussi a jeté l'éponge: les quelques premiers jours, il s'était rendu à l'internat pour venir chercher son élève, mais jamais il n'est revenu accompagné. Je ne sais pas ce que Bakugo lui a dit pour qu'il le laisse tranquille, mais il a dû lui donner une très bonne réponse...

"Shoto, tu peux répéter ce que viens de dire Momo ?", me demande le prof en sachant bien que je n'écoutais pas le cours. "Si tu ne peux pas, tu viendras me voir à la fin des cours.", poursuit-il rapidement en ayant deviner que je ne répondrai pas ce qu'il attendait.

Aaah...ça faisait depuis combien de temps que je n'avais pas été puni par un professeur ? Sans doute des années. Je ne fais pas souvent de conneries à l'école, ni même chez moi, tout simplement parce que si mon père l'apprend il me retombera dessus. Cet homme est fort, et sans pitié. Même si je suis son fils, il n'hésite pas à me frapper avec la même puissance que pour les vilains qu'il fou en taule. Son excuse est qu'il veut que je devienne fort, encore plus fort que lui. Pourtant, s'il me brise les os, comment puis-je m'entraîner à devenir le meilleur ? Il ne veut jamais rien entendre, alors il continue de me punir lorsque je fais quelque chose de travers. Ce week-end, lorsque je rentrerai chez moi, je m'attends au pire à cause de cette petite erreur d'inattention de ma part.

"Je m'excuse", fis-je, puis l'adulte continua son cours, et j'essayais tant bien que mal de rester attentif.

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Nous sommes le soir, aux alentours de 21 heures. J'étais allongé sur mon lit, dans ma chambre partagée avec le délégué, et fixait le plafond en soupirant de temps à autre. Les bruits de crayon sur sa feuille étaient la seule chose qui brisant ce silence de glace, car Iida était en trin de réviser, comme toujours. Les examens avaient beau être passés, il continuait ses révisions jusqu'à tard le soir. Mais je ne me plains pas: au moins, il n'est pas un coloc' chiant. Si ça avait été Denki ou bien Sero, je pense que l'ambiance aurait été toute autre...Enfin, avec Bakugo aussi ça aurait changé beaucoup de choses. S'il était dans ma chambre, je pense qu'il serait en train de jouer à des jeux vidéos en ce moment-même. Il y aurait eu le bruit des combats de l'écran, mais aussi ses cris de mécontentement. Je sais que j'aurai pu le supporter, voire même m'en voir amusé. Il m'aurait crié dessus pour rigoler de lui, puis aurait rougie en entendant ma réponse. Il rougie souvent, mais uniquement avec moi. Lorsque cela arrive, j'ai parfois du mal à cacher mon sourire...il faut dire qu'il est vraiment mignon, avec ses joues changées de couleur. Oui, il est violent, mais mignon. Moi, je suis calme et sans expression à part peut-être parfois un sourire devant lui. Il n'ose pas dire les choses tandis que moi, je m'amuse à les dire sans retenue. Et puis, il m'aime alors que moi je...

Je ne le peux pas. À cause de mon foutu père...

Soudain, on toque à notre porte. Je m'empresse alors d'aller ouvrir, à tel point que je faillis tomber en descendant de mon lit. Pourquoi suis-je aussi pressé ? Parce que, peut-être, et je dis bien peut-être, que Bakugo se trouve derrière ma porte. Et cela demeure un raison suffisante pour qu été m'empresse d'aller lui ouvrir.
Avant d'abaisser la poignée, je file faire un tour dans la salle de bain. Devant le miroir, je me recoiffe à la va-vite, puis prend le temps de calmer ma respiration avant d'enfants ouvrir la porte. Heureusement que le délégué est trop occupé dans ses devoirs pour me juger.

"Ah...salut.", fis-je d'une voix presque en décomposition. Ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est vrai, Kirishima est un bon ami, mais j'aurai préféré me retrouver en face d'un touffes blonde en pétard...

Damn.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant