28.

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"Baku-...?!"

La voix choquée de mon ami me réveilla en sursaut, et je fus moi-même choqué.

Il se tenait devant moi, dans ma chambre, pour me réveiller comme la plupart des matins. Seulement, d'habitude le bicolore ne se trouvait pas dans mon lit...alors oui, il a été choqué. D'ailleurs, le bicolore dormait toujours paisiblement sans se douter de la situation autour de lui.

"Oh mon Dieu...", commença Kiri.

"Chut, ne le réveille pas.", fis-je.

"Mais...vous..."

"Chut. J't'en parlerai après. Sors s'il te plaît."

" '..s'il te..?' bOk, très bien. Je sors. Tout de suite. Oui je sors...", fit-il en s'empressent de sortir de la pièce, ayant conscience de la situation assez gênante pour moi.

Il referma la porte, et le bruit qu'elle fit réveilla l'endormi.

"Salut...", fit-il d'une voix grave encore ensommeillée, qui a faillit me faire bander...

"Salut. Bien dormit ?"

"Ouais. Il est quelle heure ?"

Je regarda mon téléphone, et me pinça les lèvres avant de lui annoncer la nouvelle...j'espère qu'il n'a rien contre le fait d'avoir des retards.

"Hum...8h15."

"Pardon ?"

"8h15..."

"....Ah."

Il sembla beuguer quelques instants avant de se rendre compte du problème.

Il se leva alors, et me demanda s'il pouvait emprunter quelqu'un de mes habits parce que sa chambre était loin et qu'il n'avait pas le temps. Je lui passa donc un sweat et un jogging, non sans rougir, et lorsqu'il les mit cela lui allait à ravir. Il se rendit ensuite dans la salle de bain pour se laver le visage et remettre ses cheveux en ordre, puis enfila ses chaussures.
J'avais fait pareil que lui, sauf que j'avais mis une casquette par pure flemme de me coiffer, et nous étions désormais prêts à aller en classe. Pourtant, mon esprit voulait faire durer ce moment seul à seul avec lui.

Je l'enlaça par derrière et nicha ma tête dans le creux de son cou. Il sentait son bon.

"Bakugo, on est en retard..."

"...Dis, tu ne veux pas qu'on s'appelle par nos prénoms ?", changeais-je de sujet.

"Hein ? Euh, oui, c'est d'accord. Mais là il faut vraiment qu'on y aille."

"On est déjà en retard...un grand retard ou un petit retard, que le papier, ça ne change rien. C'est un retard de toute façon, pas vrai ? Tu veux vraiment aller en classe maintenant ?" Il semblait hésiter, alors je lui donna jne raison de plus pour rester. "Shoto. Fais-moi plaisir s'il te plaît et laisse-moi t'enlacer encore un peu avant qu'on ne se fasse chier pendant des heures le cul sur une chaise...mmh ? Shoto."

Je le sentis trembler à l'entente de son prénom, et cela me fit sourire. J'étais fier de lui faire de l'effet.

"...Katsuki, tu ne m'auras pas comme ça. Allons en classe."

Cette fois, ce fut à mon tour de rougir et de frissoner. C'est la première fois que je l'entends prononcer mon prénom et je...putain, c'est vraiment...j'en perds mes mots.

Au final, il a réussit à me traîner jusqu'en classe. Ce traître. Il me met dans tout mes états pour que ce soit plus facile de me traîner en cours.
Tch...

_______________

Nous étions à la pause déjeuner. Deku n'avait pas osé venir se rajouter à la table, et j'avais, pendant les cours, raconté à Kiri ce qui se passait entre moi et Shoto. Il était déjà au courant pour la plupart, mais demandait toujours plus de détails. D'ailleurs, il m'avait fait la remarque que je devrais bientôt aller voir Shoto pour savoir où nous en sommes. Pour nous mettre en couple, en fait. Mon meilleur ami avait su me convaincre que le regard de nos camarades ne changerai pas si je sortais avec un mec, et je ne l'en remercierai jamais assez. Grâce à lui, j'allais enfin pouvoir vivre une vie heureuse aux côtés que Shoto, celui qui a su faire chavirer mon cœur.
D'ailleurs, ce fameux gars se trouve à la place juste à côté de moi, assit autour d'une table du réfectoire. Nous mangions en silence, en nous échangeant parfois des sourires discrets mais bien présents. Kiri les remarquait parfois et me donnait des coups de coude pour me faire remarquer que si lui nous voit, d'autres pourraient aussi être dans le même cas.
Il est juste un ami génial, je n'ao de plus à dire sur lui à part que j'ai de la chance de l'avoir dans ma vie, à mes côtés pour toujours. Maintenant, je peux ajouter une autre personne à cette courte liste de personnes que j'aimerai pour toujours, et j'en suis putain d'heureux.

Damn.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant