Damn.

4.

Soudain, on me donne un coup de coude dans les côtes. Je me retourne pour voir qui est l'abrutie qui va bientôt mourir pour avoir oser faire cela, mais rencontre plusieurs paires d'yeux.

L'astraunote, le chargeur, et tête d'ortie. Au passage, ils se marrent tous sans que je ne sache pourquoi et ça me tappe légèrement sur les nerfs.

"Vous m'voulez quoi, bande de merdeux ?", grognais-je avec un regard à faire peur pour arrêter leurs rires, mais ils ne se taisent pas pour autant.

"Baku, ça va ?", me demande l'électrique entre deux rires.

"Ben...normal ?", répondis-je, perplexe.

Ils m'veulent quoi ?

"Arrêtez de rire et d'me fixer comme ça putain, c'est chiant", continuais-je.

L'astraunote s'avança légèrement et allait poser une main sur mon épaule mais je m'écarte.

"Bakugo, tu l'aimes bien ? Pourquoi tu le fixes comme ça ?", dit-elle en me montant d'un mouvement de tête le type assit quelques tables plus loin dans la classe.

"Vous vous foutez de ma gueule ?", répondis-je, me demandant s'ils sont sérieux ou non.

"Bah oui on se fou de ta gueule, toi et lui, c'est impossible. C'est limite si Mineta a plus de chance de sortir avec toi que Shoto."

Ils explosent à nouveau de rire et je m'écarte de ce groupe de taré pour venir dormir sur ma table. Je pose ma joue contre le dos de ma main, complètement affalé sur la table, et lorsque j'ouvre les yeux je croise son regard.

Ses putains de beaux yeux hétérochromes.

J'en ai des frissons.

Du regard, je lui dis de regarder ailleurs, il soupire mais le fait quand même. Ensuite, je décide de changer de position en lui tournant complètement le dos, de façon pouvoir pioncer sans qu'il me dérange.

Les minutes passent alors que j'essayais de m'endormir, pourtant, je n'y arrivais pas. Je me demande pourquoi mon corps et mon cœur réagissent ainsi à chaque fois que je le vois. Pourquoi mes yeux sont-ils tant attirés par sa gueule d'ange ? Il est beau, mais tout le monde le dit alors ça ne veut pas dire que je le trouve spéciale. Cet abrutit a juste de la chance d'être né avec ce corps.

...Dites, pourquoi je parle de lui depuis tout à l'heure...? Raaaah sort de ma tête sale...!! 'Fais chier.

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Je viens de dîner et, sans surprise, je n'ai pas pu détacher mes yeux de lui de tout le repas...les autres me l'ont fait remarquer en gloussant et en me donnant des coups de coudes - ou de pied - par moments. C'était un repas plutôt mouvementé pour moi, qui ai l'habitude de rester à écart des conversations par flemme de m'engager et de m'énerver.

Maintenant, je retourne dans ma chambre individuelle pour enfin de reposer de cette journée éprouvante.

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L'internat, bien qu'il soit presque neuf et fonctionnel, n'est pas équipé de douches individuelles alors nous avons des douches communes à chaque étage, et c'est l'endroit où je me rends en ce moment même.

Je pose mes affaires sur une étagère prévue pour, et entre dans l'une des cabines à cette heure tardive. En effet, il est plus de 22h et normalement nous n'avons le droit de nous doucher que jusqu'à cette heure, mais personne ne respecte cette limite. Il faut dire que la moitié d'entre nous s'en fichent royalement des heures de colles qui nous tombent dessus, et puis les surveillants sont bien trop occupés à regarder leurs écrans de téléphone.