- Tu vas faire ce que je te dis ! Et tu as intérêt à bien le faire ! Venait, de dire méchamment la voix de cet homme.
- Ne peux-tu pas envoyer quelqu'un d'autre à ma place ? Avais-je dit la voix tremblante ; quelqu'un de plus, expérimenté que moi ?
Il s'approcha rapidement de moi, et m'attrapa l'arrière de la tête en empoignant fortement mes cheveux dans sa main.
- Tu feras ce que je te dis est-ce que c'est bien clair ! Avait-il dit dangereusement, en tirant encore plus fort sur mes cheveux. Faisant encore plus partir ma tête en arrière.
Et pour seule réponse, j'avais retenu mes larmes et secoué la tête.
- Il ne me semble pas avoir entendu quoi que ce soit ! EST-CE QUE C'EST CLAIR !? Avait-il hurlé
- Oui...Oui, très clair, avais-je répondu avec difficulté.
Un sourire mauvais venait d'étirer ses lèvres, sa domination sur moi était quelque chose qui lui plaisait énormément.
Ça, et me faire souffrir était ces deux passe-temps favoris.
Après avoir entendu ma réponse très clairement cette fois-ci, il relâcha violemment mes cheveux et ma tête me faisant ainsi vaciller.
- Quand dois-je partir ? Dis-je les yeux baissés pour éviter son regard mauvais sur moi.
- Dans une semaine, prépare donc tes valises !
- Qui vas s'occuper des filles ?
- Gloria le fera en ton absence, me dit-il sèchement ; maintenant, dégage de ma vue.
Sans un mot de plus je me dirigeait donc vers la sortie de son bureau, mais avant que je ne puisse franchir totalement la porte, je l'entendis me dire :
- Peu importe ce que tu devras faire une fois là-bas ! Si tu dois te battre ou bien tuer ou même encore donner ton cul, pour récupérer ce qu'il me faut, tu le feras. J'espère avoir été assez clair !
- Bien, avais-je simplement répondu avant de quitter pour de bons ce maudit bureau.
Regagnant ce qui était ma chambre enfin si on pouvait appeler ça une chambre, c'était plus une petite pièce qui devait plus servir de débarras de base. Mais elle m'avait été attribuée.
Pourquoi ?
Bien que ce soit une grande villa, les chambres étaient réservées pour les invités. Il m'avait interdit de m'installer confortablement dans l'une d'entre elle comme si j'étais « une princesse » disait-il.
Si je voulais rester ici, ça se méritait m'avait-il toujours dit. Et pour ça, je devais travailler, pas bien loin, car il voulait toujours avoir un œil sur moi. Je travaillais donc ici même au sein de la villa, comme bonne à tout faire quatre jours par semaine. Les trois autres jours, je m'occupais des filles.
Mes tâches étaient variées, je faisais le ménage comme la cuisine ou encore l'entretien du jardin ou de la piscine en bref « bonne à tout faire » était vraiment le terme exact. Vu que je touchais à tout.
Je n'avais pas de salaire, mais en contre partie, j'étais nourri et loger. Mes journées commencées à sept heures du matin et elle finissaient souvent dans les alentours de vingt-et-une heures. Une fois, le repas du soir finit et toute la vaisselle nettoyée et rangée.
Le week-end, c'était pire comme il recevait beaucoup de monde, les journées paraissaient interminables et les nuits très courtes.
Mais comme il me le répétait depuis toujours, je n'étais pas à plaindre, j'avais un toit au-dessus de la tête, et de quoi me nourrir. Et il avait raison beaucoup n'avait pas cette chance et vivait dehors sans pouvoir se nourrir correctement. Alors je ne devais pas me plaindre de ma situation.
Et puis de toute façon valait mieux sinon, il me ferait passer l'envie de me plaindre à nouveau et croyait moi ça n'a rien d'agréable !
Le maître, comme il voulait que je l'appelle, n'aimait pas que je le contredise ou que je ne fasse pas exactement ce qu'il m'avait dit de faire. Et lorsque ça se produisait, il me battait jusqu'à ce que je comprenne la leçon et que l'envie de lui désobéir ne me reprennes plus.
J'essayais donc le plus possible de ne jamais aller à l'encontre de ce qu'il souhaitait. C'était bien mieux ainsi, après tout, c'était ma vie et je le méritait alors valait mieux accepté, c'était plus simple ainsi.
Heureusement que ça rester une villa, donc toutes les pièces étaient bien plus grande que dans une maison ou un appartement classique. Ce qui m'avait permis de pouvoir installer un petit matelas une place dans mon petit débarras qui me faisais office de chambre.
Certes, ça n'était pas très grand mais suffisant pour moi, la seule chose qui me manquait était, je dois le reconnaître une fenêtre. N'étant pas une vraie chambre, cette pièce n'en disposait donc pas. Mais j'aurais tellement aimé, pouvoir admiré les le ciel durant la nuit. Parfois, je sortais en cachette pour me rendre au jardin, pour admirer les étoiles.
Ça avait quelque chose de très relaxant, j'aimais me perdre dans cet immense infini qui offrait tellement de possibilités et en même temps tellement rien.
Après tout que sais ton réellement, de l'espace ?
Si ce n'est, qu'il est infini...
Vous, vous rendez compte que ça veut tout et rien dire à la fois !
À cette simple pensée un sourire, naquit sur mes lèvres. Comme j'aimerais pouvoir être en ce moment en train de me perdre dans cette pluie étoilée.
Mais hélas la réalité me rattraper vite, en pensant que, dans une semaine, j'allais quitter chez moi pour une terre inconnue.
Une terre bien trop dangereuse.
Une terre qui peut-être serait la dernière chose que je verrais dans ce monde.Car oui, le maître m'offrait un aller, sûrement sans retour dans l'entre, du diable...
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Leonid Petrov : Le Prince Des Enfers [ SOUS CONTRAT CHEZ EDEN ÉDITION ]
RomanceElle est brisée et ne va pas cesser de l'être encore au fil du temps, pourtant au premier abord elle as tout de la femme douce, heureuse et tendre. Une apparence qui lui scie tellement bien, que personne n'a jamais cherché plus loin que son sourire...