Chapitre 9

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Leonid

J'étais aux États-Unis depuis quelques heures déjà, dans un patelin paumé. Une ville du nom de Hudson, je crois. Je venais tout juste de sortir de la petite fête des Hariston.

Et le moins, que l'on puisse dire, c'est que cette soirée avait été très divertissante. La fausse blonde que Nate Hariston, s'apprêtait à épouser n'était qu'une arriviste, menteuse et manipulatrice.

Un peu comme la plupart des femmes de ce monde. Encore plus dans ce genre de cercle.

J'aurais bien participé à la petite fête pour y rajouter ma petite touche, mais quelqu'un m'avait glissé à l'oreille qu'on n'avait pas le temps. Et il avait raison.

Je n'étais pas de retour aux États-Unis, pour le plaisir, bien au contraire. J'avais dû venir en urgence, avec les nerfs à vif, par ce que j'avais appris qu'une de mes cargaisons avait mystérieusement disparu !

Généralement, je ne me déplace jamais pour ce genre de soucis, je laisse mes bras droits régler les problèmes. Mais là, il fallait que je me déplace moi-même.

Plus de deux millions et demi de dollars étaient en jeu.

Oui, cette cargaison d'armement, était les dernières armes à peine sorties des usines de fabrications. La crème de la crème, de la technologie de pointe. Une petite cargaison, pour que nos acheteurs les testent avant de passer les vraies commandes.

Et dans nos acheteurs y figurer plusieurs gouvernements de plusieurs pays différents. Il fallait donc absolument que ces armes soient en Russie, prêt à être envoyés à nos clients !

Une cargaison de ce genre ne se perdait pas, ce qui voulait forcément dire qu'on nous l'avait volé. Et pour cet affront, je frémissais déjà à l'idée de m'imaginer en train de me venger.

Une fois dans la voiture, j'entendis la porte de droite s'ouvrir et se refermer.

Je fis signe de la main à mon chauffeur de démarrer.

- Des nouvelles ? Me dit cette voix grave à ma droite.

- Oui, ils ont réussi à attraper un des gardes avant qu'il ne passe la frontière canadienne, fis-je la mâchoire serrée.

Si ce petit con tenté de fuir le pays, c'est qu'il était sûrement au courant de quelque chose. Et sa fuite ne voulait dire qu'une seule chose.
Qu'il avait participé au vol de ma cargaison.

Et pour ça, je le saignerais !

- Que comptes-tu faire ?

Je tournais mon regard vers lui avant de lui répondre :

- Que crois-tu que je vais faire hein ? Joué à la dînette avec lui, voyons !

Il émit un grognement.

- Ne joue pas au con Leonid, me dit-il ; laisse-moi lui parler avant de le tué. Il faut qu'on sache qui est derrière tout ça.

- Toi arrêtes de jouer au con ! Si tu crois que je vais le laisser respirer tranquillement une fois en face de moi !

Il souffla bruyamment.

Leonid Petrov : Le Prince Des Enfers [ SOUS CONTRAT CHEZ EDEN ÉDITION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant