Bon, je me suis rendue compte que le media du chapitre précédent n'était pas passé... Je vous invite à aller le regarder si vous le souhaitez, c'est un dessin que j'ai moi-même réalisé, puisque j'ai été encouragée par MlleDelataille il y a quelques chapitres à mettre davantage de mes propres dessins. D'ailleurs, n'hésitez pas à me dire s'il n'y a pas de média sur le chapitre, car il y en a normalement toujours un, mais parfois ils s'effacent sans que je sache pourquoi. Bref. Bonne lecture !
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Mon réveil affiche 1h39 du matin lorsque je me réveille en sursaut. J'ai encore fait un mauvais rêve. Je crois. Je ne me souviens pas réellement de ce que j'y ai vu. Je me retourne dans mon lit, essayant de m'endormir à nouveau. Mais un reniflement m'en empêche. Quelqu'un pleure.
Non. Pas quelqu'un, Malefoy pleure. Le bruit vient de ma gauche, ça ne peut être que lui. J'hésite. Après ce qu'il s'est passé dans les toilettes, nous ne nous sommes pas reparlé en dehors des cours, même pour nous lancer nos piques habituelles.
Nous avons respecté le pacte de Cœurdeloup, même bien plus. Nous en avons respecté toutes les conditions, sauf une. Elle était pourtant la plus importante de toutes celles que nous avions établit. L'entraide. Je l'ai laissé s'isoler et se renfermer sur lui-même, je ne lui ai pas apporté le soutient promis.
Je soupire et passe une main dans mes cheveux, les emmêlant davantage encore. Je me glisse lentement hors de mes draps et pose mes pieds sur le bois froid qui recouvre le sol. Je me rapproche à pas de loup du lit voisin, dont je tire doucement les rideaux avant de m'engouffrer derrière.
Je m'assois en tailleur à côté de lui et, sans grande surprise, Malefoy me tourne le dos. Il semble vouloir cacher ses sanglots, mais ses épaules secouées de soubresauts de temps à autre le trahissent. Je pose une main sur son épaule droite.
- Potter, chuchote-t-il. Ne crois pas que tu n'as pas respecter le pacte ou je ne sais quoi. Si c'est le cas, et je sais que ça l'est, tu te trompes. L'entraide ne concernait que nos cours, pas le reste. Maintenant, laisse-moi.
- Non, je réponds. Je reste, je ne te laisserai pas. Tu as besoin d'aide, et je veux être là pour t'aider. Je n'ai pas d'explication à te fournir, moi-même je ne sais pas pourquoi je fais ça. Je ne te demande rien en échange, si ce n'est de me laisser faire et de me parler un peu.
- Tu ne pourras pas sauver tout le monde, Potter.
- Peut-être, mais je peux au moins essayer.
Malefoy soupire et je le vois se mouvoir doucement sous les draps, jusqu'à se retrouver face à moi. Il se redresse sur un coude, arquant ses sourcils.
- Et pourquoi voudrais-tu m'aider, Potter ? Ton ami m'a plutôt bien décrit l'autre jour. Fils de Mangemort, Mangemort lui-même, serviteur du plus grand Mage Noir de tous les temps, arrogant et pathétique, qui aurait dû finir sa vie à Azkaban comme le reste de sa famille, récite-t-il comme un enfant reciterait une leçon apprise par cœur. Je suis sûre qu'au fond, tu penses comme lui.
- Je le croyais, oui. Jusqu'à il y a quelques jours encore, j'y croyais fermement. Mais je crois aussi McGonagall et je croyais en Dumbledore. Ils ont su voir du bon en toi, te donner une seconde chance. Je ne les ai que rarement vu se tromper, alors aujourd'hui je veux croire qu'ils ont raison. Silencio, je chuchote. Ne panique pas, ce n'est qu'un sort de silence. Je ne voudrais pas réveiller les autres. Et puis, tu ne souhaiterais quand même pas qu'ils nous surprennent à nous parler calmement, si ? je demande un sourire en coin à peine dissimulé.
- Potter, s'il-te-plaît, me dit-il d'un ton las. Pas maintenant. J'aimerais juste...réussir à dormir. Mais j'y arrive pas...
Sa voix se brise sur ses derniers mots, il semble à bout. Je pose mes mains de part et d'autre de son visage et essuie les larmes qui dévalent toujours silencieusement ses joues de mes pouces. Malefoy a définitivement baissé les armes devant moi.
- Je te promets que tu vas dormir, Malefoy, je lui dis. Même s'il faut que je reste te veiller toute la nuit pour ça. N'aie pas peur de réveiller les autres avec un cauchemar, ils ne peuvent plus t'entendre.
Je le force à se rallonger correctement sur le dos. Il soupire alors que je remonte les couvertures sur lui.
- Ne te sens pas obligé, Potter.
- Je ne me sens pas obligé, j'en ai besoin, c'est tout. Je ne sais pas vraiment pourquoi, je sens que je dois t'aider cette année. J'ignore beaucoup de chose sur toi, sur ta famille, ton histoire. Mais finalement, je me dit qu'on n'est peut-être pas si différents que ça et qu'on aurait pu être amis dans une autre vie. Aller, dors maintenant.
Et comme en réponse à mes mots, Malefoy ferme ses yeux rougis par les larmes. Il a arrêté de pleurer. J'entends sa respiration se calmer petit à petit et je m'allonge à ses côtés, par-dessus les couvertures.
Je passe une main dans ses cheveux blonds pour écarter les mèches qui tombent sur son visage. Il a l'air apaisé maintenant. Je souris et me place sur le dos en croisant les bras. Fermant les yeux, je finis par m'endormir à ses côtés, mon sommeil n'étant plus perturbé que par celui qui de trouve à ma gauche.
Malefoy semble cacher beaucoup de choses, des choses dont il refuse de parler mais qui le consument petit à petit. Je me reconnais dans cette attitude. Nous parlerons, c'est certains. Je ne baisserais pas les bras si facilement. Je saurais, je comprendrais, je l'aiderais. Je ne le laisserais pas.
Et comme un échos à ses pleurs passés, la dernière chose que j'entends avant de sombrer totalement dans les limbes du sommeil est le bruit de la pluie battante à l'extérieur qui s'écrase sur les vitraux de la chambre.
À suivre...
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Voilà un nouveau chapitre ! Le début du rapprochement... Vous en pensez quoi ?
Sinon, vous aurez peut-être reconnu dans le titre une référence au vers de Verlaine "Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville". Je trouvais que ça collait plutôt bien avec ce chapitre donc c'en est devenu le titre.
À la prochaine chers Drarrystes !
Quack quack 🦆
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DRARRY(2) - Cœur de loup [EN PAUSE]
FanfictionAssis sur une chaise dans la cuisine du Terrier, la veille de la rentrée, j'avais pensé à beaucoup de choses. Les morts, les blessés, les traumatismes. Les familles endeuillées, dont celle chez qui j'occupais un siège. Et surtout, la chance - ou la...