𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓 : 𝐒𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞́

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(🎵 : Everything I wanted - Billie Eilish)

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Mexico, Mexique, 12h47

Caleb.

Un coup.

Júan.

Deuxième coup.

Dépression.

Troisième coup.

Aujourd'hui.

Quatrième coup.

Je frappe encore, et encore, et encore. Je ne m'arrête pas. Je veux tout détruire.

« Alma reste au lit encore un peu. Qui t'attends maintenant ? Personne. Alors reste avec moi »

« Alma, tu dois faire plus de séances. »

« Mon cœur. »

« Pourquoi elle ne l'a pas défendu ? Quelle monstrueuse personne. Ce n'est qu'une petite sale. »

Je cris. Je crierai jusqu'à ce que je m'arrache les cordes vocales si ça pouvait calmer ma rage. Je veux couvrir ces putains de voix qui tournent en boucle dans ma tête.
Heureusement que la salle de sport de la propriété est au sous-sol et insonorisée parce qu'on m'aurait prise pour une détraquée à hurler comme ça mais il fallait que ça sorte. Il faut que le boule dans ma poitrine dégage ou je vais faire n'importe quoi.

Je souffle de fatigue mais enchaine toujours les coups dans le sac de frappe. Mes bras me brûlent mais ce n'est pas grave. J'ai les poings en sang, je le sens, mais ce n'est pas grave. Je sens que ma tête va exploser mais ce n'est pas grave.

Rien n'est plus grave que ce qui se passe depuis ces trois derniers jours. Rien n'est plus chaotique que moi et ma rage. Rien n'est plus grand que ma colère envers moi et le monde.

Rien n'est plus en désordre que ma tête à ce moment précis.

Le sac se décroche un peu plus du crochet qui le maintient en l'air à chaque fois que je déverse ma colère dessus. Je m'arrête essoufflée et prends le sac entre mes mains pour le stabiliser.
J'enlève mes gants et comme je l'avais prédit, je saigne, et pas qu'un peu.
Je les balance sur la moquette et attrape des compresse, du désinfectent et du sparadrap dans la trousse de premiers secours.

Je m'étale dans un des sièges en cuir rouge et commence à me soigner. Le désinfectant est censé piquer mais étrangement, je ne sens rien du tout. J'ai sûrement dû frapper trop fort et ça m'a un peu engourdi.

Tu laisses encore tes émotions prendre le dessus sur ta raison, et tôt ou tard, cette manie causera ta perte.

L'envie de m'enfermer dans ma chambre et de plus en sortir pour la journée est très présente. Je résiste à la tentation, parce que c'est comme ça que tout a commencé. Et je ne veux pas replonger.

𝐓𝐡𝐞 𝐛𝐮𝐫𝐧𝐢𝐧𝐠 𝐨𝐟 𝐭𝐡𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant