𝐴𝑙𝑚𝑎 𝑎𝑢𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟 :
Avoir l'ambition d'arrêter une guerre depuis l'enfance a toujours été une idée impensable pour mon entourage.
Les rares fois où j'en ai parlé, on m'a dit que mes projets étaient futiles et trop grands pou...
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Quelque part en Californie, États-Unis, 8h11
Ma tête bourdonne à nouveau, probablement à cause de la migraine d'hier que je n'ai toujours pas soulagé, et comme un imbécile, je ne suis pas passé à la pharmacie pour aller chercher ces maudits comprimés. Il faut absolument que je le fasse ou je vais m'évanouir dans les prochaines minutes tant la douleur qui tape à l'arrière de mon crâne est violente.
Je grimace en me tenant les yeux lorsque la lumière élevée au maximum de sa puissance éclaire d'un coup mon écran qui était jusqu'ici éteint et vient me cramer douloureusement la rétine, je déverrouille mon portable qui vibrait il y a quelques minutes maintenant puis appuie sur la notification : « appel manqué ». Qui ça peut bien être à cette heure-là, j'ai horreur des appels matinaux et tout le monde le sait, à croire que je n'ai plus la possibilité de relâcher la pression juste une minute.
Le nom qui y est affiché est celui d'Adam, le même Adam qui m'avait promis de me rappeler quand il trouverait quelque chose d'intéressant à utiliser pour plus tard. Ne croyez pas que j'ai oublié mon objectif initial, tout ça n'est qu'un jeu dont je suis le maître. Tout ceci n'est que mise en scène, cette facette de ma personnalité existe simplement pour l'embrouiller.
Cependant mon esprit se divise en deux camps opposés : de l'un, l'envie de savoir ce qu'il a pu apprendre à son sujet me ronge mais l'autre me défend de le faire, par peur que mes actions ne se retournent contre moi dans un futur proche et aussi qu'elle découvre ce que je manigance.
Je finis donc par m'éloigner davantage par précaution afin qu'elle n'entende ce qui va suivre, puis rappelle mon collège polonais. Et ce même si elle ne comprend pas le polonais, on n'est jamais trop prudent.
Comme à chaque fois, la tonalité de la sonnerie ne dure pas plus d'une dizaine de secondes avant qu'il ne décroche :
- « Witaj Hermesie, jak się masz ? » (Bonjour Hermes, comment tu vas ?)
J'ai mal à la tête et j'ai envie de dire à la Terre entière d'aller se faire enculer, mais à part ça je pète la forme.
- « Cześć Adam, super jak zawsze. Więc powiedz mi, czego się o niej dowiedziałeś ? » répondis-je en montant les escaliers à une vitesse presque négative, chaque fois que je pose un pied à terre ça résonne là-haut. (Salut Adam, bien comme toujours. Alors dit moi ce que t'as appris à propos d'elle ?)
- « Byłem pewien, że nie zmarnujesz ani sekundy. Szczerze mówiąc, niewiele o niej, jeśli chodzi o podpisy, wszystko, co znalazłem, to akt własności apartamentu w Veracruz. Zmienia serwer, oczywiście prywatny, przy każdym nowym wyszukiwaniu. Ta kobieta jest cieniem unoszącym się nad naszymi głowami. » (J''étais sûr que tu perdrais pas une seconde. Pour être honnête il n'y a pas grand-chose sur elle, pour ce qui est des signatures de documents, tout ce que j'ai trouvé c'est l'acte de propriété d'un penthouse à Veracruz. Elle change de serveur, privé bien sûr, à chaque nouvelle recherche. Cette femme est une ombre qui plane au-dessus de nos têtes.)
