𝐴𝑙𝑚𝑎 𝑎𝑢𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟 :
Avoir l'ambition d'arrêter une guerre depuis l'enfance a toujours été une idée impensable pour mon entourage.
Les rares fois où j'en ai parlé, on m'a dit que mes projets étaient futiles et trop grands pou...
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23h48, New-York, États-Unis
Je gare ma voiture près de la fameuse Porsche 911 que j'avais donné à Nicky le jour de son anniversaire et entre dans le bâtiment. Après la rupture de mon meilleur ami avec celle de ma femme, enfin ex-femme maintenant ; celui-ci avait décidé d'aller récupérer ses affaires chez son ex et de venir squatter l'appart d'Alma le temps qu'il puisse réfléchir à tout ça.
En premier temps, je lui ai dit qu'Alma le jèterait dehors à l'instant où il lui en parlerait, et après je me suis dit que j'allais jouer en sa faveur vu l'état dans lequel je l'ai retrouvé en arrivant à la mairie.
La nuit s'était abattue depuis des heures lorsque les portes de l'ascenseur se sont ouvertes sur son salon baigné dans la lumière du clair de lune. Il n'y a pas un chat ici, ce qui commence à m'inquiéter car ses bestioles pleines de poils ont pris l'habitude de me sauter dessus dès que je rentre. Alma m'a même dit qu'une fois, elles m'attendaient assises devant la porte d'entrée, comme des clébards.
- « Alma ? »
Pas de réponses. J'avance dans l'entrée en prenant soin de retirer mes chaussures avant d'arriver dans la cuisine. Toujours personne. Je retourne sur mes pas et inspecte le salon vide, à la recherche d'un quelconque indice mais toujours rien... La panique prend le dessus sur le rationnel.
- « Alma ? » je demande à nouveau, cette fois un peu plus fort.
Putain mais où est-ce qu'elle est encore passée celle-là ?
Je monte à l'étage et fouille sa chambre en premier, puis celle d'ami où est allongée une minuscule silhouette sur le lit. À cause du manque de luminosité, je ne parviens pas à distinguer qui ça peut-être ; alors par précaution, ma main attrape silencieusement le glock que je coince toujours dans l'arrière de mon pantalon et vise la personne visiblement endormie... J'avance jusqu'au matelas avant de réaliser quelque chose. Mes doigts s'empressent d'appuyer sur l'interrupteur de la lampe de chevet posée à côté de moi, la silhouette inconnue se transformant en un petit corps, le petit corps d'Ève.
Mes yeux s'écarquillent alors que je me penche afin de pouvoir la prendre dans mes bras et sans que je ne m'en rende compte, les larmes coulent le long de mes joues. J'ai failli tuer ma petite fille putain...
Ça fait combien de temps que je n'avais pas pleuré comme ça ? La dernière fois devait être à l'âge de douze ans ? Peut-être treize ?
- « Pardon mon bébé. Pardon pour tout ma fille... » sanglotais-je en embrassant son front, ses joues et ses yeux fermés.
