Aujourd'hui, deuxième Grand Prix de la saison. Djeddah. C'est six heures du matin mais je n'arrivais plus à dormir, donc autant me lever et me préparer pour cette journée qui s'annonce chargée. Vêtue de ma tenue habituelle, le jersey de l'équipe et d'un pantalon, je me brosse les dents avant de sortir pour rejoindre l'équipe dans le hall. Quand j'arrive à l'ascenseur, quelqu'un l'attend déjà. Je me mets en retrait derrière la personne, quand, le ding annonce l'ouverture des portes. Elles s'ouvrent pour me laisser voir dans le reflet du miroir intérieur, l'homme qui se trouve devant moi. Il ne cache pas sa surprise lorsqu'il voit que c'est moi qui me tiens derrière lui.
- Mademoiselle Verstappen, bonjour, me lance-t-il, d'un ton joueur.
- Monsieur Leclerc.
Je suis déstabilisée, je ne m'attendais pas à le voir et encore moins de nouveau partager cet espace confiné. Je n'ose pas le regarder mais je peux sentir ses yeux sur moi.
- Je ne savais pas que Max avait une sœur, vous ne vous ressemblez pas.
- Non, ce n'est pas une information publique. Max et moi n'avons pas la même mère.
- Il est évident que la votre était bien plus jolie, me dit-il énigmatiquement.
Je ne relève pas parce que je suis bien trop surprise par ce compliment. Je sens mon corps se réchauffer, sûrement à cause du climat aride même si l'hôtel est climatisé, je ne me sens pas à l'aise.
Dès que nous arrivons dans le hall, je lui lance :
- Bonne chance pour la course.
Je n'attends même pas sa réponse que je cours vers les membres de l'équipe mécanique. J'arrive essoufflée vers eux et ils me regardent tous dédaigneusement.
Je sais que je ne suis pas trop aimée dans l'équipe, certainement dût au fait que mon père soit quelqu'un d'odieux avec tout le monde. Mais j'ai appris à ignorer tout ce qui se passe autour de moi.
On prend tous le bus de l'équipe pour nous rendre sur le circuit. Le trajet se fait en silence. Lorsque nous arrivons sur les lieux, je les laisse pour rejoindre la caravane de l'équipe. Max n'est pas encore arrivé mais Christian Horner est déjà présent. Ça ne m'étonne pas, il est souvent là très tôt. Je lui souris pour lui dire bonjour et je vais m'installer sur un des sièges. J'ouvre mon ordinateur et je commence mes tâches, je m'occupe tout d'abord de poster une photo sur Instagram avant de m'atteler à d'autres choses comme répondre aux mails personnels de Max.
Le temps passe rapidement et c'est déjà l'heure de se préparer pour la course. Tout le monde est en ébullition et moi aussi. Je descends jusqu'au stand et je mets mon casque.
Quelques heures plus tard, après la course.
Max a réussi à gagner, c'était très serré et sans le DRS je doute que ça soit arrivé, il s'est bien battu et Charles est arrivé deuxième. Je suis contente pour Max, mais étrangement, je ressens une once de déception pour le pilote de Ferrari, j'aurais aimé qu'il gagne ce Grand Prix.
L'équipe décide de célébrer la victoire mais étant fatiguée, je regagne donc l'hôtel. Ce n'est que le début de la saison, mais je sais que cette saison sera un tournant pour la Formule 1, peut-être que le règne de Mercedes touche-t-il enfin à sa fin pour laisser place à Red Bull et Ferrari. Mais seul le temps pourra nous le dire.
Je suis tellement perdue dans mes pensées que j'atteins ma chambre sans m'en rendre compte, et là, accroché à la porte, un mot.
Retrouve-moi au bar de l'hôtel, C.
Perplexe, je regarde dans le couloir mais ne vois personne. C ne peut qu'être Charles, je ne sais pas pourquoi il a décidé de me laisser un message et encore moins pourquoi il est de retour si tôt alors qu'il devrait être avec son équipe. Je ne sais pas si je devrais le rejoindre ou pas et pour une fois, je décide de suivre mon cœur, qui me pousse dangereuse vers le précipice que représente Charles Leclerc.
Je ne vois pas l'intérêt de me changer, et je descends donc au bar et je le reconnais entre mille, malgré le fait qu'il porte une casquette et qu'il se soit mit au fond. Je fais le vide dans ma tête et prends une grande inspiration avant de me diriger vers sa table.
- Pourquoi m'avoir laissé un mot, je lui demande de but en blanc.
- Parce que j'avais le pressentiment que tu y répondrais, me lance-t-il, le sourire aux lèvres.
- C'est présomptueux de faire une telle supposition.
- Mais je suis quelqu'un de présomptueux, me répond-t-il. Pourquoi ne pas t'assoir avec moi et boire quelque chose ?
- Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, qu'on soit vus tous les deux, après tout, on pourrait m'accuser de fournir des informations à notre compétiteur, je rétorque.
- Je comprends ta réticence, mais j'ai fait en sorte de vérifier qu'il n'y a personne de nos équipes respectives ici, tu n'as donc pas à t'en faire.
- Vous êtes sûr de vous-même, mais je suppose qu'une telle assurance est justifiée pour quelqu'un comme vous.
- Eleanor, pourquoi me vouvoyez alors que je ne veux qu'entendre votre douce voix me susurrer des profanités. Apprenons à nous connaitre, je ne suis pas la personne que vous pensez que je suis et je m'excuse si je suis trop direct, mais il semble que je n'arrive pas à garder mon sang froid quand vous êtes dans les parages.
Je suis abasourdie par sa tirade que je ne sais pas quoi répondre, parce qu'il ne m'a clairement pas fait des avances aussi flagrantes. Je dois me ressaisir, il est hors de question d'accepter sa proposition, surtout que je voulais juste voir s'il allait vraiment être au bar et maintenant que j'ai ma réponse, il est inutile de s'attarder plus longtemps ici.
- Ce fût une rencontre fort instructive Monsieur Leclerc, mais je suis au regret de vous annoncer que j'ai d'autres plans, et vous n'en faites pas partie. Bonne soirée.
Je peux voir la surprise sur son visage avant de me retourner et de marcher rapidement jusqu'à l'ascenseur, et comme notre deuxième rencontre, il parvient à se faufiler entre les portes juste avant qu'elles se referment.
- Je pense que notre conversation n'était pas finie, me dit-il tout en me regardant.
Je ne sais pas quoi répondre parce que je suis acculée contre la paroi de l'ascenseur, et ses yeux verts me transpercent profondément. Il se rapproche de moi, tel un prédateur en pleine traque et je suis sa proie. Je m'entends respirer de plus en plus fort, mon cœur bat la chamade et ce dernier commence à faire des siennes quand Charles se rapproche encore plus de moi, au point de coller son torse contre ma poitrine et de poser sa main derrière moi, contre le miroir. Je suis suspendue dans le temps, il me regarde intensément et je fais de même, je sens son souffle contre mon visage, une délicieuse odeur de menthe ainsi que de musc se mélange et lorsque j'inhale, je sens tout son être. Il me prend par surprise lorsqu'il saisit mon menton de sa main libre et me regarde encore plus profondément, comme si la réponse à ses questions se trouvaient dans mes yeux. Son visage se rapproche dangereusement du mien, son nez frôle le mien, et ses lèvres caressent les miennes. La température semble avoir augmenté dans l'habitacle parce que je me sens fiévreuse.
Soudain, le ding de l'ascenseur résonne et je parviens à reprendre mes esprits, je le pousse et je me rue hors de l'ascenseur, arrive à ma chambre et j'ouvre la porte rapidement, me réfugiant à l'intérieur. J'halète tandis que mon corps se glissent le long de la porte. Je ne parviens pas à y croire, ce moment ne peut être réel, mais il l'était bien. La tension était palpable et ses yeux sont gravés dans mon esprit, la manière dont il me dévorait des yeux et je sais que nous étions à deux doigts de nous embrasser si ce n'était pas pour l'intervention inopportune de l'ascenseur. Je suis si fatiguée et mon corps tendu par les évènements de la soirée que je m'écroule dans mon lit.
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Te succomber | Charles Leclerc
Fanfiction« J'aimerais tellement pouvoir combattre cette attraction que j'ai pour toi, mais ça me semble insurmontable, je ne peux que succomber » L'ennemi de mon frère, pourtant je suis attirée inexorablement par lui. La sœur de mon adversaire, mais je ne p...