Chapitre 11 | Rédemption

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Je ne sais pas comment j'ai pu arriver au motorhome puisque tout n'est que brume dans mon esprit

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Je ne sais pas comment j'ai pu arriver au motorhome puisque tout n'est que brume dans mon esprit. Je suis déconnectée de la réalité, les bruits qui m'entourent sont étouffés par le bourdonnement constant qui résonne en moi. Les mots se répètent en boucle, la photo est gravée dans mon esprit.

Je suis en mode pilotage automatique, la voix pressante de Max me sort de ma torpeur.

— Eleanor ? Ça va ? Tu es toute pâle, me demande-t-il.

 Oui, je souris faiblement avant de me ressaisir, et toi ? Je sais que tu es en colère.

— Hmph, certes, mais je sais que dès que nous réglerons ce problème, nous dépasserons Ferrari. On a la meilleure voiture sur la grille. J'ai confiance en l'équipe, explique-t-il.

 J'ai confiance en toi et en l'équipe, ce n'est qu'une question de temps avant que tu ne domines le championnat.

— Merci E, ton soutien me touche énormément.

— C'est le moins que je peux faire pour mon frère, je dis. Bon, je vais te laisser, il faut que je rentre à l'hôtel faire mes valises avant qu'on ne parte, on se voit à l'aéroport ?

— Ça marche ! À plus ! Me dit-il avant de partir pour son débrief avec les ingénieurs, Christian et Helmut.

Lors du trajet, je ne peux m'empêcher d'ouvrir Twitter, et je regrette cette décision instantanément lorsque la première chose que je vois, c'est un tweet sur lui. La photo est floue, je le concède, mais c'est si bizarre, le timing est bizarre, et une sensation de malaise m'envahit. Il faut que je sois rationnelle, je ne peux pas succomber aux premières rumeurs, je sais pertinemment que la plupart du temps, elles sont fausses. Le nombre de fois où Max s'est retrouvé traîne dans la boue par les tabloïds.

Je me frappe les joues pour me ressaisir, et je parviens ainsi à me recentrer. Il faut juste que je voie Charles pour qu'on en parle. Je ne dois pas faire de conclusion hâtive surtout quand je n'ai pas toutes les informations en main pour évaluer le problème.

Le calme que m'offre le silence de ma chambre me permet de repenser aux paroles de mon père. Il m'a menacé, il sait pour ma relation avec Charles, comment, je ne sais pas, mais une chose est sure, il a toujours été prêt à tout et j'ai déjà été témoin des coups bats infligés dans le dos de Max, pour son « bien ». Il faut à tout prix que je lui fasse croire qu'il a gagné, et que je n'ai plus aucun lien avec Charles.

Le raclement familier sur la porte me sort de mes pensées. C'est perdu dans celles-ci que je l'ouvre. Charles se trouve de l'autre côté, son bras gauche reposant sur le mur et sa main droite tirant nerveusement sur ses cheveux.

 Eleanor, je suis désolé, mais je peux tout t'expliquer, me dit-il sans attendre, les yeux paniqués. Je suis venu aussi vite que possible.

Te succomber | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant