18-Un béguin mal venu

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Aria

Réveillée par la sonnerie insupportable de mon réveil, j'ouvre doucement les yeux, avant de me lever de mon lit, d'un pas lent, peu motivée.

Ce que ça me saoule d'aller en cours !

J'ai hâte d'enfin terminé le lycée....

Je souffle durement, avant de partir dans la salle de bain pour me préparer pour les cours. Une fois propre et coiffée, je me redirige dans ma chambre pour m'habiller de mon uniforme et de ma veste en cuire rouge, puis de mettre des bottines noires et de prendre mon sac de cours pour descendre au rez de chaussez afin de rejoindre mes frères et sœurs, et l'espèce de vieille morue qui nous sert de mère.

《Bonjour》me réplique froidement ma mère, alors que je m'assois à table aux côtés de Barto.

《Bonjour...》je me force à sourire, un long frisson de dégoût me parcourant le corps, déjà frustrée par les mots qui vont franchir mes lèvres《Maman...》

Je serre les poings.

Je déteste l'appeler comme ça....maman...

ça me dégoûte....

Elle me donne une assiette de porridge à la banane, avant de m'ordonner de manger, puis elle s'assoit à son tour à table, nous laissant tous déjeuner dans le silence. Emma, la plus petite de nous tous, nous regarde tour à tour, visiblement gênée par le silence lourd qui s'est installé dans la pièce. Barto, lui, a les yeux rivés sur son téléphone, il ne fait pas du tout attention à nous. Stella, quant à elle, mange tout en gardant les yeux rivés sur son téléphone, elle ne porte d'attention à personne elle non plus.

Je soupire.

C'est généralement toujours comme ça dans cette famille...personne ne se parle...on est comme des inconnus les uns pour les autres...il y en avait bien qui parlaient beaucoup, mais ils ne sont plus là....

Le coeur serré, je regarde la chaise où s'asseyait Chiara, puis celle où s'asseyait Arthur. Je fixe les anciennes places de nos aînés, une boule se formant dans le creux de mon ventre et dans le fond de ma gorge.

Je déglutis, une vague de chaleur désagréable s'emparant de moi et des souvenirs douloureux me revenant en mémoire, un mal de crâne se faisant ressentir.

Je me souviens encore du départ de Chiara...nos parents lui ont dit qu'elle n'était plus leur fille, puis ils lui ont donné vingt minutes pour quitter la maison quand ils ont appris qu'elle avait un copain, et ce qui s'est passé avec le garçon...

Je sens des larmes me monter aux yeux, la nausée me montant à la gorge.

Et Arthur....oh Arthur....

Je me mords la lèvre inférieure, voulant à tout prix m'empêcher de pleurer.

Je me souviens encore du grabuge qu'il y a eu dans sa chambre, des cris et des pleurs de Stella, de l'ambulance qui est arrivée dans le jardin, de l'indifférence de ma mère...de la panique qui s'était emparée de moi....je me souviens de tout, j'en fais même des cauchemars...et après ce drame, tout était allé très vite...et maintenant, c'est comme si je n'avais plus de grand frère....

Je souffle, avant de regarder tour à tour mes frères et soeurs.

Est-ce que eux aussi ils y pensent encore ? Est-ce que eux aussi ils en cauchemardent encore ?....

《Bon, levez vous》réplique ma mère, qui me sort de mes pensées《On y va》

Stella, Barto, Emma et moi, on se lève de table. Notre mère récupère les assiettes, puis les met dans le lave vaisselles, avant qu'on ne se dirige tous vers la porte pour sortir. Une fois dehors, on se dirige vers une de nos voitures, avant d'y entrer. Notre mère la démarre, avant de nous faire sortir de propriété, toujours dans un silence lourd. Elle conduit Emma à l'école, la petite fille de huit ans sort du véhicule, avant de courir vers ses amies pour rentrer à l'école. Ensuite, Barto, Stella et moi sommes conduit jusqu'à Georges Delcourt.

DEADLY SCHOOL 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant