Quand je suis triste, je fais le ménage. C'est pour ça que ma chambre est toujours propre.
Ceci n'est pas un journal, ni un roman. Enfaite, je ne sais pas ce que c'est, ça n'a aucune importance. Appelons ça une histoire. Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'en suis pas le personnage principal. Enfin, pas le seul. Nous sommes deux, moi et mon frère. Il a dit que c'était égoïste si j'étais la seule à occuper ce rôle. Je ne suis pas d'accord, c'est moi qui l'écris donc pourquoi je n'en aurais pas le droit ? Mais il n'a pas voulu lâcher le morceau donc voilà, nous somme deux.
Ne vous en faites pas, ce n'est pas une histoire dépressive. Vous n'aurez pas à gaspiller vos mouchoirs.
D'après moi, la tristesse n'est pas si mauvaise. C'est comme l'alcool, elle doit être consommée à quantité raisonnable. Mais je crois que je l'aime trop. Je suis triste au moins une fois par jour, mais c'est moi qui le décide. J'aime m'imaginer des scénarios à briser le cœur. Hier, j'ai imaginé mon frère mourrir. Je me voyais, un micro à la main, dans une grande salle remplie de gens venus pour lui dire un dernier au revoir, chanter une chanson triste et j'explosais en larme sur le dernier refrain. Mais hors de ma chambre je ne suis pas triste car la tristesse peut être contagieuse. Mais il m'arrive d'apporter ma tristesse dehors, les jours de pluie.
VOUS LISEZ
Jours de pluie
Teen FictionMalgré mon trouble bipolaire, je ressens rarement de « sentiments de bonheur extrême ». Est-ce parce que je préfère la tristesse à la joie ? La pluie au beau temps ? Je pense d'ailleurs qu'on ne devrait pas associer le beau temps au soleil et au cie...