Chapitre 3

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Je le répète : ce n'est pas une histoire dépressive. J'ai des amis, et même si mes parents sont séparés, j'ai une famille et un toit, de quoi manger et boire, j'ai aussi un téléphone. C'est ni le dernier, ni le meilleur mais j'en ai un. Je le dis car cet objet est devenu indispensable pour le bien-être social - Ou le bien-être tout court - des adolescents. Je dirais bien que je trouve ça absurde mais je ne sors pas du lot sur ce sujet : Je ne peux pas vivre sans mon téléphone, - comme Jeremy ne peut pas vivre sans sa console, et c'est si cliché - il me sert beaucoup. Je l'utilise pour jouer a des jeux lorsque je m'ennuie, pour regarder des séries lorsque mon père utilise déjà la télé pour regarder ses émissions d'Américains barbus et tatoués faisant des concours de barbecue - ça aussi c'est cliché - et aussi pour écouter le son de la pluie pour m'endormir. J'aime ce son car il me rappel mes sorties pour jouer dehors quand il pleuvait des cordes. Mais il me rappel aussi mon premier jour de thérapie, mais ça c'est un mauvais souvenir donc je ne pense qu'aux sorties.

Aujourd'hui était le jour. Mon père m'a conduit et j'ai répondu aux questions du docteur Brown comme d'habitude. Mais des fois je ne sais pas quoi répondre. Comme quand il m'a demandé si je ressentais un fort désir sexuel depuis ma puberté. À ce qu'il parait ça fait partie des symptômes du trouble bipolaire, mais je ne me suis jamais penché sur la question. Le docteur précise toujours que je ne suis pas obligée de répondre avant de poser des questions, donc je n'ai pas répondu.

Jours de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant