VIII

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Depuis que nous avion eu cette discussion, Malfoy me suivait de prêt. Il contrôlait le moindre de mes faits et gestes, la moindre de mes allées et venues. Ça en devenait presque
inquiétant. Quant à moi, je cherchais à éviter Cédric le plus possible.

Ce samedi avait lieu le bal de l’hiver comme tous les ans. (NDA : C’est pour les bienfaits du scénario, laissez-moi). Nous avions eu une dispute avec Cédric à ce sujet : il ne voulait pas y
aller mais j’avais rétorqué qu’il me devait au moins ça. Il avait alors accepté de m’accompagner mais ne m’avait accordé qu’une seule danse, pas plus.

J’avais été faire les boutiques et j’y avais vu une robe verte absolument incroyable. Elle était parfaite. Seul le prix me poussa à la reposer. Seulement voilà, le lendemain, j’avais trouvé une grande boîte sur mon lit avec la robe dedans et un mot qui disait “Bon choix.” Elle était vraiment magnifique... Bref, quoi qu’il en soi, j’avais décidé de mettre cette robe pour le bal de Noël.

J’arrivai au bras de Cédric et nous dansions. Il n’avait pas menti, il m’avait accordé une danse. Puis il était allé rejoindre ses amis au bar.

Les bains de foule n’étant pas ma tasse de thé, je décidai de m’isoler un peu et de sortir dans un couloir pour prendre l’air.

En sortant, je me retrouvai nez à nez avec Drago, vêtu d’un costume noir. Sa cravate verte faisait ressortir à merveille la couleur de ses yeux. Nos tenues de soirées étaient assorties... C’est pas vrai... Il m’examina de la tête aux pieds.

- Jolie robe... dit-il doucement
- Ce... C’était toi ?

Son mutisme répondit à la question.

- Jolie cravate... répondis-je. J’aime assez la couleur...
- Merci.

Son ton était glacial et il n’avait même pas lever les yeux vers moi pour me parler.

- Tu m’en veux ? Demandai-je timidement.
- Non.
- D’accord... Qu’est-ce que t’as alors ?
- Je te comprends pas Potter.

Potter ? Plus de Helen ou de “Darling” ?

- Pourquoi ? J'ai fait quelque chose de mal ?
- Je sais pas... Tu me supplies presque de coucher avec toi, puis tu pleures dans mes bras et j’ai plus de nouvelles pendant des semaines...
- Je... C’est compliqué...
- J’ai cru comprendre.

Ce ton ne me plaisait pas du tout...

- Arrête avec ce ton froid... Crie-moi dessus si t’en as envie mais je t’en prie arrête avec cette distance.
- Qu’est-ce que ça peut te faire de toute manière ?
- Et toi alors ?

Il ne répondit pas et se contenta de partir. Je le retins par le bras. Il s’arrêta net et se retourna, collé à moi. Son souffle se mélangea à ma respiration, à présent irrégulière. Nos regards se figèrent l’un dans l’autre dans un petit moment de suspension. Il fondit sur mes lèvres dans un baiser fougueux et passionnel.

Je passai ma main dans sa nuque tandis que les siennes s’attardaient sur ma taille tandis que je me collais à lui dans un geste naturel. Ses mains glissèrent assez rapidement dans le creux de mes reins pour me coller un peu plus à lui.

Il m’embrassa encore et encore, de plus en plus passionnément et articula entre les baisers :

- Je suis fou de toi Helen...

Des papillons se formèrent dans mon estomac. Je continuai de l’embrasser jusqu’à ce que nous entendions une balade passer dans la grande salle. Le rythme lancinant et doux de la
musique calma nos ardeurs.

Il desserra un peu sa prise sur ma taille et entremêla nos doigts. Je déposai doucement ma tête sur son épaule pendant qu’il nous faisait tourner au rythme de la musique. Je sentais son souffle chaud taper sur mon cou. Il murmura à mon oreille :

- Tu es magnifique...

Je me senti rougir et un sourire de greluche s’étira sur mon visage. Il avait dû le sentir parce qu’il m’embrassa les cheveux en souriant.

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. La chanson se finit, ce qui ne nous décolla pas l’un de l’autre pour autant...

Il passa sa main sur ma joue et la caressa du bout du pouce. Ses yeux traçaient lentement les courbes de mon visage.

- J’ai l’impression d’être la plus belle femme du monde quand tu me regardes comme ça...

Il s’approcha de mon oreille.

- Tu l’es. Murmura-t-il.

Je souris.

- Imbécile... dis-je dans un souffle.
- Je sais...

Il me regardait dans les yeux et passa lentement son pouce sur ma lèvre inférieure.

- Je meurs d’envie de t’embrasser...
- Embrasse-moi.

Il s’exécuta et pressa ses lèvres sur les miennes. Notre baiser passionnel s’éternisa pendant plusieurs minutes.

Quand soudain, je sentis une grande main me presser l’épaule et m’arracher brusquement à mon idylle de jeune première. Sans trop comprendre ce qu’il m'arrivait, je vis vaguement une masse sombre foncer droit sur mon visage puis je sentis ma lèvre se fendre et un peu de sang couler le long de ma bouche.

Cursed RainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant