Chapitre 12 {𝘗𝘢𝘳𝘵𝘪𝘦 𝘜𝘯𝘦}

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Aujourd'hui Dylan devait aller à l'Université, alors je décidai d'aller rendre visite à ma mère. Elle qui n'aimait pas être seule, mes frères étaient partis et mon père était au travail, alors j'avais décidé de lui tenir compagnie. De plus, elle voulait voir Camélia alors c'était l'occasion. Peut-être qu'avec un peu de chance elle dirait à nouveau "maman" devant elle. Je frappai doucement à la porte d'entrée, ma fille étant profondément endormie contre moi. Elle commençait à faire ses dents alors la nuit qui venait de passer avait été dure pour elle.

« Oh Phoebe, je suis contente de te voir ! » sourit ma mère en m'ouvrant. « Tu tombes bien ; Bryan est là aussi. »

Mon sang se glaça à l'entente du prénom de mon frère. Un soupir las s'échappa de mes lèvres tandis que je pénètrai dans la bâtisse new-yorkaise. De toute manière je n'aurais pas ou éviter notre dispute éternellement. Effectivement, Bryan était tranquillement installé dans le salon, ses yeux fixés sur son téléphone portable alors que ses pieds étaient posés sur la table basse devant lui. Espèce de sale squatteur.

« Bryan. Quel bonheur de te voir après tout ce temps. » je raillai.

Ma mère s'éclipsa, prétextant devoir sortir ses muffins du four, mais je savais pertinemment qu'elle se doutait juste que ce qui allait suivre ne serait qu'insultes et rabaissements entre nous, ce dont elle avait particulièrement horreur. Il me toisa longuement avec dédain.

« Et dire que j'ai fais ça pour que tu te reprennes enfin en main, et toi tu continues à passer tes journées à t'occuper d'elle. »

Je fronçai les sourcils.

« Je t'interdis de parler de Camélia comme ça. »

« Pitié Bee ! » siffla-t-il entre ses dents serrées. « Ne me dis pas que tu ne la considères pas comme une erreur ?! Ce gosse est tout sauf ce dont tu avais besoin. »

Je ne répondis rien, serrant un peu plus mon bébé endormi contre moi. Je ne voulais pas qu'elle puisse même entendre ce genre d'horreur à propos d'elle. Même si ce n'était qu'une petite fille, un enfant ne méritait pas d'entendre de la bouche de qui que ce soit qu'il n'était pas désiré. Je me dirigeai vers la cuisine, où ma mère s'amusait à décorer ses muffins avec de la crème au chocolat blanc.

« Maman, est-ce que je peux te confier Camélia quelques secondes ? J'ai besoin de parler avec Bryan seul à seul. »

Elle hocha la tête sans se dépêtrer de son joyeux sourire maternel. Dieu, qu'est-ce que je pouvais lui être reconnaissante. Ma mère était véritablement une sainte.

Quant à Bryan, je ne donnais pas cher de sa peau à l'instant même. Car une Phoebe en colère était très favorable d'être évitée.

« Bien ! » Je posai brusquement mes mains sur la table basse, produisant un "clap" sonore qui le fit sursauter. « Tu veux jouer Bryan, on va jouer. »

Ce dernier se leva, me surplombant donc de toute sa hauteur. Si il croyait pouvoir me faire peur ainsi, il se fourrait le doigt dans l'œil.

« Premièrement. » Je lui montrai mon pouce, le regardant droit dans les yeux. « Je t'interdis de te mêler des choses qui ne te regardent pas. Monsieur se sent tout seul depuis qu'il est le seul gamin de la famille, mais monsieur oublie toutes les fois où j'étais là pour lui ! Et qu'est-ce que je récolte en échange ? UN TEXTO QUE TU ENVOIES AU PÈRE BIOLOGIQUE DE MA FILLE ! »

Je respirais fortement, la rage me brûlant littéralement à l'intérieur.

« Est-ce que tu imagines une seule seconde ce qui aurait pu se passer si Dylan avait mal réagi ? Si il m'avait retiré ma fille ? Si il avait cherché à me l'enlever ? Non, évidemment, puisque tu n'es rien d'autre qu'un petit con arrogant qui n'a rien de mieux à faire que de révéler à des gars qu'ils sont pères par messages Twitter ! » Les dents si serrées qu'elles risquaient de se briser, je lui montrai mon index. « Deuxièmement. Si je t'entends dire une seule petite chose à propos de Camélia, je te jure que je t'empêcherai d'avoir une descendance à ton tour, c'est clair ?! Ma fille est la plus belle chose qui me soit jamais arrivée et je refuse que tu souilles son nom pour une misérable crise existentielle ! »

Finalement, je m'avançai vers lui et lui frappai le torse, tout en lui indiquant mon majeur.

« Et troisièmement. » Un long moment de silence s'écoula durant lequel je le fusillais du regard tandis qu'il se liquéfiait littéralement sur place. « Approche-toi encore une seule fois de moi, de Dylan ou encore de Camélia, et je te promet que tu le regretteras amèrement Bryan. » Je chuchotai à son oreille : « Et je n'en aurai strictement rien à foutre que tu sois mon frère. »

Je me reculai. Il s'apprêtait à répliquer, mais fût coupé dans son élan par ma main qui s'abattait sur sa joue sans mesurer ma force. Je n'avais jamais frappé personne, et je venais de giffler mon frère.

« Et ça, c'est pour avoir traité ma fille d'erreur. Parce que Dylan et moi, c'était TOUT sauf une erreur. »

Sur ses mots, je retournai à la cuisine. Libre à lui de partir ou non, mais je ne me plierai pas devant lui.

***

Alors, qu'est-ce qu'on dit ?

DANS TA GUEULE BRYAN
(moi, violente ? mais pas du tout voyons...)

Il l'avait mérité non ?

Il l'avait mérité non ?

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Young Flower - Dylan O'Brien [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant